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Le maire de Dakar court le risque de briser sa carrière politique, au cas où il déciderait de briguer les suffrages des Sénégalais lors de la prochaine Présidentielle. C’est la conviction de Lat Diop, membre du Secrétariat exécutif national de la formation présidentielle. M. Diop se prononce aussi sur d’autres sujets d’actualité.
La guéguerre au sein de «Benno bokk yakaar», notamment entre l’Apr et deux de ses alliés, le Ps et la Ld, fait rage. Quel commentaire faites-vous de cette situation ?
Moi, je pense que les dés ont été pipés dès le départ. Quand on prend la décision d’entrer dans un gouvernement et de travailler avec le Président Macky Sall depuis trois ans, on doit adopter la posture de la loyauté. Maintenant, critiquer le président de la République ou son gouvernement, ça peut se faire, mais que ça se fasse dans des cadres appropriés. Pour moi, ce qui se passe relève de la déloyauté. Le président de la République est une personne très avisée, je suis sûr qu’il prendra acte et en tirera toutes les conséquences, le moment opportun. Que le Ps présente ou non un candidat à la prochaine élection présidentielle, nous, nous sommes en train de travailler pour la réélection du Président Macky Sall. ça ne nous dérangerait pas que le Ps puisse présenter un candidat. Malgré le fait que ce parti n’ait pas de candidat. Il faut que Khalifa Sall se préserve. Il ne faut pas que les gens, pour assouvir leur faim de pouvoir, entrave sa carrière politique. C’est un danger pour Khalifa Sall d’aller à des élections, tout en sachant qu’il n’aura pas plus de 2%. C’est quelque chose qui peut briser sa carrière politique. Il faut qu’il sache raison garder. Le Ps doit se ranger derrière le Président Macky Sall. C’est même une question de cohérence. Du temps de Wade, on n’avait que deux ministres du Budget. Le ministre de l’Economie et des Finances ne s’occupait que de recettes et de dépenses. Le ministre du Budget faisait la même chose. Il n’y avait pas une politique économique claire.
Qu’est-ce qui a changé sous Macky Sall?
Pour la première fois, le Sénégal a un vrai programme de développement. Aujourd’hui, on a une réelle politique économique avec le Plan Sénégal émergent (Pse). Je pense que les Sénégalais doivent éviter qu’on recule encore en arrière. S’ils mettent quelqu’un d’autre à la place de Macky Sall, ce dernier va venir avec un autre plan. Et on va recommencer à zéro. Les Sénégalais devraient faire de la réélection de Macky Sall une affaire personnelle. C’est l’intérêt du Sénégal qui est en jeu. Les Sénégalais doivent s’y mettre. Ils ne sont pas dupes.
La question de la réduction de la durée du mandat présidentiel continue d’agiter la scène politique…
Il y a un certain genre de comportements qui me gênent au sein de l’Apr. Puisque nous sommes dans un parti, les opinions sont libres. Mais, quand il s’agit de questions qui engagent la nation, le problème doit être posé dans les instances du parti. Et tout le monde devra se ranger derrière la décision que le parti prendra. Pour des questions aussi fondamentales, on doit en discuter dans l’intérieur du parti. Il faut que les militants et responsables du parti fassent preuve de discipline. Ma position, je la défendrai dans les instances du parti. Si le parti est pour, je serai pour. S’il est contre, je serai contre. Je suivrai la ligne du parti. Toujours est-il que c’est un engagement que le Président avait souscrit à l’endroit du peuple sénégalais. Il faut que les gens soient responsables. Nous sommes dans le parti au pouvoir. Un parti qui exerce le pouvoir est différent des autres partis. Je profite de l’occasion pour dire qu’à Guédiawaye, je travaille en parfaite intelligence avec Aliou Sall qui est le patron de l’Apr à Guédiawaye. Nous représentons quelque chose à Guédiawaye, et nous le mettons à la disposition de Macky Sall. J’invite le Président à aider ses responsables à la base. Il y a des coordonnateurs de communes qui ne voient même pas le diable pour lui tirer la queue. Le Président doit les aider.
Quel est votre point de vue sur le débat sur la transhumance politique ?
Nous ne devons pas nous permettre d’exclure qui que ce soit. Si des gens veulent venir travailler aux côtés du président de la République, moi, j’estime qu’ils doivent être accueillis à bras ouverts. S’ils ont des problèmes avec la justice, mais la présomption d’innocence est là. Tant qu’une personne n’est pas condamnée par la justice, mais elle demeure innocente. Pour moi, cela ne constitue pas une entrave à une collaboration avec le président de la République. J’estime qu’il faut rassembler toutes les forces vives de la nation, les orienter vers un idéal commun. Nous ne devons exclure aucune compétence.
La décision du chef de l’Etat d’envoyer des «Diambars» en Arabie Saoudite a suscité une levée de boucliers de la part des opposants et de certains membres de la société civile. Que vous inspire cette situation ?
C'est le président de la République, chef suprême des armées, qui a décidé, en toute connaissance de cause, d'envoyer des troupes en Arabie Saoudite. Si le Président en a décidé ainsi, je pense que ça ne peut être dans l'intérêt de la nation. Maintenant, chacun est libre de donner son appréciation. Je salue la décision du Président Macky Sall. Il ne peut en être autrement. Vous conviendrez avec moi que le chef de l’Etat ne va pas jouer avec la vie de 2100 sénégalais. Pour des raisons de politique politicienne, des gens sont en train de crier. Mais, je pense que cela n’a pas d’importance. Le président de la République a été élu pour défendre les intérêts des Sénégalais et améliorer leurs conditions de vie. Je pense que tout acte qu’il pose va dans ce sens. Il n’y a pas de quoi s’alarmer. Faisons confiance au président de la République. Nos soldats sont des professionnels aguerris qui ont été sur plusieurs théâtres d’opérations. Je suis convaincu que le Président Macky Sall agit dans l’intérêt supérieur de la nation. Je n’ai aucun doute là-dessus. J’appelle tous les Sénégalais à faire bloc autour de leur Président et de nos vaillants «Diambars».
L'AS
source: http://www.leral.net/C-est-un-danger-pour-Khalifa-Sall-d-aller-a-des-elections-tout-en-sachant-qu-il-n-aura-pas-plus-de-2_a144291.html