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Le procès de l’ancien président tchadien dont l’ouverture est prévue le 20 juillet prochain à Dakar sonne comme une alerte aux présidents africains, adeptes de mauvaises pratiques sous leurs magistères. La mise en garde est du Procureur spécial du Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie à la Haye, Serge Brammertz. Il a pris part hier, mercredi 8 juillet, à la conférence sur la «Justice pénale internationale et le droit international des droits de l’homme», organisée par le bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme à Dakar.
L’ouverture du procès de l’ancien président tchadien, Hissein Habré constitue un signal fort pour les dirigeants africains qui, dans l’exercice de leurs fonctions, ont eu à commettre des exactions sur leurs administrés. La remarque est du Procureur spécial du Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie à la Haye. Serge Brammertz participait à la conférence sur la «Justice pénale internationale et le droit international des droits de l’homme», organisée hier, mercredi 8 juillet 2015, par le bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme à Dakar.
Certes, reconnait-il, il existe des entraves dans le jugement d’anciens présidents africains après leurs magistères, mais il trouve toutefois que la création des Chambres africaines extraordinaires (Cae) est une preuve de la volonté de l’Afrique de lutter contre l’impunité. Se prononçant sur l’attitude du prévenu qui conteste la légitimité des Chambres africaines extraordinaires, Serges Brammertz a estimé que cela est à intégrer dans les astuces de défense des inculpés devant les grands tribunaux.
Continuant dans la même mouvance, le premier conseiller et chargé d’affaires à l’ambassade des Pays-Bas à Dakar, Joséphine Frantzen a quant à elle, souligner ce procès doit marquer un départ pour le droit international en Afrique. «Nous pensons que ce procès est un grand pas et que ça ne sera pas le premier ni le dernier. Il doit marquer un départ pour le droit international en Afrique».
A l’en croire, le jugement de Hissein Habré «est attendu parce qu’il est historique et va marquer un tournant pour l’Afrique».
Joséphine Frantzen de rappeler l’engouement que suscite le procès de Hissein Habré. Un intérêt qui, à son avis, résulte de la longue attente des victimes qui sont pour la plupart décédées, mais aussi, l’âge avancé du prévenu et le fait que ce dernier soit le premier président africain jugé sur le continent après son règne. Eu égard à tous ces faits, Joséphine Frantzen attire l’attention des personnes impliquées dans le procès sur leur lourde responsabilité. «Il est évident que tous ceux qui sont impliqués dans le procès ont une lourde responsabilité», a dit la diplomate néerlandaise, relevant que son pays a contribué à hauteur de plus 650 millions de F Cfa, soit un million d’euros, à la tenue de ce procès.
Pour rappel, l’ancien président tchadien, Hissein Habré, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité et actes de torture est incarcéré au Sénégal depuis son arrestation, le 30 juillet 2013. Agé actuellement de 73 ans, il est attendu à la barre de la Chambre africaine extraordinaire d’assises, le 20 juillet prochain.
source: http://www.sudonline.sn/une-alerte-aux-dirigeants-africains_a_25314.html