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Au Sénégal, quand la direction de l’Administration pénitentiaire (Dap) ouvre ses registres sur le chapitre des effectifs carcéraux, les statistiques qui s’alignent témoignent de la surpopulation élevée dans les prisons. Mais cela renseigne également de la pluralité des établissements pénitentiaires concernés par le phénomène du surpeuplement carcéral. Pour preuve, il est relevé, dans les prisons, selon Walf Quotidien, que l’effectif total des prisons fait 8 630 pensionnaires pour une capacité réelle d’accueil de 3 383 prisonniers. Ce qui, comparé à l’effectif du personnel responsable de ses détenus, fait 1 agent-pénitencier pour 100 prisonniers. Au lieu de 2 agents pour 100 détenus, comme recommandé par les normes.
Après avoir constaté que sur les 37 prisons sénégalaises, 20 ont dépassé leur capacité d’accueil et enregistrent un surpeuplement estimé à 5 247 détenus, Waly Mbodj, un ex-surveillant de prison principal de classe exceptionnelle, à la retraite a saisi l’Assemblée nationale d’« une proposition de vote d’une loi d’amnistie » en vue de remédier, dans l’immédiat au surpeuplement qui est noté dans les établissements pénitenciers sénégalais. Cette loi d’amnistie qui pourrait profiter à 5 000 détenus vise, selon Walf Quotidien, à effacer les peines de certains détenus de droit commun. Elle vise aussi, « les condamnés ayant présenté des gages sérieux d’amendement et de réinsertion sociale ».
« Vu les rapports de force et de promiscuité qui prévalaient en détention, des risques de mutinerie sont à prévoir et les prisons sont au bord de l’implosion », note la saisine adressée aux députés. L’auteur de cette de proposition de loi indique également dans sa correspondance que cette loi d’amnistie se veut pour cible, les personnes vulnérables, en l’occurrence, les femmes, les mineurs, les personnes vivantes avec un handicap, ainsi que les personnes du troisième âge. Il a aussi précisé que l’idée, à travers ce projet, est de procéder à des remises en liberté jusqu’à hauteur du dépassement. Ainsi, le document exploité par Walfadjri, ce lundi 16 novembre 2015 « tous les détenus ne seront pas concernés, car les préventionnistes, c’est-à-dire, ceux qui sont en détention provisoire sont exclus d’office ».
source: http://www.seneweb.com/news/Justice/risques-de-mutinerie-en-prison-nbsp-une-_n_168304.html