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Comment substituer "le profane" du puritain pour chasser le radical et afin de se mettre au diapason de l'ordre politique «Y'a bon banania » ?
Le Dialogue auquel le président de la République a appelé subrepticement ses concitoyens, le samedi 28 Mai 2016, me semble porteur de diverses révélations sociopolitiques et de lecture géopolitique.
Alors, d'emblée, le dialogue —en tant que projet de réconciliation politique en incubation, et longtemps démarché, mais gardé en secret par ses initiateurs, des chefs religieux, offre au président de la république, la possibilité de dégager un «modus vivendi» dans le but d'acheter la paix sociale. Et, ce, en perspective de la signature des accords des APE et de sa réélection en 2019.
Donc, premièrement, on pourrait bel et bien, lire la future recomposition des alliances politiques «dans le marc de café» de la configuration des forces politiques présentes et celles absentes de la rencontre du samedi 28 mai dernier.
La forte présence, au plus haut niveau, des représentants des foyers religieux, montre combien les religieux sont à leur tour prêts d'être plus que jamais, présents dans la gestion de la « chose politique», dès lors que, celle-ci commence à saliver des dividendes du pétrole et du gaz.
Deuxièmement : cette «assemblée politique » marque évidemment le coup d'envoi, d'une politique d'isolement et d'exclusion d’une large frange de la société civile, composée du M23, du mouvement Y'en a marre et d'autres segments de la société citoyenne. Ce boycott, contre la société civile, marque l'aboutissement d'un «processus de démarcation» vis-à-vis de ces mouvements gênants. C’est une entreprise de neutralisation, qui a été, intelligemment, mise en incubation par le pouvoir en place, en intelligences avec le jockey religieux.
Ce processus s’intègre dans une «stratégie globale» de substitution de cet «ordre moral nauséabond », jugé trop regardant dans la gestion du bien commun, qu’est cette "société civile" dite, sentinelle de la démocratie.
Ces vigies, de la bonne gouvernance, sont les bêtes noires du régime qui leur reproche, de trop s'en faire de la conduite des affaires publiques. Si bien que, l'opération de leur isolement et enterrement est bien enclenchée.
Substituer la société civile à la société religieuse : c'est-à-dire remplacer la démocratie citoyenne par une opposition de substitution plus docile qui, soit alimentaire, godillot et bon marché.
Cet ersatz d’opinion publique incarnée par une «société marabout », qui fournit une «ambiance dérivative» des «Thiant, des chants » et des cérémonies religieuses, en guise de «sédation » et de divertissement contre les tensions sociales.
Donc, Cette rencontre, de pré-dialogue politique, dessine la cartographie de la nouvelle dynamique de recomposition des clivages et alliances politiques au Sénégal.
Mais, il faut noter également que, ce dialogue représente le dernier tour de piste pour organiser «un grand retour » d'un système de «y'a bon banania » politico-économique au Sénégal. Et, ce, en guise de sécurisation de l'emprise française. Celle qui donnerait forcément lieu à une «grande reconfiguration de la société sénégalaise » qui serait ponctuée par le grand retour du « pagano-soufisme», c'est-à-dire le « nouveau paganisme soufi».
La réapparition des «néo-cheikhs» et «néo-païens», n'est en réalité qu'un avatar du néo- paganisme. C'est-a - dire un «soufisme immanent» qui soit «une spiritualité à la carte» que les occidentaux comptent promouvoir, en vue de couper les liens et de contrebalancer les «passerelles de l'idéologie radicale» repérée dans le discours religieux et dans La prêche des imams.
Les néo-cheikhs païens, qui foisonnent, prolifèrent et montent en puissance, gagnent partout du terrain dans les sphères sociologiques et strates sociales. Ils vont contrer, de par leurs agissements de sape, leurs «Thiant grivois» et leurs «manifestations culturelles hérétiques et dérogatoires», tout produit d'appel radical, repéré dans le discours religieux, mais également, toute forme «d'enracinement puritain» enfoui dans le système de l'enseignement religieux.
Ces néo-cheikh païens, vampirisent le mouridisme et dénaturent la pensée et l'enseignement de «Cheikhoul Khadiim ». Mais qu'à cela se tienne ! Il est quand même, mal vu pour la France, qu'au Sénégal, la confrérie soufie, reconnue pacifique et tolérante, ne soit pas toujours parvenue, et ce, malgré son âme pacifiste, à dégager une approche sociopolitique. Une approche, traduisant «une vision du monde anthropologique» au «tempérament soufi», qui prend en charge les préoccupations de la femme et la famille, du temps poste moderne.
Il y a également, ce dont les chancelleries occidentales reprochent à «l'ordre soufi» :
1* d'adopter certaines revendications confessionnelles relevant de l'idéologie dogmatique de l'Islam politique ;
2 * d'être farouchement homophobes ;
3*de menacer la domination économique de la France et contrarier la mainmise des multinationales.
Maintenant, on soutient les néo-cheikhs et néo- païens, afin que le profane puisse se substituer du puritain et chasser le radical.
Et, ce, quand on sait que, le néo paganisme se manifeste par un "panthéisme qui ne distingue pas le sacré du profane. Dès lors, on pourrait bien même, transformer des cérémonies de «chants religieux» en «ambiance d'orgie et de luxure » ou l'on assiste à des danses collées-serrées entre un homme et une femme. Ou bien, des femmes qui se trémoussent sensuellement, en dévoilant leurs formes à l'assistance.
Et cela, s'explique par le fait, que ce panthéisme néo païen est marqué par le bricolage «du divin en soi». D’où, cette attribution à tort et à travers, des titres de cheikh, l'octroyés même aux femmes.
Et, c'est à cause de ce même «bricolage du divin en soi» que récemment, une histoire «de vidéo sacrilège » a failli dégénéré, lorsque «le café du divin en soi » et la «confidence des Maqaamat» avait mis mal-à-l'aise des Mbacké-Mbacké ; contre des propos colportés par des «potins du divin en soi» et des cancans spiritualistes.
Les marchandages politiques (Wade-Macky) en vue de la reconquête de la ville de TOUBA est en toile de fond !
Je suis très formel, le cercle des intellectuels soufis, est favorable au dialogue et considère qu'après la faillite et le fiasco, de la politique de reddition des comptes entamée par le gouvernement, Karim Wade devrait être élargi et sorti de prison, afin de respecter le caractère impersonnel de la loi.
On dirait, à présent, que le président Macky Sall est prêt à tout, pour reconquérir TOUBA, dont la libération de Karim Wade et le rapprochement avec Abdoulaye Wade seraient une lame de fond.
Serigne Fallou Dieng
Cercle des intellectuels soufis