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La création de l'aire marine protégée de Joal-Fadiouth remonte en novembre 2004, à la suite d'une démarche inclusive et participative. Des espoirs nourris sur la protection et le suivi des tortues marines et spécifiquement de la tortue verte (de son nom scientifique Chelona mydas) sont placés dans la régénération de la ressource et de la biodiversité.
La place de la tortue verte est révélatrice d’un écosystème particulier, les herbiers marins drainant une faune marine riche et diversifiée favorisant le foisonnement du poisson. La restauration de la mangrove est la troisième activité phare de l’Amp(Aire marine protégée). Selon le Capitaine Mamadou Dia, conservateur de l’aire marine protégée de Joal-Fadiouth, des activités menées en relation avec les populations locales sous la direction des techniciens et experts permettent une lecture de l’engagement des uns et des autres au cours de la période hivernale.
La protection de la tortue verte est au centre des préoccupations, au regard de la volonté exprimée à travers des campagnes de sensibilisation des habitants de l’Ile de Fadiouth, consommateurs de cette espèce menacée. La tortue verte est consommée pour des considérations traditionnelles louant ses vertus thérapeutiques. Des agents de l’Amp(Aire marine protégée) et des volontaires font des efforts quotidiens dans le but de collecter des informations comme les remontées sur les errances de l’animal et ses nids de ponte.
Ces lieux, une fois répertoriés, sont protégés par des grillages posés pour un suivi correct des stades biologiques liés à la reproduction et l’évolution des tortues vertes. La protection des œufs de tortues des prédateurs, varans et chiens, jusqu’à maturation et éclosion, est sous la surveillance stricte des agents et volontaires de l’amp, qui viennent libérer les bébés tortues pour les lâcher en mer à l’aube, dès les premiers constats d’éclosions. L’opération, à en croire le conservateur de l’amp, permet de multiplier les chances de survie des bébés tortues en réduisant fortement la pression des prédateurs qui les guettent sur le chemin menant vers la mer.
Potentialités et patrimoine
L’aire marine protégée, selon une note de présentation, a été créée en novembre 2004 en même temps que cinq autres. Elle couvre une superficie de 174 km?. Sa création intervient au lendemain du 5ième Congrès mondial des Parcs nationaux tenu en 2003 à Durban, en Afrique du Sud. Quant à sa genèse, de fortes recommandations ont poussé les États à protéger au moins 5% de leurs espaces littoraux et marins.
Le Sénégal s’est engagé dès lors dans une politique de renforcement du régime de gestion intégrée des zones marines et côtières en définissant un Plan national d’actions, tout en prenant des options stratégiques à caractère spécifique pour la conservation de la biodiversité dans les écosystèmes marins et côtiers. A savoir l’atténuation de la surexploitation de la biodiversité marine et côtière, suite à une augmentation de l’effort de pêche et l’utilisation d’engins de pêche destructifs. Ceci a eu longtemps comme conséquence une baisse de la productivité des ressources halieutiques et une dégradation des habitats.
La protection des espèces et des habitats vulnérables (biodiversité et écosystème, stades biologiques fragiles (lieux de ponte et d’alevinage)), l’amélioration de la pêche sur la petite côte et les retombées socio économiques pour les communautés locales figurent parmi les attentes escomptées au niveau de l’amp.
L’aire marine protégée de Joal-Fadiouth dispose de ressources biologiques d’importance nationale et internationale. Concernant la flore, on retrouve une quarantaine d’espèces particulièrement les herbiers marins et les algues. La mangrove s’identifie à travers deux essences, le rhizophora et l’Avicennia. L’avifaune compte soixante dix oiseaux d’eau dont vingt et une totalement protégées. Les mammifères marins répertoriés sont la baleine, le lamantin et les dauphins. Les invertébrés décomptés restent des mollusques et des crustacés. Un reptile marin, la tortue verte, polarise l’attention. Les poissons les plus présents au niveau de l’aire marine protégée de Joal-Fadiouth sont les pélagiques, à la surface de l’eau, et les démersaux.
L’amp de Joal-Fadiouth est aussi un cadre d’illustration d’un riche patrimoine historique et culturel : amas coquillier, site archéologique, célébration du culte des pangols au niveau de dizaines de sanctuaires et lieux de culte comme Baram, Koor o baal, Fassanda. Les greniers sur pilotis restent une attraction touristique au niveau de l’île aux coquillages. D’importantes manifestations culturelles, danses, chants et séances de lutte ont fini de donner à ces lieux un timbre identitaire sérère. Elle connaît toutefois des difficultés liées au bruit des moteurs des embarcations voguant vers le port de Joal. L’érosion côtière et l’urbanisation restent des menaces sérieuses pour l’amp.
source: http://www.sudonline.sn/espoir-de-regeneration-des-ressources_a_15814.html