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Les résultats des activités menées, depuis mars 2011 à Kaolack et Fatick, dans le cadre du Projet ‘’Un Village, un Produit’’ (en Anglais Ovop), soutenu par l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale (Jica) ont affiché des résultats satisfaisants au point de susciter un engouement de la part de la Direction de l’Artisanat. Ainsi, a-t-il été prévu d’étendre le dit projet dans toutes les régions du Sénégal afin d’aider les artisans locaux à améliorer leurs activités génératrices de revenus à travers la valorisation des ressources locales.
Le rythme de la cadence empruntée par le gouvernement du Sénégal, dans sa volonté de créer des pôles de développement régionaux, est suivi par l’Agence de la Coopération Internationale (Jica). C’est du moins ce qu’on peut retenir avec le projet soutenu par la Jica, dénommé ‘’Un Village, un Produit’’. La présentation du bilan de la phase pilote, hier 27 février à Dakar, lors du séminaire de diffusion du Programme Ovop, a suscité l’engouement de la Direction de l’Artisanat et l’Union nationale des chambres de métier. Il a été ainsi décidé d’étendre les tentacules dudit projet dans toutes les régions que compte le Sénégal. C’est ainsi que le séminaire du jour, regroupant l’Union nationale des chambres de métiers, la Direction de l’Artisanat, le Ministère de tutelle, ainsi que le maitre d’ouvrage, la Jica, a été une occasion pour présenter les perspectives du Programme Ovop au Sénégal.
Phase pilote a atteint son objectif
En effet, selon le Directeur de l’Artisanat, Moctar Diakhaté, non moins coordinateur de la phase pilote du Projet Ovop dans sa mise en œuvre à Fatick et Kaolack, «les objectifs du projet ‘’Un Village, un Produit’’ ont été largement atteint». A l’en croire, depuis le lancement du Projet en 2011, «le Projet Ovop, à travers les activités soutenues de formation, d’équipement, de promotion commerciale, etc., a pu créer des conditions de développement à la base».
Ainsi a-t-il mis les résultats «concrets», du Projet Ovop, sous le compte de «la forte synergie entre les différents acteurs». Au vu des résultats obtenus, il a déclaré que la Direction de l’Artisanat a demandé et obtenu du gouvernement «l’inscription du Projet Ovop pour le Budget consolidé d’investissement pour la pérennisation et la promotion de l’artisanat».
‘’Un village, un produit’’ : une approche à pérenniser
Dans le même registre, le représentant du ministre de l’Artisanat, Cheikh Sadibou Dia s’est félicité des résultats «satisfaisants» enregistrés après la phase pilote qui a duré 3 ans et qui n’a concerné que deux régions, à savoir Kaolack et Fatick. Suffisant, selon lui, pour «adopter le système de zonage, c'est-à-dire le regroupement des régions par zone, dans le cadre de l’exécution du Budget de consolidation d’investissement afin de bien rationaliser les actions». Abondant dans le même sens, le Représentant Résident de la Jica au Sénégal Ryuichi Kato, a saisi l’occasion pour demander au gouvernement sénégalais de pérenniser l’approche, qui est source de développement local. Il a par ailleurs montré que le principe ‘’Local et pourtant global’’ a favoriser le vente des produits locaux du Sénégal un peu partout dans le monde, comme au Japon. Ryuichi Kato a cependant précisé que cette approche ‘’Un Village, un Produit’’ ne limite pas la localité à la valorisation d’un seul et unique produit.
‘’Local et pourtant Global’’
Il faut cependant noter que le mouvement ‘’Un Village, un Produit’’ a été promu dans la préfecture d’Oita, au Japon, dans les années 70. Il est connu pour avoir contribué à la revalorisation des zones rurales qui faisaient face à une situation de dépeuplement, dû à l’exode rural, ainsi qu’à une stagnation économique et sociale.
Le mouvement Ovop a encouragé les initiatives communautaires génératrices de revenus à travers l’utilisation des ressources locales afin de créer un produit de spécialité locale (produit Ovop) qui pourra être considéré comme un trésor local unique. Il se base toutefois sur trois principes, que sont : ‘’Local et pourtant Global’’, reposant sur la reconsidération de la valeur des ressources locales afin d’obtenir une certaines reconnaissance au niveau des marchés urbains et internationales; ‘’autosuffisance et créativité’’, par l’invite lancée aux producteurs afin de comprendre l’importance de l’autonomie de leur communauté dans la gestion des ressources; ‘’Développement des ressources humaines’’, en mettant en exergue l’importance de renforcer les capacités des ressources humaines.
Au Sénégal, en 3 ans de mise en œuvre, le projet Ovop a suscité un engouement des producteurs et une appropriation du projet par les acteurs. Sa mise en œuvre a montré la pertinence et l’efficacité du model de développement, ce qui a valu la forte demande des producteurs de toutes les régions pour la mise en œuvre du projet dans leurs localités respectives. Le programme a pour cibles les groupements de producteurs intervenant dans les localités ciblées, et qui remplissent certains critères de sélection prédéfinis, notamment l’artisanat de production (bois, métal, transformation alimentaire, cosmétique, couture etc.), et l’artisanat d’art (sculpture, teinture, batik, poterie, etc.).
Il faut toutefois rappeler que le Japon apporte, depuis plus d’un demi-siècle, une aide publique au développement (Apd), destinée à approfondir les partenariats avec les pays en développement et à contribuer à la stabilité internationale. En tant qu’agence d’exécution de l’Apd, la Jica soutient le renforcement des ressources humaines, le transfert de technologie et le développement des infrastructures dans de nombreux pays, en déployant une aide bilatérale sous forme de coopération technique, de prêts d’Apd et de don.
SOURCE: http://www.sudonline.sn/le-projet-ovop-etend-ses-tentacules-vers-les-autres-regions_a_17722.html
