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Un atelier interrégional de formation a réuni à Kolda, différents acteurs du développement des régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor autour de la mise en route d’une plateforme de gestion du système informatique des données et indicateurs et le passage à l’échelle du processus en cours. L’outil centralise la base des données avec option d’actualisation permanente conformément aux normes ISO créditées d’une grande fiabilité et de performance selon l’agence de développement local. Cette rencontre interrégionale s’inscrit dans le sillage de la pratique des mécanismes de gouvernance locale dans les régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor.
Elle cible les administratifs, les exécutifs, les élus locaux et autres acteurs du pôle Casamance. Il a été surtout question d’éplucher le contenu de l’observatoire national des territoires et le suivi des services sociaux de base, un programme pilote adossé à la gestion informatique des données et prévisions d’investissements mis en route par l’agence de développement local avec le soutien de l’UNICEF. Malal Camara, le directeur général de l’ADL, explique que «le président de la République Macky Sall pense territorialiser les politiques publiques, un outil extrêmement important pour structurer l’information au niveau des territoires. A notre avis, jusqu’à présent les maires travaillent sans pour autant disposer des données fiables. Et cet observatoire est un outil d’aide à la prise de décision».
Aliou Kandji, le directeur du système d’information et de l’observatoire à l’ADL atteste de la fiabilité et de la performance de ce système «pour ce qui est de la sécurisation des données de ce système, l’hébergement est fait au niveau de l’agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) à travers des serveurs qui seront installés là-bas. L’outil est évolutif avec possibilité d’actualisation en fonction des données nouvelles», note Kandji avant de préciser que «les copies en dur sont stockées au niveau de l’ADL. C’est aussi un outil qui respecte les normes ISO 1915 et 1910, c’est-à-dire il est interopérable avec d’autres qui présentent les mêmes normes».
LES COLLECTIVITES Y APPOSENT LEUR QUITUS
La phase pilote déjà engagée rassure les bénéficiaires. Amadou Baldé, le maire de la commune de Coumbacara, dans le département de Kolda entrevoit déjà un outil performant de collecte et de gouvernance : «il est vrai que nous avions notre démarche traditionnelle mais celle-ci vient donner un coup de fouet dans l’opérationnalisation de notre système de gouvernance locale. Il nous permettra aussi de renforcer notre système de collecte fiscale».
«Depuis l’avènement de l’acte III de la décentralisation nous tendons vers la territorialisation des politiques publiques si chères au président de la République. Cela ne fera que booster les collectivités locales par l’accès aux données fiables et la redevabilité vis-à-vis de nos mandants», a indiqué pour sa part Ibrahima Diédhiou, le maire de la commune de Adéane dans le département de Ziguinchor. Son collègue de Oudoucar, Sankoung Sagna dans le département de Sédhiou note que «cette plateforme est indispensable au bon fonctionnement des collectivités locales. Un maire partout où il se trouve doit avoir accès aux données de sa collectivité locale. Et l’outil permettra aux nouvelles communes de rattraper quelque peu les anciennes».
VERS LA MISE A L’ECHELLE DE LA PHASE PILOTE
Le quitus de la fiabilité de cet outil étant acté par cet atelier de Kolda, l’expérience pourrait être mise à l’échelle une fois évaluée en direction du reste des territoires, a rassuré Malal Camara, le directeur général de l’agence nationale de développement local. A la clôture des travaux, l’adjoint au gouverneur de Kolda chargé des affaires administratives Adrien Cyprien Balo, a formulé des recommandations fortes allant dans le sens d’une appropriation optimale de cette plateforme de l’observatoire national des territoires pour améliorer, dit-il, le système de gouvernance locale au bénéfice des populations.