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La psychose enfle à Sédhiou et dans sa région avec le retour progressif des enseignants et des élèves partis faire leurs vacances scolaires en Guinée Conakry. Un pays qui fait face à une épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola depuis plus de sept mois. La propagation de la maladie et son taux de létalité nourrissent la crainte des populations de Sédhiou. Celles-ci interpellent les pouvoirs publics à s'y prendre très tôt pour éviter l'introduction de l'agent pathogène au Sénégal.
Combien sont-ils d’élèves et d’enseignants en service à Sédhiou à se rendre en Guinée Conakry pour y passer les vacances scolaires auprès de leurs parents ? Impossible à l’heure actuelle de déterminer avec exactitude le nombre.
Toutefois, l’on estime à plusieurs dizaines, ceux qui ont pris la direction de ce pays en connaissance de cause dit-on, de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui y sévit.
M. Bâ est de ceux là mais rassure n’avoir pas été en zone forestière, foyer de la prévalence explique–t-il «effectivement, je fais partie des enseignants qui sont allés en vacance en Guinée, mais moi, je n’ai été qu’à Labé alors que la maladie sévit plutôt en Guinée forestière (Macenta et Guéguédougou entre autres). A Labé, nous n’avons connu aucun cas et de là-bas, nous entendons parler de la maladie comme si nous étions au Sénégal».
Cet enseignant ayant échappé aux mailles des gardes-frontières, déclare avoir effectué un contrôle de la température corporelle à son arrivée à Sédhiou et les résultats sont certifiés stables. «Dès mon arrivée à Sédhiou, je suis allé de moi-même à l’hôpital, faire le contrôle de ma température et les médecins m’ont dit qu’elle est stable», a-t-il confié.
Toutefois, aucune de ses explications ne rassure les Sédhiois qui ont vraiment peur. «J’ai vraiment peur avec ce retour des guinéens des vacances. J’interpelle le gouvernement à procéder au contrôle médical systématique depuis les zones de frontière pour éviter tout cas d’ébola au Sénégal. Déjà, avec ce jeune étudiant guinéen qui a introduit le virus au Sénégal, cela nous a fait un gros préjudice», confie un jeune.
Une autre dame dit craindre une rapide propagation de la maladie une fois déclarée dans une école «C’est pourquoi, indique-t-elle, j’exhorte les autorités à veiller sur le contrôle du retour de ces guinéens en zone de frontière».
Elle ajoute que ce ne sont pas que des enseignants et des élèves qui sont partis en Guinée. «Je connais des ouvriers et des commerçants qui sont allés dans ce pays ; et ce qui est grave ce sont des gens qui feront leur retour en toute clandestinité et sans dire mot à leur arrivée au Sénégal», relève-t-elle.
Un autre d’appeler au «sens de responsabilité et de patriotisme de chacun en faisant dans la dénonciation de pareils individus afin que les agents de santé puissent les soumettre sous le contrôle nécessaire».
Les autorités de la région médicale promettent de renforcer la surveillance sentinelle sous l’autorité du gouverneur de région qui assure la présidence du comité régional de prévention.
De son côté, l’inspecteur d’académie Cheick Dione informe les parents à déclarer leurs enfants partis en vacance en Guinée ainsi que les enseignants eux-mêmes aux fins d’un examen médical à la fois bénéfique pour les sujets eux-mêmes, que l’ensemble des communautés de Sédhiou et du reste du pays.
source:http://www.sudonline.sn/la-crainte-dune-contamination-a-ebola-fait-rage_a_20875.html