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A l’issue du conseil des ministres délocalisé à Sédhiou, le mercredi 25 février dernier, le Chef de l’Etat Macky Sall a décrété Sédhiou comme «région phare de concentration des investissements aquacoles». L’Agence nationale de l’aquaculture (Ana), présente dans la région en cette période, a étoffé son agenda pour engager un travail de terrain. Elle s’est rendue dans quelques fermes piscicoles de la région en vue d’un déploiement massif dans le secteur porteur de croissance.
Sitôt après le conseil des ministres délocalisé dans la capitale du Pakao qui a consacré Sédhiou une «région phare de concentration des investissements aquacoles», l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana) déjà bien présente à Sédhiou, a organisé des visites de fermes piscicoles, à l’initiative de son directeur général et en rapport avec les administratifs et élus locaux des sites concernés. En compagnie du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, la délégation a assisté à la récolte de la ferme de la maison d’arrêt de Sédhiou où les détenus ont fait montre, dit-on, d’un savoir faire hors du commun.
A Bogal et Diaroumé, dans le département de Bounkiling, des récoltes de poissons ont eu lieu en présence d’une foule nombreuse et de toutes obédiences comme par enchantement à cette activité de rente. «Toute l’équipe de l’antenne sud de l’Ana est ici présente à Diaroumé pour assister à la récolte des poissons. Les dispositions ont été prises lors du conseil local de développement et par le conseil départemental de Bounkiling qui ont abordé la question de l’aquaculture. Et le décret pris par le Chef de l’Etat lors du conseil des ministres délocalisé à Sédhiou a confirmé cette préoccupation des populations».
Dr Maguette Bâ d’ajouter que «toutes les infrastructures qui ont été annoncées n’auront de sens que quand il y aura le développement des activités productives, dans le domaine de l’agriculture en général, l’agriculture végétale, l’élevage, la pêche et l’aquaculture. Raison pour laquelle, et sur instruction du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime Omar Guèye, je suis venu assister à cette récolte, confirmer la disponibilité de l’Ana aux côtés des populations. Ici chaque étang va être élargi à 1.800m². Ce projet fait partie des sept vitrines du Sénégal».
Et le directeur général de l’Agence nationale de l’aquaculture de poursuivre: «l’aquaculture est considérée comme une niche de création d’emplois, de richesses, une contribution à la sécurité alimentaire, un moyen de résilience des populations vulnérables, mais aussi une opportunité d’entrée de devises aux plans local et national». Aussi a-t-il justifié le choix politique et technique du président de la République. «C’est pour ces raisons, que ce sous secteur est retenu par le Chef de l’Etat du Sénégal, Macky Sall, parmi les 27 portefeuilles de projets phares et les 8 projets prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse) avec comme objectif la production de 50.000 tonnes de poissons et la création de 20.000 emplois d’ici à 2019».
Pour sa part, le président du Conseil départemental de Bounkiling, Mouhamed Diaïté, relève que «l’enjeu de ce projet est de taille. Il est d’abord nutritionnel eu égard à la qualité des captures qui ne sont qu’à leur deuxième mois 2 jours, puis un enjeu social, économique et environnemental important». Tout comme M. Diaïté, le sous préfet de Diaroumé, M. Sène ainsi que le maire de la dite cité, Karfa Samaté, ont invité les populations à s’approprier ce projet conformément à la vision du Chef de l’Etat.
Installations piscicoles africaines: 4,9% seulement du commerce mondial
Hier lundi 2 mars, une rencontre tenue à Nairobi au Kenya a lancé un nouveau projet panafricain afin de renforcer, dit-on, l’immense potentiel du continent africain pour améliorer le commerce de la Pêche. «L’Afrique, qui possède d’importantes ressources en poissons grâce à ses océans, fleuves, lacs, plaines alluviales et installations piscicoles, ne représente que 4,9% du commerce mondial de la pêche», lit-on dans le document final de synthèse. Ce commerce plus efficient pourrait améliorer de manière significative le revenu et la nutrition de millions d’Africains, notamment les 12,3 millions qui sont directement employés dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture.
Source:http://www.sudonline.sn/l-ana--engage-deja-les-travaux-de-terrain_a_23386.html