Fast backlinks and Guest-post hosting
La communauté Maure de Podor est-elle faiseuse de roi ? L’opération de charme engagée par les deux camps en compétition pour la mairie et le Conseil départemental de Podor tend à le faire croire.
Podor -S’il y a un groupe qui fait l’objet de convoitises de la part de chacune des deux coalitions en lice pour les conseils municipal et départemental de Podor, c’est bien la communauté Maure. Aussi bien la Coalition «Bennoo ak Aïssata», avec à sa tête Me Aïssata Tall Sall, que la coalition «And Liggeyal Podor» de Mamadou Racine Sy, réclament chacune le soutien et l’adhésion de cette forte communauté à son programme.
Cette opération de charme lancée en direction de cette communauté s’explique par son poids électoral. «Cette convoitise s’explique par la force et le poids électoral. Les candidats savent que celui qui obtient le vote de la communauté maure est sûr de gagner à Podor», révèle Nourou Dieng, un responsable maure, par ailleurs conseiller municipal dans l’équipe sortante et représentant local du parti Rewmi, un parti membre de la Coalition «Bennoo ak Aïssata».
Selon Nourou Dieng, les maures ont pendant longtemps été utilisés comme un faire-valoir mais aujourd’hui ils sont conscients de leur force une fois unis. «Au début, on nous utilisait pour l’animation moyennant quelques billets de banque à la fin des meetings. Seulement, aujourd’hui les choses sont en train de changer. Nous n’accepterons plus qu’on nous utilise, nous ne sommes pas à acheter, nous voulons plus de considération, c’est tout et non de l’argent. Nous sommes des Sénégalais à part entière et n’avons que ce pays. S’il coule, nous coulons avec. Et la seule manière pour faire entendre nos préoccupations c’est de participer et d’être présents au niveau des sphères de décision».
Pour cela, «nous sommes en train de nous concerter pour adopter une position commune qui reflète largement celle de la communauté. Cette année nous voulons parler d’une seule voix. Nous sommes conscients de notre force et de notre poids électoral. Les jeunes ont déjà réussi à mettre en place une structure fédératrice, il reste les vieux qui aujourd’hui sont avec nous pour le bonheur de la communauté », renseigne-t-il.
Le représentant local du parti Rewmi déplore cependant le manque de considération de sa communauté. «Notre principal problème, c’est le manque de considération. Nous voulons plus de considération et la reconnaissance de nos droits comme tous les autres Sénégalais. Nous sommes Sénégalais, nos grands parents ont lutté pour ce pays, pour l’indépendance, certains ont même été des anciens combattants».
A la question de savoir si son choix politique, en tant que membre influent de la communauté maure ne sera pas préjudiciable à ses proches en cas de victoire du camp adverse, il répond: «quel que soit le maire élu, il reste qu’il a les mêmes droits que nous. Il n’a rien de plus que nous ici à Podor, il ne pourra rien contre nous».
Et d’ajouter: «moi je suis de l’actuelle équipe municipale. Aïssata Tall Sall a beaucoup fait. Elle a hérité d’une mairie où il n’y avait ni eau ni électricité. Sur les 11 points de son programme de 2009, elle en a réalisé les 10. Seul le projet d’aménagement de la vallée agricole de Colina reste: ce n’est pas de sa compétence. Il revient à l’Etat de réaliser ce projet pour les milliers d’emplois en perspective. Pour ce qui est du bac, elle a fait des pieds et des mains, les démarches sont toujours en cours», a défendu Nourou Dieng.
A l’en croire, la force de la communauté est avec Aïssata Tall Sall, c’est pourquoi «on a fait d’elle la marraine de notre Journée. Nous nous acheminons vers l’institution d’une Journée culturelle annuelle maure pour mieux nous faire entendre et faire connaitre notre apport dans le développement de la localité». Et de l’avis de certains observateurs, Me Aïssata Tall Sall semble déjà marquer un grand coup, ayant dans son camp une des responsables de cette communauté, un conseiller municipal et parrain de la Journée culturelle maure organisée le samedi 14 juin dernier. Une cérémonie que l’édile de Podor a rehaussé de sa présence après s’être offerte un bain de foule dans la journée, lors de sa caravane. Des Podorois veulent pour preuve de cette avance du maire dans le coeur des maures par le fait qu’à son arrivée à la manifestation, le représentant de la coalition «And Liggeyal Podor» a levé l’ancre.
DISCOURS ET PROGRAMMES DE CAMPAGNE - Le Wolof pour passer le message
Podor est ville pleine d’histoire peuplée dans son écrasante majorité de «Haalpulaar». L’étranger qui débarque est impressionné par la prédominance du la langue Pulaar dans les communications au sein des ménages et dans des rues. Seulement, la ville n’est pas aussi conservatrice que ça et s’ouvre progressivement vers les autres cultures et langues. En atteste, dans coeur du Fouta Tooro, en cette période de campagne électorale, tous les discours des différents prétendants au fauteuil de maire et la présidence du conseil départemental se font en Wolof et un peu en Français. Aussi bien les annonces de meeting, thé-débats et autres manifestations sont passées dans cette langue par des individus sillonnant les rues à l’aide de pick-up avec sonorisation, mais aussi et surtout, lors des rencontres, les échanges et autres interventions se font en Wolof, tout le programme est décliné en Wolof et le préposé au micro central introduit les orateurs, les présente dans la langue de Cocc Barma. Heureusement que les «nalankobés» font exception à cette règle, eux qui composent le chanson en Pulaar.
Podor est ville pleine d’histoire peuplée dans son écrasante majorité de «Haalpulaar». L’étranger qui débarque est impressionné par la prédominance du la langue Pulaar dans les communications au sein des ménages et dans des rues. Seulement, la ville n’est pas aussi conservatrice que ça et s’ouvre progressivement vers les autres cultures et langues. En atteste, dans coeur du Fouta Tooro, en cette période de campagne électorale, tous les discours des différents prétendants au fauteuil de maire et la présidence du conseil départemental se font en Wolof et un peu en Français. Aussi bien les annonces de meeting, thé-débats et autres manifestations sont passées dans cette langue par des individus sillonnant les rues à l’aide de pick-up avec sonorisation, mais aussi et surtout, lors des rencontres, les échanges et autres interventions se font en Wolof, tout le programme est décliné en Wolof et le préposé au micro central introduit les orateurs, les présente dans la langue de Cocc Barma. Heureusement que les «nalankobés» font exception à cette règle, eux qui composent le chanson en Pulaar.
ANIMATION DES MEETINGS - La traite des «nalankobés»
Plus malin que les artistes, griots et autres «nalankobés» tu m… En cette période de campagne électorale qui constitue une période de traite pour eux, il s’avent tirer leur épingle du jeu. Tous les deux camps en compétition à Podor ont recours à eux, presque les mêmes, à quelques exceptions près, pour les animations de leurs manifestations et meetings politiques. Personnes ne veut s’attirer leur colère ou leur foudre en les frustrant. Conséquences, n’étant mues que par la manifestation politique, pardon l’intérêt du jour, ils savent adapter et composer leurs chansons, au plaisir du candidat de la coalition qui les invite, pour surexciter des foules et faire pleuvoir sur eux des l iasses de bi l lets de banque. Pas question de frustrer qui que ce soit. Les organisateurs s’arrangent à ce que tous les groupes passent un à un pour éviter de se mettre à dos un de ces maîtres redoutés de la parole dont la colère risque d’être préjudiciable à leur candidat. L’ayant bien compris, ces «nalankobés», qui publiquement ne sont pas colorés, en profitent bien. C’est aussi ça les retombées de la campagne.
STRATEGIES D’ADAPTATION A LA CHALEUR A PODOR - Arroser les maisons
C’est une lapalissade que de dire qu’il fait très chaud à Podor. Il fait environ 40°C ou plus à l’ombre. La canicule accompagnée parfois d’un vent chaud et sec qui souffle drainant de la poussière oblige les populations à développer des stratégies d’adaptation. L’une de ces stratégies consiste à asperger de l’eau dans toute la cour de la maison le soir pour pouvoir mieux récupérer au dehors où certains passent la nuit ou les terrasses. De même en plus du recours à de la glace (vendu à 75 et 100 F Cfa l’unité) pour pouvoir beaucoup boire le jour, l’étant chaude, le soir, grâce au vent frais qui souffle, des bassines et bols d’eau sont «exposé » à des endroits un peu élevé dans la cour, histoire de la refroidir le liquide précieux pour la boisson. Et ça marche.
SOURCE :http://www.sudonline.sn/quand-la-communaute-maure-s-erige-en--faiseur-de-roi-_a_19492.html