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Ça sent le roussi à Koumpentoum. Les populations du Niani, pas contentes de leurs autorités locales, déplorent en effet la manière dont les affaires locales sont gérées.
Elles fustigent aussi «l’attitude dictatoriale» du préfet qui «manque de considération à tout le monde dans cette zone y compris les notables». Aussi, «la complicité du médecin chef du district avec le maire au détriment des populations et de la santé» a-t-elle été décriée au cours d’une marche tenue hier dans les artères de Koumpentoum.
Une marche qui a enregistré des milliers de personnes, malgré un chaud soleil, pour dénoncer les «comportements répréhensibles» des autorités de la ville. Morceaux choisis des revendications : «La gestion catastrophique du foncier par le maire» Sidy Traoré, avec en toile de fond, les 40 mille hectares de terre octroyés à la société Sintras, les «fonds de dotation et de concours dilapidés», alors qu’ils auraient pu servir à la construction d’un forage pour les nombreuses populations.
Pour le préfet, il lui est reproché de «n’avoir aucune considération» pour ses administrés, qu’il «snobe» à chaque fois. A titre illustratif, les populations donnent l’exemple de sa décision de ne pas sortir de son bureau pour recevoir le mémorandum des marcheurs. Suffisant pour Seydina Ousmane Kanté, porte-parole des populations, de réclamer «tout simplement à ce qu’il soit relevé et remplacé par un autre préfet beaucoup plus social». Même l‘imam de la ville, El H. Mbemba Sylla, qui jouit d’un respect inestimable de la part des populations, s’est rallié à la marche, exprimant au passage, son soutien aux marcheurs.
Le médecin chef, lui, est accusé de «mauvaise gestion» des subventions allouées à son district et aurait la réputation de faire «dans le clair-obscur à chaque fois qu’on l’interpelle sur les finances du district». Bref, ce ne sont pas les griefs qui manquent et les populations n’entendent pas fléchir dans leur mouvement tant que le préfet et même le Mcd ne sont pas mutés ailleurs.
Interpellé suite à la réception du mémorandum des populations, le préfet répond d’un ton sec : «Je n’ai rien à dire. J‘attends de prendre connaissance du dossier avant de réagir.»
Pour ce qui concerne le maire, son téléphone est resté sous boîte vocale durant la journée d’hier.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Source:http://www.lequotidien.sn/new/index.php/component/k2/item/1786-marche-ca-sent-le-roussi-a-koumpentoum.html
Marche : Ça sent le roussi à Koumpentoum
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