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Situé à une vingtaine de kilomètre à l’est de la commune de Ziguinchor sur la route de Oussouye, Nyassia est l’un des deux arrondissements que compte le département de Ziguinchor. Aujourd’hui, cette localité, malgré les opportunités qu’elle présente en termes de ressources forestières fait face à une grave crise en matière d’infrastructures.
(Ziguinchor)-Promue au statut d’une commune de plein exercice de même que les 133 autres arrondissements que compte le Sénégal, au soir du 29 juin prochain, Nyassia, administré jusqu’ici par un président de Communauté rurale, présente aujourd’hui de nombre défis. En effet, si elle est plutôt bien servi en termes d’infrastructures scolaires ainsi que sanitaire avec notamment une Case des Tous petits, cinq (05) garderies, treize (13) écoles élémentaires , trois (03) Collèges d’enseignement moyen et deux postes de santé avec maternité, cette localité fait face à de nombreux défis liés même à son fonctionnement en tant que communauté rurale.
«Les atouts de Nyassia sont infimes. La communauté ne dispose pas de ressources propres. Nous vivons de l’appui de l’Etat et du soutien des ONG engagées au niveau local», informe, Parfait Sagna, le président de la Communauté rural.
«Nyassia ne dispose pas de marché. Il n’y a aucune retombée fiscale. Les quelques boutiques qui sont là, ne paient pas leur patente, de même que la taxe rurale que devraient payer les populations. Si l’Etat ne met pas les moyens pour appuyer le fonctionnement de cette future commune, je ne vois comment les gens vont pouvoir s’en sortir», s’interroge Emile Goundoul, agent de soutien à la communauté rurale (Ascom). «Depuis 1978, les autorités politiques nous promettent le lotissement du village mais jusque-là rien. Il n’y a pas de voie de passage accessible aux véhicules encore moins de pistes de production. Ce qui fait nos mangues et autres fruits pourrissent au pied des arbres», déplore pour sa part Gaspard Tendeng, chef de village de Nyassia.
«Notre localité ne dispose rien, pas même d’infrastructures, on ne sait quoi faire avec nos enfants. On nous avait aussi promis une usine de transformation des mangues en jus. Pour faciliter l’implantation de cette unité, le village a octroyé un espace. Mais jusqu’ici rien. Pour faire le manœuvre en maçonnerie, les enfants vont jusqu’à Ziguinchor pour espère trouver quelque chose. Aujourd’hui, avec la crise et la menace des mines, le village fait face à un problème de terres pour la riziculture. Les seules terres dont nous disposons sont celles situées vers les mangroves et elles sont menacées par le sel. Nous vivons principalement de l’aide des ONG comme Usofarat et je ne sais pas ce que la vie sera après leur départ», ajoute-t-il.
S’agissant de l’activité des femmes, le chef de village a informé que ces dernières, constituées en groupements féminins s’activant dans le maraichage, se trouvent confronter à des difficultés liées aux conditions de travail mais aussi à l’écoulement de leur production faute de marché. «Elles ne disposent d’aucun financement pour mettre en valeur les champs. Elles passent pratiquement leurs journées à puiser de l’eau dans les puits pour arroser . En les voyants ainsi, ça me fait de la peine», regrette-t-il.
L’autre défi à relever pour cette communauté rural de Nyassai qui polarise près de 25 villages est celui de l’électrification. En effet, si plusieurs villages sont traversés par le réseau de haute tension de la Sénélec, seul le village de Nyassia est éclairé au grand dam des autres. A cela, s’ajoute également le problème de la généralisation de l’accès à l’eau potable.
source :http://www.sudonline.sn/nyassia-une-collectivite-qui-vit-des-fonds-de-dotation_a_19548.html