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Située à 65 km de Dakar, la réserve de Bandia, une localité de la communauté rurale de Sindia (Mbour, Ouest), s’étend sur une superficie de 3.500 hectares clos protégée et vouée à la nature, avec un projet d’extension de 3.500 hectares.
Plusieurs espèces d’animaux sauvages africaines s’y retrouvent. Au cœur de la brousse, en véhicule de tourisme ou 4X4 disponible en location sur place, une splendeur naturelle se saisit du visiteur. Celui-ci est partagé en spectacle vivant et émotion suscitée par cette réserve, créée en 1990.
Parmi les espèces animales présentes dans le parc se bousculent deux rhinocéros, des girafes, de grandes antilopes, des gazelles dama, des élans de derby, des buffles, des singes rouges ou pattas, des singes verts, des phacochères, des hippopotames, des chacals, deux hyènes, etc.
Près de 120 espèces d’oiseaux ainsi que des autruches, des tortues géantes et des crocodiles se présentent à la découverte des visiteurs. Autres curiosités à découvrir dans cette réserve, il y a des cases peuls, des tumulus sérères avec la reconstitution d’une chambre funéraire.
S’y ajoutent les baobabs géants comme le baobab-éléphant et le baobab-cimetière dont le tronc a servi de sépulture aux griots de l’ethnie sérère de la zone. Ce baobab millénaire, d’une circonférence de 17,50 mètres sur un diamètre de 6 mètres, avec des ossements humains qui ornent le décor tout autour de cet arbre sacré, a servi de tombeau aux griots-sérères qui vivaient à l’intérieur de l’actuelle réserve ou aux alentours.
‘’Le griot c’est historien, un batteur de tam-tam qui n’avait pas le temps de travailler la terre. A la mort d’un des leurs, les sérères animistes de l’époque disait qu’il ne méritait pas d’être enterré parce qu’il ne travaillait pas la terre. C’est pourquoi quand un griot-sérère mourrait, on le déposait au pied du baobab’’, a renseigné Moussa Niang, guide animalier à la réserve de Bandia.
‘’Puisque les ossements demeurent toujours visibles, les visiteurs qui y viennent visiter la réserve ne peuvent pas s’empêcher de s’y rendre pour faire des prières’’, a-t-il expliqué.
Selon le guide, c’est à partir de 1960, avec l’avènement du Sénégal à la souveraineté internationale, avec l’arrivée du président Léopold Sédar Senghor, lui-même sérère comme eux, qu’un décret présidentiel a été signé pour interdire cette pratique ancestrale.
‘’Depuis lors, comme l’avait exigé le président de la République du Sénégal, tous les cadavres de griots-sérères étaient enterrés’’, a rappelé M. Niang.
APS