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L'OBS - L’entretien du réseau de Kounoune a entraîné un net ralentissement des activités des commerçants de Mbour. Dans l’administration, des agents se sont tourné les pouces toute la journée d’hier. La galère n’a pas épargné les ménages.
Mbour va vivre pour trois jours un calvaire. Les coupures d’électricité sont passées par-là. A l’origine de ces désagréments, l’entretien du réseau de Kounoune qui alimente le département, selon les communiqués de la Senelec. La situation est si dure qu’elle a entraîné un manque à gagner chez les commerçants. Les consommateurs ont été obligés de débrancher leurs matériels pour éviter qu’ils soient endommagés. Le syndrome de la foudre pendant l’hivernage est passé par-là.
Les cybers, les services de reproduction de documents, les ateliers de tailleurs sont obligés de composer avec cette situation. Les gérants sont restés toute la journée à se tourner les pouces. «C’est un manque à gagner considérable que nous allons connaître durant trois jours», se désolent des gérants de reproduction et de cyber. Dans l’administration, c’est la même situation qui s’impose. Les agents sont obligés de s’installer quelque part pour tailler bavette. A la police comme à la gendarmerie, tout est au ralenti. Il est impossible de dresser les procès-verbaux des gardés à vue avant leur acheminement au parquet. «Si la situation perdure, selon un élément des forces de sécurité, le parquet sera obligé de prolonger la garde à vue si elle arrive à terme». Au marché central, la plupart des tailleurs ont mis la pédale douce. Mais pour combien de temps, vont-ils supporter les frais de carburant ? Les plus nantis mettent en marche leur groupe électrogène. C’est le cas des hôtels. Plusieurs hôteliers pensent déjà aux factures salées aux prochains relevés des compteurs». La Senelec doit prendre en compte cette situation», conseille un hôtelier. Les petits réceptifs comme les auberges souffrent beaucoup plus. Les clients sont obligés d’aller voir ailleurs. Dans les ménages, la situation est tout aussi difficile. Les provisions sont bonnes pour la poubelle, nous disent des pères de famille. Tous les matériels sont débranchés, même les postes de télévision et de radio, pour éviter des déconvenues émanant d’un court-circuit. Seuls les boutiquiers font de bonnes affaires en vendant des bougies.
Alioune Diop
Sénégal - COUPURES D’ÉLECTRICITÉ A MBOUR - Le commerce au ralenti, les populations à l’ère des bougies
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