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Les résultats du projet Village du millénaire, déroulé dans la communauté rurale de Leona (Louga), doivent servir d’exemple au niveau national. C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfance, Anta Sarr, qui effectuait une visite vendredi dernier dans cette localité.
Le ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a effectué une visite vendredi dernier, dans la communauté rurale de Leona à Louga. L’objectif de cette visite était de s’imprégner des résultats obtenus dans le cadre du Projet village du millénaire (Pvm) qui a démarré en 2006, dans cette localité.
Elaboré dans le cadre de l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), ce projet a permis aux habitants des 112 villages de cette communauté rurale de mettre en place des activités génératrices de revenus à travers l’agriculture, l’élevage, la pêche et d’avoir accès à des infrastructures comme des écoles, des postes de santé, entre autres.
La première étape de cette visite de Anta Sarr a été le village de Darou Ndiaye où une jeune fille, qui a pu bénéficier d’une formation avicole dans le cadre de ce projet, a réussi à mettre sur pied un poulailler. Avec une cage de 20 poulets à ses débuts, Anna Fall possède aujourd’hui un poulailler de 150 poulets. D’après Ndama Thiam, chef de poste vétérinaire de la communauté rurale et ancienne technicienne du Pvm, ce projet a fait «tâche d’huile dans cette localité.» «Au niveau de chaque mouvement de village, on avait construit des poulaillers qui étaient gérés par des jeunes filles. Il faut noter que c’est elles-mêmes qui avaient identifié cette activité. Chaque jeune fille, qui venait faire la formation, allait descendre au niveau de son village pour sa restitution. On avait démarré à l’époque avec 6 poulaillers, aujourd’hui nous en sommes à 21 pour les jeunes filles et puisque l’activité est rentable, les hommes sont en train d’investir. On a 17 poulaillers, gérés par des hommes», a-t-elle expliqué. Pour Anna Fall, l’activité est certes rentable, mais les difficultés ne manquent pas. «On rencontre des problèmes dans le cadre de la vente et aussi dans l’élevage. C’est à cause de ces difficultés que certaines filles, qui avaient démarré le projet, ont fini par abandonner», a-t-elle dit.
Dans le cadre de cette visite, Anta Sarr s’est aussi rendue dans le village de Baïty Guèye, dans la même communauté rurale où à l’aide de ce projet, des foyers biogaz ont été installés à l’aide de la bouse de vache. Au-delà de faciliter les conditions de travail des femmes, cette technique aide aussi à lutter contre la déforestation.
Aussi, Anta Sarr a-t-elle rencontré à Leona des femmes qui s’activent dans l’élevage des bovins et dans la production de lait. D’après le vétérinaire, chef de poste, Ndama Thiam, dans le domaine de l’insémination artificielle, Leona a battu le record du département avec 119 vaches métisses. Une unité de transformation des produits laitiers a également été mise en place. Selon Mme Thiam, si elle commence à fonctionner, elle devrait produire 700 litres de lait par jour.
Selon le ministre, les résultats de ce projet montrent qu’avec l’aide des populations et de la communauté, il est possible d’atteindre les objectifs du développement rural. «Le modèle de ce projet est un exemple qui va être reproduit au niveau du territoire national», a-t-elle dit. Pour le directeur de ce projet, Amadou Niang, avec la réussite de ce modèle, il a été prouvé que le développement est possible. M. Niang, qui a précisé que le leadership est extérieur, a toutefois profité de l’occasion pour demander au gouvernement de prendre le relais pour appuyer ce projet.
Le changement du mode de financement prôné
Les autres domaines d’activités de cette localité à savoir la couture, la transformation des produits céréaliers, des produits halieutiques ont été aussi visités. La doléance des femmes, qui évoluent dans ces différents domaines d’activités, a été pratiquement la même : un appui du gouvernement pour bénéficier d’un financement. A ce propos, le ministre a plaidé un changement du mode de financement. «On va vous financer, mais il faut que vous sachiez que vous ne pouvez pas en bénéficier tous en même temps, certaines vont en bénéficier et si elles remboursent, d’autres aussi vont être financées. Mais pour ça, il faut veiller au remboursement des prêts. Notre nouvelle politique, c’est comment aider les femmes à créer des entreprises. Il ne s’agit pas de donner de l’argent que les gens vont se partager par la suite», a-t-elle expliqué.
Outre cet aspect, Mme Sarr a aussi exhorté les autorités locales à aider les femmes, pour qu’elles puissent avoir accès à la terre.
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LOUGA - Projet Village du millénaire, pour le développement d’activités génératrices de revenus : Leona, un modèle à multiplier au niveau national
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