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Le maire sortant de la commune de Grand Dakar, candidat à sa propre succession et membre de la liste Taxawu Dakar. Jean Baptiste Diouf nourrit des craintes sur l'acte III de la décentralisation. Ce dernier ne compte pas faire de promesse à la population, il attend de voir la restitution des ressources pour dégager les grandes lignes du développement de grand Dakar. Il fustige aussi l'arrivée brusque de pléthore de candidats pour la conquête des communes avant de signaler que ces derniers ne nourrissent que des ambitions pour eux et non pour la population. Entretien …….
Nous sommes en campagne électoral. Est-ce que vous pouvez nous faire le bilan à mi-parcours?
Notre programme de campagne réside sur la proximité et nous avons accueilli notre frère Khalifa Sall le mercredi passé avec qui on a fait une caravane sur tout grand Dakar. Les populations sont sorties en grand nombre, elles nous ont félicité et promettent de voter pour nous. Nous continuons aussi les visites de proximité parce que c’est ça le plus important. Nous n’avons pas souhaité organiser des meetings non seulement c’est couteux mais difficile à organiser mais aussi vous ne pouvez pas toujours savoir qui vient et qui ne vient pas, est ce que ce sont vos partisans, vos adversaires. Donc, nous continuons nos visites de proximité, le contact est mieux et vous pouvez parler avec les populations qui peuvent vous faire les critiques objectives, donner des avis pour ce qu’il faut améliorer et dire aussi ce qui est bon pour conserver les acquis.
Est-ce qu’on peut avoir une idée des remarques ?
Les populations donnent leurs besoins directement. Nous tenons où nous tiendrons compte de ces besoins en fonction des moyens parce que des fois, elles font des propositions comme des prises en charge médicale et sur ce point nos ressources ne nous permettent pas de résoudre tous les problèmes. Avec l’acte III de la décentralisation, si les ressources sont beaucoup plus importantes, nous pourrons en ce moment, nous engager. Les gens attendent des promesses mais moi, je ne promets rien du tout parce que je ne sais pas ce qu’on aura sur la table.
L’acte III de la décentralisation donne plein exercice aux communes. Comment l’apprécier-vous ?
C’est une très bonne chose d’après tout ce qui est voté, les écrits. Moi, j’ai participé à certaines rencontres sur la préparation de l’acte III de la décentralisation. Maintenant, il faut que la réalité soit manifestée. Il faut que tout ce qu’on a dit comme ressources, puissent être envoyées au niveau des communes pour nous permettre de tout supporter. Si on dit commune de pleins exercices cela veut dire que nous allons prendre tout à charge. Cependant, est ce qu’on aura à coté les moyens qui nous permettrons de prendre tout en charge ? Il faut que le transfert des charges soit automatiquement arrimé aux transferts de ressources. Toutefois, si tout se passe bien comme s’est dit, je pense que nous allons réaliser des choses qui intéressent les populations à la base. On n’aura pas besoin du président de la République pour intervenir à Grand Dakar. C’est le maire avec les populations qui vont travailler directement pour les besoins de la commune.
Quel est le programme que vous proposez à la population ?
Je ne peux pas dévoiler de programme. J’attends de voir ce que j’ai comme ressource pour pouvoir dire que je peux faire ceci ou cela, mais ne sachant pas ce que j’aurais comme ressource, je ne peux pas en parler. Ça va être des promesses électoralistes et ça peut se retourner contre moi. Si les ressources viennent, il y aura une grande partie qui va être orienté vers les investissements car il faut investir dans Grand Dakar pour changer la face.
Pour les locales, on constate une multitude de candidats. Comment l’appréciez-vous ?
Les gens se sont réveillés en sursaut pour dit-on devenir des maires parce qu’on a parlé de l’acte III de la décentralisation qui aura beaucoup de moyens. Mais ces gens-là, ne se sont jamais présentés quand il y avait des difficultés dans les communes. Ces des gens qui sont en général ambitieux pour eux-mêmes, pas pour les populations. Ceux qui étaient là qui se battaient et qui mettaient leur propre moyen pour faire fonctionner les mairies, je dis que ceux-là sont différents de ceux qui veulent aujourd’hui les communes. Je vous donne l’exemple, dans notre commune de Grand Dakar, le budget aujourd’hui tourne autour de 300 millions et sur ce chiffre il y a à peu près 210 voire 215 qui représentent les fonds de dotations, les taxes sur l’électricité, sur l’eau et les fonds de concours. Depuis le début de l’année, nous n’avons pas reçu un franc. Depuis le début de l’année, nous n’avons pas acheté de carburant, des fournitures de bureau. Comment on a fonctionné ? C’est le maire qui sort de sa poche pour tout faire pour essayer de fonctionner.
source: http://www.sudonline.sn/lacte-iii-est-bonne-chose-si-il-est-applique_a_19540.html