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Jeu, Nov

INTIFADA HIER JEUDI A TRAVERS LES ARTERES DE DIOURBEL À l’origine, 5 mois d’arriérés de bourses aux étudiants

Diourbel
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SéégalRestés cinq mois sans percevoir leurs bourses d’études, les quelque 350 étudiants en Santé communautaire du site universitaire de Diourbel ont manifesté leur ras-le-bol par une marche de protestation, qui a duré presque toute la matinée d’hier à travers les différentes artères de la commune. Ces étudiants, visiblement très déterminés, ont fait monter d’un ton l’adrénaline dans la capitale du Baol, pourtant d’habitude si tranquille. Après avoir bloqué le trafic sur la route nationale N1, les étudiants ont brulé des pneus à plusieurs endroits, notamment devant la Senelec, en face du Collège CEMT, et à quelques encablures de l’Inspection départementale de l’éducation.

 

 Mais fort heureusement, le pire a été évité de justesse, puisqu’il a fallu l’intervention des éléments de la 32ème Compagnie des sapeurs-pompiers de Diourbel pour éteindre l’un des feux jouxtant une centrale électrique. 

Galvanisés par la masse des contestataires qui avait fini de se transformer en véritable marrée humaine, les étudiants ont fait face au nombre infime d’hommes du commissaire divisionnaire Bernard Seck Diome. Après de longs moments d’échanges de jets de pierres et de grenades lacrymogènes, les flics finissent par prendre la poudre d’escampette, laissant derrière eux des centaines de jeunes surexcités.

 Selon Ibrahima Dièye, porte-parole des étudiants, le mouvement d’humeur sera poursuivi jusqu’à entière satisfaction. « Nous avons organisé cette marche pour dénoncer le retard apporté au paiement de nos bourses d’études que nous n’avons pas perçues depuis octobre 2009. Nous sommes près de 350 étudiants en Santé communautaire établis au site universitaire de Diourbel et dépendant du campus de Bambey. Nous trouvons anormal que nos camarades des sites de Ngoundiane et de Lambaye perçoivent leurs bourses, sans que nous ne puissions voir la couleur de notre dû », explique Ibrahima Dièye. 

Gora KANE 

SOURCE: LAS QUOTIDIEN