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Sam, Nov

CASAMANCE - Après le décès de 7 personnes provoqué par des mines : Les femmes tentent de déminer les résistances

Casamance
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Suite à l’explosion d’une mine antichar samedi dernier, 7 garçons ont perdu la vie à Oulampane. Ce week-end de tristesse et de deuil pour toute la Casamance a mis en colère les animatrices de la Plateforme  des femmes pour la paix en Casamance (Pfpc), mères et militantes de paix. Celles-ci ont, d’ailleurs, profité de la levée des corps des trois dernières victimes à l’Hôpital régional de Ziguinchor, hier, pour inviter ceux qui s’opposent au déminage à prendre la mesure des atroces souffrances subies par les populations à cause des mines. Et de faire en sorte qu’aucun autre fils de la Casamance n’ait à revivre cela.

Ils s’appelaient Mbaye Sané (19ans), Mamadou Sané (13ans), Mamadou Lamine Sané (10ans), Dembo Goudiaby (26 ans), Bassirou Mbengue (26 ans), Ibrahima Sané (16ans), Sadibou Sané (13ans). Ils ont été tous victimes ce samedi d’une mine antichar qui leur a ôté la vie dans la localité d’Oulampane ce week-end. Les femmes, regroupées autour de la Plateforme des Femmes pour la paix en Casamance (Pfpc), ressentent encore cette affreuse douleur «que seules peuvent connaître les donneuses de vie». Profitant de leur présence lors de la levée des corps des trois dernières victimes aux cotés des familles plongées dans l’angoisse du sort des leurs et aux côtés d’Usoforal, une des membres fondatrice de la Pfpc, les femmes ont, une nouvelle fois plaidé, pour une nouvelle croisade contre la présence des mines en Casamance. 
Dans une déclaration, aux relents de cri de cœur, lue à cet effet par la coordonnatrice de la Pfpc Ndèye Marie Diédhiou Thiam, les femmes ont invité toutes les personnes, qui s’opposent au déminage en Casa­mance, de retenir «les noms de ces victimes et que leurs consciences entendent leurs cris». «Si ces disparus pouvaient parler, ils nous diraient :’’prenez la mesure des atroces souffrances que nous avons subies à cause des mines, et faites en sorte qu’aucun autre fils ou fille de la Casamance n’ait à revivre cela’’», crie, de rage, Mme Thiam. 
Sous le coup d’une vive émotion, la coordonnatrice de la Pfpc a ajouté que ce  nouveau drame interpelle tout le monde et pose avec acuité la question du déminage en Casa­mance. «Aucune divergence entre l’Etat du Sénégal et le Mfdc ne saurait être un frein à la reprise du déminage. Nous ne voulons plus que nos enfants meurent dans de pareilles circonstances et exigeons une reprise du déminage dans les plus brefs délais», a-t-elle soutenu.  Cette exigence est, note-t-elle, celle des familles des victimes, et celle des populations de la Casamance. Mme Thiam a, en outre, indiqué que le directoire de la Pfpc va, dans les prochains jours, adopter un plan d’actions afin que «notre cri de cœur soit entendu par l’ensemble des parties prenantes». Mais en attendant, et bien qu’étant toutes bouleversées par cette tragédie, les femmes nourrissent l’espoir que des mesures seront prises tant du coté de l’Etat que du coté du Mfdc «pour que cela ne se reproduise plus jamais». 
En attendant, elles prient pour le rétablissement de  Malamine Sané, 12 ans, atteint sur les deux jambes et à la main, Djibril Sané, 15 ans, à la jambe gauche, Ansou Sané, 18 ans, à la colonne vertébrale et à la jambe. Ils demeurent les seuls qui ont survécu à cette tragédie et sont actuellement au service orthopédique de l’hôpital régional de Ziguinchor. 

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Correspondant

 

SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/34212-casamance-apr%C3%A8s-le-d%C3%A9c%C3%A8s-de-7-personnes-provoqu%C3%A9-par-des-mines--les-femmes-tentent-de-d%C3%A9miner-les-r%C3%A9sistances