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Fortement mobilisées, pancarte à la main dans les rues de Ziguinchor, l’image reflète une réelle détermination des femmes de la région Sud qui ont marqué la journée régionale de la paix par une marche hier dimanche. Occasion saisie par ces femmes pour agiter une panoplie de requêtes qui vont des négociations inclusives à une place centrale dans le processus de paix en Casamance. Des femmes qui restent convaincues que cette accalmie du moment n’est pas une paix définitive mais juste un silence momentané des armes.
L’accalmie c’est bon mais la paix définitive c’est encore mieux ! Tel est le slogan brandi par les femmes de Ziguinchor qui ont sonné la grande mobilisation hier dimanche à travers une marche organisée dans la capitale du Sud. Sous la houlette du comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance (USOFORAL) et des organisations de femmes qui œuvrent dans le processus de paix, ces femmes qui se disent très éprouvées, par ce conflit trentenaire, réclament que cette situation de la Casamance soit élevée comme priorité nationale numéro un.
Un plaidoyer des femmes qui vient conforter ces propos de la Coordonnatrice de USOFORAL Mme Seynabou Maal Cissé : «le problème de la Casamance doit être sous les coups de projecteurs et que nul n’en ignore et qu’on comprenne que ce problème, même s’il se passe en Casamance, reste un problème du Sénégal. D’où la nécessité d’élever ce problème au rang de priorité national numéro un».
Au delà de ce plaidoyer ces femmes réclament également des négociations inclusives pour associer toutes ailes du MFDC (Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance).
«Nous voulons que les négociations incluent tous ceux qui se réclament du Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance Mfdc, que l’Etat discute sans discrimination, avec chacun qui porte cet idéal du Mfdc ; et, dans ces discussions, que soient inclues les organisations de la société civile particulièrement les organisations de femmes… », a martelé Mme Seynabou Mal qui reste convaincue qu’à la table de négociations, qu’il s’agit de construire la paix, le développement durable d’une nation plutôt que de se focaliser sur le silence des armes.
Et comme franche importante de la population, elles réclament une place centrale dans le processus de paix en Casamance. «L’accalmie ce n’est pas la paix mais un silence momentané des armes», tient à préciser la coordonnatrice d’USOFORAL. D’où l’intérêt, pour ces femmes, de reposer le problème de ces négociations.
De la place GAO, à l’esplanade Aline Sitoe Diatta, elles ont, sous un soleil de plomb, marché sur fond d’une compilation musicale «kassoumay rek» composée par des jeunes musiciens qui se sont joints à ces femmes. Tous, pour une même cause : le retour de la paix définitive en Casamance.
Le cri de cœur des enfants, les témoignages de femmes des zones rurales, la lecture du mémorandum ont été les temps forts de cette journée régionale célébrée par les femmes de Ziguinchor, qui continuent de jouer leur partition dans la recherche d’une paix définitive en Casamance.
source: http://www.sudonline.sn/les-femmes-r%C3%89clament-des-n%C3%89gociations-inclusives-sinc%C3%88res-_a_24202.html