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En marge de la présentation de son nouvel ouvrage «La République abimée», hier dans la grande salle de la Chambre de Commerce de Saint-Louis, le Journaliste et écrivain Abdou Latif Coulibaly est revenu sur les motifs de cette nouvelle parution qui remet en cause la gestion actuelle du pays par le régime de Wade.
A travers l’histoire d’un jeune garçon nommé Abdoulaye Wade Yinghou qu’il relate, l’auteur décrit de façon métaphorisée la désespérance de la jeunesse sénégalaise otage d’un chômage aigu et de nombreuses promesses jamais tenues. Ce jeune qui porte le nom du président actuel est né au mois d’avril 1983. Il avait quitté son bled natal dans un village près de Sédhiou pour rejoindre Dakar afin d’y chercher du travail.
En passant hasardeusement par une manifestation quelque part dans une rue de Dakar, il sera abattu et déchiqueté sauvagement. Pourtant, son père Noumou Yinghou lui avait donné le nom de cet opposant qui sillonnait le territoire national et qui devint président.
Pour lui, celui-ci était une indication de Dieu, un signe d’espoir et d’espérance : le signe de promesse d’un Sénégal aux lendemains meilleurs.
Celui qui était pour ce père l’espoir d’un bel avenir devint alors le triste bourreau du fils.
« J’ai tenu à raconter l’histoire de ce jeune homme parce qu’elle épouse, à bien des égards, l’histoire politique de notre pays au cours des 20 dernières années », a affirmé M. Coulibaly qui a ajouté qu’une semaine après la parution du livre, « un jeune autre Abdoulaye Wade Yinghou a été tragiquement assassiné et il s’agit du défunt Malick Ba à Sangalkam ».
« Bref, pour avoir promis le paradis à son peuple, pour avoir dit qu’il est le messie, l’alpha et l’oméga de la politique, un homme a été élu. Cet homme s’est révélé être un piètre président de la République » a-t’il lancé.
En outre, « ce qui s’est passé le Jeudi le 23 mai montre parfaitement que le pays se trouve dans une situation catastrophique » a insisté le Directeur de publication de la Gazette qui justifie que c’est « une bonne raison de se pencher sur la gouvernance de notre pays».
Le Directeur de l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information de la Communication (ISSIC) a affirmé par ailleurs que ce livre est « à la fois une critique et un constat pour mettre un terme à l’Etat de dégradation de la République sénégalaise ».
L’écrivain s’est enfin réjoui de la prise de conscience collective face au processus « indignant » de détérioration de la République, matérialisée notamment lors du vote de la loi instituant le ticket de vice président au Sénégal.
SOURCE: PRESSAFRIK