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Dim, Déc

Université Gaston Berger de Saint-Louis : Liberté de la presse et citoyenneté en débat à la section communication

SAINT LOUIS
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Saint-Louis

La Journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée ce samedi à Saint-Louis par les étudiants de la section communication de l’Ufr communication, religion, arts et culture (Crac) de l’Ugb (Université Gaston Berger) par une conférence sur le thème «Liberté de la presse et citoyenneté».

Selon Mamadou Diouma Diallo, chef de la section communication de l’Université Gaston Berger, cette section spécialisée dans les sciences de l’information et de la communication s’intéresse à la problématique de l’information, de la liberté d’expression et des médias. C’est à ce titre qu’elle a choisi de célébrer cette journée par l’organisation d’un panel sur le thème «Liberté de la presse et citoyenneté, quelle contribution des médias pour une culture démocratique». 

 Ce panel, animé par Seydou Dia, formateur au Cesti, Momar Dieng du journal L’Enquête et Aly Fall du journal Le Quotidien par ailleurs secrétaire général adjoint du Synpics, a permis aux étudiants d’échanger avec les panélistes sur des questions de l’heure qui interpellent les professionnels de la communication, notamment celle du respect de la liberté de la presse et de la dépénalisation du délit de presse. 
De l’avis de M. Diallo, la liberté de la presse n’est pas réellement menacée dans notre pays où on n’a pas à se plaindre, même si l’on peut regretter, souligne-t-il, quel­ques restrictions qui peuvent poser problème. L’indépendance des médias qui participent à la consolidation de la démocratie, poursuit-il, doit être une exigence. Car sans médias indépendants, on ne peut pas avoir une information complète du fait que ceux-ci participent à la construction du débat démocratique. Et pour cela, il faut les défendre, les valoriser et soutenir la liberté d’expression quand elle est menacée. 
Dans sa communication, le professeur Pape Mor Faye, directeur de l’Ufr Crac, a révélé le Classe­ment mondial de la liberté de la presse établi par l’association Reporters sans frontières (Rsf) en 2014 qui positionne le Sénégal à la 62ème place mondiale. Selon M. Faye «après l’embellie de 2013 qui l’a fait grimper de la 76ème place en 2012 à la 59ème, notre pays a perdu 3 places et occupe le 62ème rang mondial en 2014. Il a aussi reculé d’un rang au plan africain, passant de la 9ème à la 10ème place, car devancé dans l’ordre par la Namibie, le Cap-Vert, le Ghana, le Botswana, l’Afrique du Sud, le Niger, le Burkina Faso, les Comores et la Mauritanie».
Ce recul n’est sans doute pas étranger, a-t-il expliqué, à l’incarcération des journalistes Cheikh Yérim Seck et Tamsir Jupiter Ndiaye, même si on le sait, les motifs de l’emprisonnement de ces derniers n’ont pas de lien direct avec l’exercice de leur profession. On peut aussi y voir, ajoute-t-il, les conséquences des réticences du pouvoir sénégalais à adopter le nouveau Code de la presse dont la dernière mouture continue de susciter une certaine méfiance chez les parlementaires sénégalais.  
Quant à Aly Fall, secrétaire général adjoint du Synpics, un des panélistes, il a souligné que la liberté de la presse commence d’abord dans les rédactions. Car liberté de la presse ne rime pas avec de mauvaises conditions de travail. «On aurait souhaité travailler dans de meilleures conditions, baigner dans un environnement apaisé plus ou moins démocratique qui nous permet de travailler avec la tête en toute responsabilité, mais tout cela demande que les journalistes soient dans de bonnes conditions économiques», a-t-il laissé entendre. 
Pour Aly Fall, le Synpics travaille pour que cela soit une réalité palpable sur le terrain. Il a en effet révélé que le syndicat se bat pour que la nouvelle Convention collective soit appliquée. Mais, souligne-t-il, jusque-là le patronat traîne les pieds dans les négociations avec la complicité de l’Etat. 

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Correspondant

SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/30840-universit%C3%A9-gaston-berger-de-saint-louis--libert%C3%A9-de-la-presse-et-citoyennet%C3%A9-en-d%C3%A9bat-%C3%A0-la-section-communication