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Une semaine durant les pieds dans les eaux, une coupure d’électricité qui n’en finit pas à cause d’un poste électrique inondé , les populations de Darou Marnane n’en peuvent plus. Ce vendredi, elles ont tenu à dire leurs « 4 vérités » en barrant la route et en jetant des pierres à des forces de l’ordre qui, non sans difficultés, finiront par arrêter plusieurs manifestants. Touba change de visage.
Malgré les efforts non négligeables déployés par les autorités en faisant aspirer avec les motopompes à disposition l’eau pluviale qui a inondé presque tous les quartiers de la cité religieuse, il existe encore des populations qui s’estiment laissées en rade. C’est le cas, notamment, de celles qui habitent la localité de Darou Marnane. En effet, ne décolérant pas d’une coupure d’électricité qui n’en finit jamais, elles ont jugé nécessaire de descendre dans la rue pour manifester leur courroux face aux lenteurs notées. « Nous attendons depuis une semaine que les secours nous parviennent, mais rien. Nous continuons de souffrir ces eaux puantes et dangereuses alors que plusieurs quartiers ont déjà été soulagés », confie un manifestant, une grosse pierre à la main. Lui et ses camarades avaient, une demi-heure plutôt, barrée la route qui mène vers Ndamatou et déviant ainsi les véhicules. Une scène peu ordinaire à Touba depuis que le Khalife avait interdit ce genre de comportement dans la cité religieuse. Le problème principal réside dans le fait que le quartier a été privé d’électricité depuis une semaine. Cette coupure prolongée est due au fait que les eaux pluviales ont ceinturé un poste électrique haute tension, rendant plus que dangereux l’existence d’une électrification même temporelle. Ainsi, fallait-il, pour écarter tout risque d’électrocution, priver tout le quartier de courant le temps que les eaux soient enlevées. Fatiguées d’attendre, les populations ont alors envahi cette artère de la cité. Empêchées par les forces de l’ordre de bloquer la circulation, elles ont enclenché une intifada digne des pays arabes. Manifestation payante, car juste après la bagarre, des pompes ont été convoyées pour aspirer l’eau. Comme quoi, même à Touba, il est des fois indiqué de battre le pavé pour avoir gain de cause.
L'office
Samedi 1 Septembre 2012 - 11:14
INTIFADA A DAROU MARNANE : DES POPULATIONS DE TOUBA VIOLENT LES FRANCHISES
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