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Cinq mois sans percevoir un seul centime de son salaire , voilà le cauchemar auquel sont confrontés, de nos jours , les collecteurs de la communauté rurale de Touba . Pourtant , la cité roule sur un budget de 1.534.421.077 FCFA . « Notre dernier solde date du mois de janvier », murmure un collecteur , obligé de garder l’anonymat par peur d’être l’agneau du sacrifice . Joint au téléphone le secrétaire de la collectivité reconnait les faits mais parle de lenteur procédurale. « Dans ses écrits , le Cheikh dit : ‘’Tâchez de rémunérer vos employés avant que la sueur de leur front ne se dessèche’’ , voilà 5 mois que nos sueurs s’évaporent sans un seul centime », un cri de cœur qui échappe des lèvres d’un père de famille désemparé et désolé de devoir travailler pour une collectivité locale qui semble , parfois , oublier de mettre la main à la poche , pour les payer . « 5 mois , c’est pas cinq jours , ni cinq semaines et nous avons des familles à nourrir » , poursuit notre interlocuteur .
Ce monsieur , mal rasé et désemparé , fait parti d’un groupe de personnes sans voix ,tristes de voir leur situation délétère s’empirer de jour en jour . Ce groupe , c’est le fameux peloton des collecteurs de la communauté rurale de Touba . Composé d’une cinquantaine de personnes , tous des pères de famille , ces hommes sont chargés de collecter les taxes , les patentes et autres revenus de la collectivité . Pour ce , il leur faut , tous les jours , parcourir des kilomètres pour recouvrer tous ces fonds . « Un travail pénible , mais un travail , cas-même » , mentionne , avec dépit ,le goorgorlu . En fait , loin de menacer les autorités , en envisageant , par exemple , des mouvements d’humeur , (par peur d’être licenciés et remplacés dans les minutes qui suivent ) , ces laissé-pour-compte ont , juste , voulu attirer l’attention de leurs employeurs , leur faire savoir qu’ils sont restés 5 mois sans percevoir leurs salaires . Une situation regrettable qui les oblige à contracter des dettes dans tous les coins de rues . Interpellé sur la question , le secrétaire de la communauté rurale a reconnu la véracité de l’information , mais a accusé les lenteurs administratives d’en être les causes . Ibrahima Kâ , dira , même , que certains de ces travailleurs manquent , toujours ,de fournir des dossiers complets . Il précisera que « tout le problème se situe à ce niveau et que dès lundi ou mardi , les pendules devraient être remises à l’heure » . Le sieur Kâ ajoutera que l’argent pour rémunérer les collecteurs est disponible au niveau du trésor .
A y voir , de plus prés , de tels problèmes, surtout relatifs aux finances , ne devraient pas se poser , vu , d’abord , le montant colossal du budget 2010 , évalué à 1milliard 534 millions 421 mille francs . Un budget tellement important , qu’il connait , à chaque fois des hausses dont la dernière est de 368 423 735 fcfa . Partant de ce constat , Mor Seck , vice-président de la communauté rurale , expliquera la hausse par « la maitrise parfaite et une rationalisation des dépenses matérialisés par un report d’excédents des recettes de fonctionnement ». Au temps , il ; était même prévu de moderniser et d’informatiser le service de l’Etat civil .Autrement dit , il ne saurait être question de déficit financier dans la collectivité rurale . Aux dernières nouvelles , ils n’auront reçu que des primes .
Amadou Moustapha Mbaye
Source Lepeuple-sn.com
Les collecteurs de la collectivité de Touba,restés 5 mois sans salaires n'auront reçu que des primes
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