Yankhoba Diattara " L’Etat, en complicité avec certains Thièssois, est le principal bourreau de la ville de Thiès "

Quartier spontané qui s’est développé au fil des années, Darou Salam est tout sauf la cité de la paix car, quotidiennement, les populations qui y vivent font face à des difficultés majeures qui ont pour noms : manque d’eau courante, insalubrité, insécurité. Face à la délégation municipal, l’imam, porte- parole du jour, n’a pas manqué d’égrener les multiples maux qui gangrènent leur quartier. «Bien que situé en pleine ville, notre quartier n'a rien à envier aux villages les plus lointains, nos femmes et enfants font la queue devant le puits communautaire, les maladies sont récurrentes du fait de l’état de l’eau, mais aussi, de la pléthore de dépôts d’ordures sauvages qui meublent nos rues et avenues. L’absence d’éclairage public à fait de Darou Salam la citadelle des bandits qui, après leurs forfaits commis dans d’autres quartiers, y viennent tranquillement se réfugier » s'offusque-t-il. Yankhoba Diattara fera savoir à la population trouvée sur place que « certes, les problèmes existent, mais il faudra tenir en compte que, ce n’est pas toujours facile de moderniser un quartier qui a un lotissement anarchique. Depuis plus d’une décennie, la mairie, en ce qui est de ses compétences, a fait des efforts pour votre bien-être, d’ailleurs, dès demain, nos équipes vont s’occuper de l’éclairage public et vont remblayer les principales rues inondées". S'agissant de la sécurité, Diattara promet d'adresser une demande au ministre de l’intérieur pour l’érection d'un poste de police dans le quartier. Le premier adjoint au Maire de Thiès s'en est vivement pris à l'Etat lequel, selon lui, " en complicité avec certains fils de la ville de Thiès, tente, avec tous les moyens, d’étouffer la commune, qui, depuis 2004, n’a rien reçu de lui ". Selon toujours Diattara, « c’est avec désolation que nous constatons que les financements et programmes de développement destinés à Thiès, sont, à chaque fois, détournés vers d’autres villes. Et cela, en complicité avec certains Thiessois ». Répondant aux piques de Thierno Alassane Sall, ministre des infrastructures et du transport terrestre, M. Diattara dira : « Ces politiciens du dimanche, à l’image de Thierno Alassane Sall, au lieu de soutenir leur ville avec les moyens qui sont mis à sa disposition, se permettent de mettre la population en mal avec son maire, qui s'est sacrifié pour l’émergence de sa cité" 

ALELO