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La seconde journée de la première édition des journées scientifiques, sportives et culturelles de l’université de Thiès a accueilli, pour la cérémonie officielle d’ouverture, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Pr Mary Teuw Niane.
Pour montrer toute l’importance qu’il accorde au thème qui pose les enjeux et les perspectives pour l’agriculture et la sécurité alimentaire au Sénégal, il a annoncé qu’il va mettre 100 millions de FCfa pour l’équipement des laboratoires au premier cycle de l’université de Thiès. Car « étudier et servir l’Afrique est une noble tâche qui incombe à la jeunesse », lance-t-il. Ceci pour saluer la vingtaine de nationalités présentes à l’université de Thiès forte de son pôle agronomique.
Selon lui, dans ce contexte de crispation, l’universitaire qu’il est dit être ravi de participer à ces journées puisque l’université est et doit être un temple du savoir où toutes les contradictions vont s’exprimer dans un débat d’idées.
« Aujourd’hui, il nous faut changer de paradigme dans la mise des connaissances à la disposition des producteurs dans une approche multidisciplinaire et sans aucune entrave », indique-t-il. Autrement dit, il s’agit de décloisonner les résultats de la recherche dans l’agriculture, les rendre digestes auprès des producteurs.
Dans cette approche visant aussi à redessiner la carte universitaire du Sénégal, le ministre de l’Enseignement supérieur annonce le lancement de l’appel d’offres pour le Centre universitaire du Sine Saloum. « L’institut de Matam et le Centre de Guéoul vont suivre », ajoute-t-il.
Revenant sur l’ancrage du Plan Sénégal Émergent dans l’agriculture afin d’inscrire le Sénégal sur la voie de la sécurité alimentaire et du développement économique, le Pr Mary Teuw Niane rappelle l’option du chef de l’Etat, Macky Sall. « Il a mis l’agriculture au cœur de la machine économique du Sénégal et l’université doit être le centre d’incubation et de vulgarisation de la technicité dans ce domaine », note-t-il. D’ailleurs, le programme de renforcement de la cadence dans l’agriculture au Sénégal, surtout pour ce qui est de la production du riz au cours des trois prochaines années, reste un défi majeur. Car, « il s’agit d’atteindre une production de 1,8 million de tonnes de riz paddy par an pour couvrir et dépasser la consommation annuelle actuelle du Sénégal qui est de 900.000 tonnes par an », indique-t-il. Ayant à sa disposition deux millions d’hectares de terres arables, une maîtrise de la technologie à travers l’expertise sénégalaise et la main-d’œuvre avec la jeunesse de sa population, le ministre de l’Enseignement supérieur soutient que ce défi est à la portée du Sénégal. « Je pouvais donner d’autres exemples dans différentes spéculations horticoles », souligne-t-il.
Mbaye BA
SOURCE:http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=39902:enseignement-superieur-100-millions-de-fcfa-pour-les-labos-de-luniversite-de-thies&catid=140:actualites
