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Les pays africains rencontrent tous les mêmes problèmes, notamment le manque d’eau, le déficit d’électricité, le terrorisme, etc. Et, la solution à ces maux n’est rien d’autre que le panafricanisme. De l’avis de Manthia Diawara, directeur des Etudes africaines et de l’Institut afro-américaine de l’Université de New York, les dirigeants africains, Macky Sall y compris, ne sont là que pour exister et non pour leur propre peuple. M. Diawara était l’invité de Baye Omar Gueye dans l’émission politique «Objection» de la radio Sud Fm du dimanche 28 juin.
«Il faut une culture de l’unité. Le Sénégal ne peut pas réussir tout seul. A lui tout seul, il n’ira nulle part. Il faut qu’il travail avec les autres pays africains, comme le Mali, la Côte d’Ivoire, etc.». C’est l’avis de Manthia Diawara, directeur des Etudes africaines et de l’Institut afro-américaine de l’Université de New York, invité de l’émission politique «Objection» de la radio Sud Fm du dimanche 28 juin. A en croire le professeur de Littérature comparée et de Cinéma, on est arrivé à une impasse avec les Etats-nations et qu’il faut impérativement aller vers le panafricanisme dans un contexte particulier en Afrique.
Pour cause, avance-t-il, l’occident n’est nullement intéressé par le développement des Etats africains et que les ensembles proposés par les occidentaux ne sont bénéfiques qu’à eux-mêmes et non à l’Afrique. Pour cette raison, M. Diawara pense que le Plan Sénégal émergeant (Pse) est voué à l’échec dans la mesure où ce sont les grandes firmes étrangères qui seront les principaux bailleurs. Pour lui, avec le Pse, «nous sommes toujours à l’ajustement structurel».
Par ailleurs, Manthia Diawara s’est désolé des maux qui gangrènent les pays africains, notamment les problèmes d’électricité, le manque d’eau, le terrorisme, etc. A son avis, «ces problèmes ne sont pas résolus parce que le vrai problème est qu’on n’a pas encore beaucoup réfléchi sur l’intérêt de l’Afrique, du Sénégal, avant l’intérêt de la France, de l’Amérique». A l’en croire, la faute est à imputer aux dirigeants africains qui, selon lui, «n’ont pas de grandes pensées pour leur peuple. Ils ne sont là que pour exister. Ils ne pensent pas à leur peuple».
Par conséquent, le professeur à l’université de New York estime qu’il est temps que les dirigeants africains refusent que les occidentaux nous utilisent uniquement pour combattre le terrorisme et les narcotrafiquants. Cela, fait-t-il savoir, d’autant plus qu’ils le font pour leurs propres intérêts. Il propose plutôt que des solutions soient cherchées à ces fléaux, sans se donner, les points liés, à l’occident. Il demeure convaincu que «le développement de l’Afrique passera systématiquement par la promotion de la culture et de la mise en place de programmes d’envergures africaines».
source: http://www.sudonline.sn/le-panafricanisme-la-seule-solution_a_25139.html