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Les représentants des cinq principaux candidats à l'élection présidentielle auront moins de deux semaines pour décliner leur programme et détailler leurs mesures pour le sport sénégalais. Malgré les nombreux clivages, les candidats à la magistrature suprême semblent jusqu’ici s’accorder sur le constat que le sport revêt un enjeu à la fois économique et même diplomatique pour le Sénégal.
Sur ce, ils sont unanimes à relever cette dimension mais particulièrement sur la nécessité de résorption du déficit en matière d’infrastructures sportives, axe fort de la politique sportive du magistère du président sortant, Macky Sall. En parcourant les différents projets de gouvernance des différents candidats, Idrissa Seck a certainement pris une bonne avance avec une offre particulièrement diversifiée sur le sport. En attendant les propositions et les alternatives qui devraient émaner des autres prétendants en lice. Après leurs visions amplement déclinées dans différents secteurs, les cinq candidats à l'élection Présidentielle 2019 seront attendus dans le domaine du sport. Ils vont le temps de cette campagne partager leurs visions contenues dans les programmes de campagne et en même temps, de proposer leur alternative à la politique qui été menée jusqu’ici par le président sortant et déclinée avec force dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2012. 1%
DU BUDGET NATIONAL TOUJOURS EN PROJECTION
Macky Sall, alors candidat de la coalition Benno Bokk Yaakar, avait rencontré le mouvement sportif pour décliner sa vision en promettant de faire passer le budget du département des Sports à 1% du budget national. Si après cinq ans, le budget du département des Sports n’a jusqu’ici toujours pas atteint, malgré une augmentation progressive, les 1% promis, le gouvernement du président Macky Sall est encore dans cette projection. « La grande ambition que j’ai pour le sport sénéga¬lais justifie la décision historique du doublement du bud¬get du ministère des sports depuis 2017, l’objectif à terme étant de l’aligner au niveau de 1% du budget national. En effet, avec un montant de 17,6 milliards FCA, le département des sports disposait de la plus grosse enveloppe budgétaire de son histoire, celle-ci n’ayant atteint la barre des 10 milliards que trois fois seulement sur les dix dernières années », relève-t-on. Sa volonté de faire du «Sénégal un hub sportif» a aussi été proclamée et elle s’est aussi traduite au fil des années par le développement tous azimuts des infrastructures sportives dans le cadre Plan Sénégal émergent (Pse). Cette politique s’articule autour de réalisations et de réhabilitations des infrastructures sportives. La construction d’une Arène nationale, l’inauguration du Palais des Sports «Dakar Aréna» répondant aux normes internationales et ainsi que le Stade olympique de football de 50 mille places annoncées en 2020 sur le nouveau Pôle urbain de Diamniadio, en région de Dakar, avec les mêmes standards de fonctionnalité et de sécurité que le Dakar-Arena figurent parmi les décisions fortes qui ont marqué le magistère du président de la République en matiére de sport. A cela s’ajoute le projet d’un stade multifonctionnel par Pôle-territoire pour permettre l’éclosion des talents grâce à une pratique sportive de masse et une réforme du sport scolaire et universitaire avec une subvention de 500 millions qui évoluera jusqu’à un milliard FCFA en 2024. Sans compter le succès lié à la candidature de Dakar à l'organisation des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) 2022 qui s’accompagnent aussi d’infrastructures (Ter, autoroutes, aéroports internationaux et hôtels).
L’INVESTISSEMENT DANS LA CONSTRUCTION D’INFRASTRUCTURES, VISION PARTAGEE
A titre comparatif, le programme sportif conduit par le président sort recoupe dans une large mesure ceux des différentes propositions surtout en matière infrastructurelle. A ce titre, le candidat Idrissa Seck relèvera dans son programme qu’aucun sport ne peut se développer sans un investissement massif dans la construction d’infrastructures et une modernisation de l’existant. « C’est pourquoi, dans le cadre de mon offre, je prévois la construction, l’aménagement, la mise aux normes ou la rénovation des installations sportives et des sites de pratique d’activités de plein air », considère t-il, reconnaissant l’enjeu à la fois économique et diplomatique, que le sport revêt. Il ne manque toutefois pas de noter les contraintes majeures liées au sport dans notre pays, avancera le candidat de Rewmi, à « l’insuffisance, à l’obsolescence et à la répartition déséquilibrée des infrastructures l’absence de politique en faveur du sport de masse (Navétanes), liées à l’insuffisance des ressources financières consacrées à la promotion du sport dans l’organisation des compétitions nationales et internationales». Dans le volet des moyens, Idrissa Seck préconise la mise en place des «3 cercles concentriques du sport sénégalais» qui, selon lui, permettra de relever le niveau et aux sportifs de connaitre la gloire au Sénégal, en Afrique et dans le monde. L’objectif de ce système d’organisation innovant est de concentrer les moyens dans les sports où le Sénégal peut briller en Afrique et dans le monde.
Pour le candidat du parti Rewmi, il s’agira d’abord de mettre en place un plan décennal avec des investissements massifs et un accompagnement. Mais également une agence de développement du sport qui sera installée. «Je compte doter progressivement toutes les capitales de région et de département d’infrastructures modernes comprenant un stade omnisports pour le football, les autres sports collectifs et pour l’athlétisme, un hippodrome, des salles fermées polyvalentes pour le basket, le handball, la gymnastique, le volley-ball et les arts martiaux et des salles de sport d’esprit qui seront équipées de technologie moderne », peut-on lire sur son programme. En termes d’alternatives à la politique mis en place par le président sortant, les professions de foi des candidats n’offrent pas de visibilité. Le sport occupe pour l’instant une place pour le moment marginale. Aucun chapitre concernant le sport n’émerge dans les programmes déclinés ni dans le discours délivrés depuis le début de la campagne présidentielle. On en connait déjà un bout sur le candidat Ousmane Sonko. Sur le Sport, le candidat de Pasteef avait déjà fini de donner une orientation sur le volet des infrastructures : «Il faut une politique infrastructurelle conséquente car, il est impossible de prétendre à la performance si l’Etat, dans un premier temps, ne déploie pas un programme de construction d’infrastructures sportives modernes et multidisciplinaires sur l’étendue du territoire», retient-on dans son livre «Solutions», paru en 2018. Même s’il a ensuite reproché au gouvernement sortant d’avoir construit une arène nationale en lieu et place d’un investissement dans la construction d’universités qui, à ses yeux, sont plus qu’une priorité.
Omar DIAW
source: https://www.sudonline.sn/le-projet-sportif-de-macky-sall-a-l-epreuve_a_42817.html