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jeudi, 03 avril 2014 00:00

ENVOI DE 2 000 SAGES-FEMMES AU QATAR - Parfum de népotisme au Palais

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ENVOI DE 2 000 SAGES-FEMMES AU QATAR - Parfum de népotisme au Palais

L'OBS - L’envoi de 2 000 sages-femmes au Qatar dans le cadre d’un partenariat Sénégal/Qatar commence à susciter bien des convoitises au sein de la classe politique en général et de la coalition Benno Bokk Yaakaar en particulier. A tel point que certains y décèlent un «fonds de commerce» pour caser une clientèle politique en mal de poste. Mais passé l’engouement, la face cachée du partenariat n’augure rien de bon pour nos compatriotes qui y seront envoyés

C’est le genre d’information qui crée une ruée des politiques en mal de case pour leur clientèle vers les hautes institutions du pays.

 Une nouvelle qui met du baume au cœur des millions de chômeurs qui passent leurs journées dans l’oisiveté totale. Mais qui risque aussi de se faire sur fond de népotisme et de clientélisme politique. Dans le cadre de ses relations bilatérales avec l’Emirat du Qatar, le Sénégal a convenu d’envoyer très prochainement 2 000 sages-femmes diplômées dans ce pays du Golfe arabe. Signé en décembre 2013, l’accord a vu ses termes évoqués en Conseil des ministres pour ensuite faire l’objet d’un projet de loi envoyé à l’Assemblée nationale. Réunie en plénière lors de sa séance du vendredi 21 Mars 2014, l’Assemblée a examiné et adopté ledit projet de loi, autorisant ainsi le chef de l’Etat à ratifier l’accord entre les gouvernements du Qatar et celui du Sénégal portant sur la fourniture de la main-d’œuvre en question pour 2 ans. Seulement, depuis son adoption par l’Assemblée, c’est un véritable rush vers la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Primature et les sièges des ministères concernés qui est noté du côté de la presque totalité des responsables politiques de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Chacun cherchant vaille que vaille à caser ses  «protégés» ou jeunes militants. Et cela, bien avant même que le chef de l’Etat ne paraphe les documents. «Cette importante migration de la main-d’œuvre sénégalaise au Qatar suscite bien des convoitises aussi bien politiques que sociales du fait des retombées financières constituées de pétrodollars et attendues dans les foyers respectifs des heureuses élues. Et même au-delà, du fait de la contrepartie en impôts à verser à l’Etat du Sénégal par ses ressortissants envoyés à l’étranger par son entregent diplomatique», révèle une source généralement bien informée. En attendant qu’une sélection définitive soit opérée, les domiciles et bureaux desdits responsables politiques se sont mués en caisses de dépôts de dossiers de candidature. En échange d’une hypothétique place dans le convoi devant rallier le Qatar, ces autorités politiques sollicitent leur directoire de parti pour «élargir» leur base politique. Notre source de confier : «Si l’on n’y prend garde, l’envoi de ce convoi de sages-femmes risque de prendre des allures de fonds de commerce politique pour la coalition majoritaire. D’ailleurs, de célèbres pontes de la République commencent à se renseigner pour connaître l’identité des membres qui devront siéger dans le comité de présélection et de sélection définitive des candidats à l’émigration à Doha.»

Les dures conditions de travail, les salaires dérisoires et les mesures de sécurité draconiennes au Qatar dénoncés

Le partenariat est à saluer. Mais, après l’euphorie qui escorte ce genre de nouvelle, l’enthousiasme a vite fait de se dissiper face à des lendemains incertains, une fois sur le sol qatari. Comment nos compatriotes seront-elles accueillies là-bas ? Les conditions de travail seront-elles réunies ? Les assurances et autres garanties de respect des droits des travailleurs dans l’Émirat, brandies par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, seront-elles respectées ? Une compatriote établie à Doha depuis une quinzaine d’années et qui a requis l’anonymat tire la sonnette d’alarme. «Du Qatar, seule la belle vitrine est exhibée aux candidats à l’immigration. Le strict respect des droits de l’Homme n’est garanti qu’aux travailleurs nationaux. Les camps servant de logements aux travailleurs étrangers sont dignes de casernes militaires. Ce sont presque des camps de détention à ciel ouvert», confie-t-elle. Et malgré les assurances des services du ministre Mankeur Ndiaye garantissant que toutes les mesures d’accompagnement liées à l’admission, au séjour et au bon retour des agents seront prises, ses appréhensions vont crescendo. Cela, d’autant plus que les conditions de travail des ouvriers expatriés travaillant dans les chantiers de construction ou d’exploitation industrielle sont très dures. Les mesures de sécurité drastiques font que les étrangers ne peuvent pas se déplacer à leur guise. A moins de montrer patte blanche aux postes de contrôle ou de détenir une autorisation exceptionnelle. Très pessimiste quant au succès de ce partenariat, notre source d’en rajouter une couche : «Si elles arrivent ici, leurs passeports leur seront retirés afin d’éviter qu’elles ne quittent le Qatar à l’insu des autorités. En lieu et place, elles circuleront avec la Carte nationale d’identité qatarie. La main-d’œuvre issue de l’immigration ne bénéficie que d’un traitement salarial dérisoire. Les autorités sénégalaises ont intérêt à dépêcher ici à Doha une mission composée de responsables syndicaux et de parlementaires, comme le font les autorités des pays européens avant d’y faire admettre leurs compatriotes en grand nombre.» A bon entendeur…

 

NDEYE FATOU SECK

source: http://www.gfm.sn/actualites/item/13017-envoi-de-2-000-sages-femmes-au-qatar-parfum-de-nepotisme-au-palais.html

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