L’Union démocratique des activistes gambiens (Duga, acronyme en anglais) est venue chercher le soutien du mouvement Y’en a marre pour faire face au régime «dictatorial» de Banjul. Ce cadre, porté sur les fonts baptismaux au lendemain des exécutions perpétrées par le Président gambien, Yahya Jam­meh, sur des prisonniers de la prison de Miles 2 dont la Sénégalaise, Tabara Ndiaye, dit en avoir assez du régime «policier» instauré en Gam­bie.  Les membres de ce mouvement veulent en finir avec son régime qui, selon eux, n’a que trop duré (20 ans). Le régime de Jammeh,  dénonce Duga, a institué la terreur comme mode de gouvernance et «pille les ressources du pays sans que personne ne puisse se plaindre». Pa Samba Jaw, porte-parole de Duga, est inconsolable et affiche la détermination de son mouvement à aller à l’assaut de Jammeh. 

Pour faire face à l’oppression, Duga a besoin du soutien de Y’en a marre, mais aussi de son expérience dans la lutte pour la consolidation de la démocratie. Et Y’en a marre a répondu favorablement à cet appel. Il veut aller plus loin dans ce combat. «Le Sénégal n’a pas le droit de se taire devant ce qui se passe chez nos frères gambiens», tonne son coordonnateur. 
Fadel Barro a dans la foulée interpellé Macky Sall sur la sécurité et les droits des membres de Duga, car, dit-il, il n’est plus question que le Sénégal extrade un des fils de l’Afrique venu chercher refuge dans ce pays. Les «Yena­maristes», qui engagent ainsi le combat contre le régime de Jam­meh, n’écartent pas l’idée de réclamer sa traduction devant les juridictions compétentes que ce soit en Gambie, au Sénégal ou à la Haye. A cet effet, Fadel Barro annonce qu’ils sont en train, en collaboration avec Duga, de documenter les «crimes» de Jam­meh, en répertoriant le nombre de gens tués ou portés disparus. Déjà, annonce Pa Samba Jaw, 111 personnes décédées ont été répertoriées et seraient disparues en Gambie. 

111 personnes tuées répertoriées
A côté de la bataille juridique, Y’en a marre promet un soutien stratégique en termes de mobilisation et de sensibilisation. Le premier acte du combat démarre en avril à travers la mise en place  d’un cadre dénommé «Enough» (assez en anglais). Le coordonnateur de Y’en a marre a profité de cette tribune pour lancer un appel à tous les activistes sénégambiens pour qu’ils rejoignent cette plateforme. Du côté de Duga, un travail est en train d’être fait avec les «cellules dormantes» installées en Gambie.
La connexion avec ces cellules avait permis à Duga d’infiltrer le pays à travers une campagne de distribution de flyers avec des messages hostiles à Jammeh. Des magnétophones élec­tro­niques, diffusant ces mêmes messages, avaient été également distribués partout à Banjul. Jammeh, qui n’avait pas apprécié cette campagne, avait limogé 124 policiers.
Le Prédisent gambien «n’est pas au bout de ses peines» puisque Y’en a marre a prévu une autre campagne de sensibilisation. Des concerts et caravanes seront organisés très prochainement à Dakar et à Banjul dans le but de démasquer et de démythifier celui qui «se prend pour Dieu sur terre».

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SOURCE: http://www.lequotidien.sn/index.php/component/k2/item/28451-partenariat-apportant-son-soutien-aux-activistes-gambiens--y%E2%80%99en-a-marre-d%C3%A9fie-yahya-jammeh