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Jeu, Nov
samedi, 15 février 2014 00:00

Dr ELI BEN TURA, AMBASSADEUR D’ISRAEL A DAKAR - «La plupart des Israéliens savent que pour avoir la paix, il faut faire de grands compromis»

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L'OBS - En petit déjeuner de presse, avec quelques journalistes à sa résidence à Dakar, jeudi dernier, son excellence le Dr Eli Ben Tura, ambassadeur d’Israël à Dakar a fait le tour de l’actualité mondiale concernant l’Etat hébreux. Morceaux choisis.


INVITATION D’IMAMS EN ISRAEL : «Mon objectif, c’est de renforcer les liens entre l’Etat d’Israël et le Sénégal. Certes, dans ma mission, il y a le volet politique, mais la religion joue un rôle important dans la cohésion des peuples. C’est pourquoi, nous invitons des religieux musulmans sénégalais en Israël. Cette année 2014, nous prévoyons encore d’envoyer des imams en Israël. Quand ils sont là-bas, ils rencontrent toutes les couches de la société israélienne et comprennent mieux comment vivent les Israéliens. Beaucoup de gens pensent que l’Etat d’Israël n’est habité que par des juifs, alors que ce n’est pas le cas. Les 20% de la société israélienne sont des arabes musulmans d’origine palestinienne.»

AMBASSADE DU SENEGAL EN ISRAEL : «C’est très important pour nous que le Sénégal ait une ambassade en Israël.  Il y a l’ambassade du Sénégal au Caire qui couvre la zone, mais je pense que notre coopération gagnerait mieux à ce que le Sénégal ait une représentation diplomatique sur place en Israël. Ici à Dakar, au sein de l’ambassade d’Israël, nous mettons beaucoup d’effort pour booster la coopération. Et, à chaque fois que je rencontre des ingénieurs ou artistes sénégalais, ils me demandent de nouer une coopération entre eux et leurs homologues israéliens, mais je leur fais savoir parfois que ce n’est pas mon rôle. Mon rôle ce n’est pas de présenter des artistes sénégalais aux Israéliens, mais le contraire. Il y a aussi l’important volet sécuritaire. Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire ensemble dans ce domaine. Si le Sénégal avait une ambassade en Israël, ce serait vraiment important. Mais, je ne me lasse pas de faire la plaidoirie. A chaque fois que je rencontre une haute autorité du pays, on en discute. Et, j’ai bon espoir que ça va se faire.»

EMIGRATION CLANDESTINE : «Ce n’est pas seulement en Israël qu’on connaît ce problème-là, mais partout dans le monde. Pour les clandestins qui arrivent en Israël, ils entrent par la porte du désert du Sinaï. Comme l’Etat d’Israël est fondateur de la Convention pour la protection des refugiés, on essaye tant bien que mal de s’occuper d’eux. L’Etat d’Israël est très sensible à la situation de ces gens-là parce que par le passé, une grande partie du peuple israélien était composée de clandestins. Seulement, il y a refugié et refugié. On ne peut pas considérer quelqu’un qui a commis un crime chez lui pour ensuite venir se cacher en Israël comme un refugié. Celui-là, c’est un fugitif. Par contre, ceux qui sont persécutés pour des raisons religieuses, ethniques, politiques, etc., on peut les considérer comme des refugiés.» 

CRISE ISRAELO-PALESTINIENNE : «Pour Israël, la sécurité est une donne très très importante. Il y a aussi la topographie du pays. Si on laisse un Etat palestinien se faire dans une certaine condition, ça risque d’être fatal à la survie de l’Etat d’Israël. Parce que si l’Etat palestinien se forme avec certaines frontières, dès qu’on aura un petit problème avec eux, on ne pourra même plus faire décoller un avion. Il faut aussi prendre en compte la situation qui prévaut autour d’Israël avec la Syrie, le Liban, etc. C’est assez compliqué. Mais aujourd’hui, la vérité est que la plupart des Israéliens savent que pour avoir la paix, il faut faire de grands compromis. Il faut partager le pays en deux portes. Maintenant, comment le faire ? Pour le moment, c’est très difficile d’arriver à une solution. Mais avec le temps, j’espère que la situation va s’améliorer (…) Nous sommes en perpétuelles négociations, mais je ne peux rien dire sur ces pourparlers parce que, à part les communiqués officiels, rien ne sort vraiment des salles de rencontre. Tout est verrouillé.»

DOSSIER IRANIEN : «L’Israël est toujours pour une solution pacifique, mais parfois on n’a pas le choix. Les sanctions imposées à l’Iran, c’était pour leur imposer le changement. Les résultats sont là. Maintenant, est-ce qu’il faut enlever les sanctions ? C’est à voir. L’Iran dit toujours que sont nucléaire est civil, donc pourquoi développe-t-il des missiles de 2 000 à 3 000 kilomètres ? Est-ce que ces missiles sont faits pour guérir les ressortissants iraniens qui sont en Europe ou ailleurs ? Je ne crois pas. Quand l’Iran dit qu’il ne souffre pas des blocus, c’est faux. C’est de la propagande. L’Iran vit difficilement. Actuellement, le pays est au niveau de l’époque d’avant la révolution des Khomeyn. C’est vrai que l’Iran est un grand pays avec une grande histoire, une grande culture, mais les sanctions ont un impact. Sinon, qu’est-ce qui explique le changement d’attitude du gouvernement iranien, de Rohani (Hassan).

CONFLIT SYRIEN : «Israël est très vigilant sur ce conflit-là. On surveille la situation et ça s’arrête là. On n’intervient pas, en aucune manière, dans cette guerre. Mais on surveille, parce que demain, ça peut avoir un impact sur notre sécurité.»

PAPE SAMBARE NDOUR

SOURCE: http://www.gfm.sn/actualites/item/11115-dr-eli-ben-tura-ambassadeur-disrael-a-dakar-la-plupart-des-israeliens-savent-que-pour-avoir-la-paix-il-faut-faire-de-grands-compromis.html

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Lu 28864 fois Dernière modification le samedi, 15 février 2014 23:52

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