MALADIE VIRALE MORTELLE SÉVIT EN GUINÉE-CONAKRY - Le «monstre» Ebola est aux portes du Sénégal
Écrit par SENETOILE NEWSL'OBS - L'épidémie de fièvre Ebola, qui a fait des dizaines de morts dans le sud de la Guinée, a atteint hier dimanche la capitale, Conakry. Les autorités sanitaires sénégalaises multiplient réunions et briefing pour prendre des dispositions préventives aptes à barrer la route à cette maladie mortelle à propagation très rapide.
Un monstre tueur rôde dans nos murs, il s’écrit en 5 lettres : Ebola. C’est le pire qui peut arriver aux pays africains par les temps qui courent. Car, ce monstre froid, tueur dénommé Ebola, ne négocie pas, il tue et propage la mort à vitesse grand V. Après avoir tué 59 personnes en un laps de temps dans les provinces du Sud à Macenta, Guéckédou et Kissidougou en Guinée-Conakry, la fièvre Ebola est entrée en force dimanche dans la capitale Conakry, enveloppée d’un manteau noir, mais munie d’une vilaine fourche qui fauche la vie des plus vénérables. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a dû sortir un communiqué pour confirmer les chiffres alarmants entendus ça et là. «Au moins 59 des 80 personnes qui ont contracté (la fièvre) Ebola en Guinée Conakry sont mortes.
Ces derniers jours, la fièvre hémorragique mortelle s'est rapidement répandue, des préfectures de Macenta, Guéckédou et Kissidougou (sud) à la capitale, Conakry.» Le virus Ebola se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhées, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement. Il figure parmi les plus contagieux et mortels chez l'homme, selon l'Organisation mondiale de la santé (Oms).
SURVEILLANCE. Ebola qui sévit en Guinée-Conakry, c’est le Sénégal qui doit être sur ses gardes. D’autant que 300 Km de frontière nous séparent de Conakry, dont les commerçants et autres se ravitaillent à Diaobé et dans d’autres marchés sénégalais réputés. Au ministère de la Santé du Sénégal, les réunions et briefings s’enchaînent pour parer à toute éventualité cauchemardesque. Docteur Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention, monte en première ligne pour énumérer les premières mesures. «Les dispositions que le Sénégal a prises, c’est par rapport à la surveillance. Car, il faut savoir que c’est une maladie virale, il n’y a pas de vaccin efficace contre cette maladie, aussi bien chez l’homme que chez l’animal. Ce que nous avons fait, c’est la réactivation du système de surveillance à l’échelle du pays. Nous avons envoyé des fiches techniques à toutes les structures sanitaires, de telle sorte que s’il y a un cas suspect, on puisse informer l’autorité supérieure pour qu’on puisse prendre les mesures adéquates. Les régions frontalières devront redoubler de vigilance par rapport à cette question», recense-t-il, d’un trait.
VIGILANCE. Malgré tout, les portes d’entrée de cette maladie virale, létale ne manque pas de susciter la crainte au Sénégal. Déjà, le marché Diaobé polarise toutes les attentions en raison de l’afflux massif des commerçants qui commencent dès le lundi à rallier ce marché hebdomadaire, qui se tient tous les mercredis dans la région de Kolda. «On ne peut pas surveiller un marché comme ça. La surveillance, c’est au niveau des services sanitaires, notamment la surveillance des frontières, les fiches techniques, au niveau de tout point de prestations de services. Ces zones doivent redoubler de vigilance. Tout cas qui est suspect doit être détecté immédiatement et notifié pour qu’on puisse prendre des mesures adéquates», informe le docteur Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention. Alors que le Sénégal est dans la surveillance des frontières, Médecins sans frontières (Msf) prévoit de débarquer sous peu en Guinée-Conakry avec 33 tonnes de matériel pour limiter le rythme de propagation de la maladie. Façon de montrer que la maladie est des plus graves et que ça mobilise toutes les énergies, en raison de sa capacité de nuisance avérée. Mais au Sénégal, les autorités sanitaires ne s’alarment pas outre mesure. L’on sent dans le discours des autorités de la santé un souci de ne pas créer la panique, d’étouffer les risques de psychose susceptibles de gagner les masses sénégalaises. «Ce n’est pas parce que la maladie d’Ebola est en Guinée qu’elle frappe à nos portes. C’est une maladie qui pouvait ne pas passer par la Guinée et apparaître accidentellement au Sénégal, ajoute le directeur de la Prévention Mamadou Ndiaye. Ce n’est pas parce que c’est de manière géographique qu’elle doit quitter x, y, z pour venir au Sénégal. Nous sommes dans une zone tropicale où les maladies peuvent survenir n’importe où. Il y a une ceinture réputée être un trou Ebola : la Rdc, le Soudan, mais dans notre sous région, la guinée Conakry est le deuxième pays, après la Côte d’Ivoire, à accueillir ce type de virus.»
L'épidémie a été diagnostiquée à Lyon comme étant une fièvre Ebola, après que des premiers résultats venus de cette ville française ont annoncé la présence du virus de la fièvre Ebola.
Aujourd’hui comme hier, les autorités guinéennes et sénégalaises qui aiment échanger des civilités lors des visites officielles en utilisant des formules du genre : «La guinée Conakry et le Sénégal sont deux poumons d’un même corps», mènent aujourd’hui un même combat contre la fièvre d’Ebola.
Cette maladie mortelle se transmet d'une personne malade à une personne saine, mais aussi par des objets souillés appartenant à des personnes malades ou décédées. (...) La consommation de viande d'animaux de brousse infectés peut être également une source de contamination.
MOR TALLA GAYE
SOURCE: http://www.gfm.sn/actualites/item/12588-maladie-virale-mortelle-sevit-en-guinee-conakry-le-monstre-ebola-est-aux-portes-du-senegal.html
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