Afficher les éléments par tag : Tambacounda
Reportage à Tambacounda et Kolda : Sur les traces de la mafia du bois
Dans les villages situés le long de la frontière entre le Sénégal et la Gambie essaiment des trafiquants de tout poil. Ils détruisent les dernières grandes forêts sénégalaises avec la complicité d’autorités gambiennes qui délivrent des autorisations de commercialisation alors que l’exploitation forestière y est formellement interdite.
Saré Bodji. Le nom n’évoque pas grand-chose pour le commun des Sénégalais. C’est un village situé à la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Ici, des milliers et des milliers de bions de venne sont entassés sur de vastes étendues. La découverte fait frémir et renseigne sur le rythme des coupes. Celles-ci se sont accélérées quand des Chinois, installés en Gambie, se sont mis à exporter du bois. Pourtant, l’exploitation forestière est interdite dans ce pays, et les forêts sont directement gérées par le chef de l’Etat. Aussi, les populations gambiennes utilisent le bois d’œuvre (meuble), le bois de service (charpente, sculpture) et le charbon de bois.
BABACAR DIOP, MENUISIER : «J’ai agi avec une telle violence pour me venger de Mariama et sa maman»
L'OBS - Au Centre hospitalier où nous l’avons trouvé sous bonne escorte des pandores de l’escadron territorial de Tambacounda, Babacar Diop qui était entre les mains des médecins restitue dans les moindres détails le film de son acte. Il déclare avoir agi pour se venger de son ex-femme et sa maman qui l’auraient répudié après avoir été dans la dèche. «Je m’appelle Babacar Diop. Je suis menuisier, âgé d’une quarantaine d’années et suis originaire de Médina Baye (Kaolack). Je tiens à vous préciser que si j’ai agi de la sorte, c’est parce que j’avais très mal et j’étais traumatisé par le fait que je n’ai plus revu ma mère depuis 2005, date de mon arrivée à Vélingara. Ici, j’ai épousé Mariama avec qui j’ai eu deux enfants malgré. J’ai aussi deux autres enfants que j’ai laissés à Kaolack.