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La thèse d’Aïda Mbodj relative à parité et, à l’absence de femme parmi les candidats de la présidentielle de 2019 est un amalgame dangereux et hors sujet dans le cas présent. À propos de parité, il faut savoir raison garder en faisant la part des choses pour ne pas tomber dans un excès de dérapage qui risque de ne plus respecter la valeur intrinsèque du citoyen et de l’égalité des chances de chaque citoyen indépendamment de son genre, lorsqu’il s’agit de compétition entre les citoyens.
En suivant Mme Mbodj dans sa logique, dorénavant aux concours et examens, ce ne seront plus les meilleurs (femmes ou hommes) qui seront admis, mais l’on ferait intervenir la parité pour faire passer un homme une femme. Ce serait un non-sen qui aboutirait à la médiocrité de nos promus, comme c’est le cas actuellement avec la tricherie dans les examens et concours, voire dans tous les choix de dirigeants dans tous les domaines du pays, aujourd’hui. Nous devons tous penser et encourager fermement l’excellence dans notre pays, pour avoir des cadres et des dirigeants compétents. Les pouvoirs passés et le présent, avec comme méthode le favoritisme dans la manière de promouvoir les cadres ont causé beaucoup de tort à notre pays. Au résultat, nous avons eu un peu partout depuis l’indépendance des dirigeants médiocres, roublards et pilleurs de notre pays. Je suis convaincu que toutes les femmes n’adhèrent pas mécaniquement à la thèse et à la compréhension de Mme Mbodj sur la parité. C’est une réflexion très subjective et légère sans aucun effort de sa part. Sinon, à y regarder de près, avec cette thèse, la parité risque de paraitre finalement, comme être en opposition avec la performance, la qualité, l’intelligence, etc, compte non tenu du genre. Il ne faudrait pas que la parité soit présentée comme une loi qui sépare les Sénégalais en deux camps opposés, pour ne pas dire antagoniques, d’un côté les femmes et de l’autre les hommes. Une telle réflexion ou compréhension de la parité est antisociale donc, ne milite pas en faveur de la cohésion et de l’unité nationale et ne correspond pas non plus à notre culture et esprit de solidarité familiale. Il faut éviter de faire penser aux Sénégalais que la parité, c’est uniquement l’affaire des femmes instruites et ne porte que sur leurs avantages et privilèges matériels.
Sur la question du parrainage, les candidats recalés l’ont été tous sur le même principe sans aucune discrimination négative de genre. Par conséquent, il faut s’en prendre plutôt à la nature de cette loi qui n’a pas été suffisamment étudiée et bien élaborée. Et, le fait d’être frustrée et de se plaindre de l’absence d’une femme parmi les candidats en compétition, du fait de non-application de la parité. Dans ce cas de figure la parité ne pouvait en aucun cas se faire prévaloir. Je pense aussi qu’il est temps que les femmes créent leurs propres partis (mais avec des militants hommes quand même) et soient des leaders de dimension nationale pour se faire connaitre comme chef de parti à travers la République. Si cette condition-là n’est pas satisfaite d’ici 2024, les femmes seront encore absentes à la prochaine échéance. À ce jour, sauf erreur de ma part, le Sénégal ne compte sur les 300 partis politiques que trois chefs de parti, soit 1%, alors que les femmes sont majoritaires dans le pays. Cela veut dire qu’il y a un autre combat à mener ailleurs pour changer la donne. Et ce combat, ce n’est pas la parité, mais l’instruction des filles en grand nombre pour traduire la majorité des femmes en valeur, donc, en une dynamique qui n’aura même plus besoin de parité, pour paraître ou être au-devant de la scène nationale, parce que les rôles seront inversés.
Par contre, dans les nominations aux postes, les emplois sur titre, les impositions, les salaires, la législation du travail, le traitement devant la loi, etc, l’égalité de l’homme et la femme et la parité doivent s’appliquer parfaitement.
Enfin, la vraie bataille par contre, non pas des femmes seulement, mais de tous les Sénégalais sans exception, c’est celle de faire en sorte que sur l’ensemble du pays les filles aillent massivement à l’école et qu’elles poursuivent, selon leurs aptitudes, le plus loin possible. Et en outre faire tout afin que la loi contre les mariages précoces des jeunes filles soit appliquée impérativement sur l’étendue du territoire national. Ce sont là,des combats qui méritent d’être menés par tous, parce que dans l’intérêt général du pays de pouvoir, enfin disposer des intelligences qui dorment chez filles privées injustement d’éducation scolaire.
Nous voici en pleine campagne électorale de la présidentielle de 2019. Mais, jusqu’à plus amplement informé, aucun candidat parmi les cinq n’évoque cette question importante relative à la bataille de la scolarisation des filles et au total de tous nos enfants scolarisables. Et l’application de la loi contre les mariages précoces, la mendicité des talibés et pour la scolarisation indispensable de ces derniers, ce sont des batailles que le peuple sénégalais doit mener absolument. Au cours de cette campagne présidentielle des promesses démagogiques et farfelues fusent de partout et sur tout, sauf sur ces questions-là de la part des candidats.
Dakar, le 5/02/2019
Mandiaye Gaye
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