Fast backlinks and Guest-post hosting
Le goût amer laissé par l’organisation de la 12ème édition de la Biennale Dak’art a amené, Carole Diop et son équipe de Snart, à poser le débat. Sous forme d’afterwork, les acteurs culturels se réunissent dans un endroit pour discuter de thématiques qui les concernent. Pour sa 10ème édition, le Snart du mois d’octobre a eu pour cadre l’Institut africain de management (Iam) et pour thème : «Comment communiquer autour d’un événement culturel ?» Aïcha Dème d’Agendakar, Aboubacar Demba Cissokho de l’Aps et Idrissa Diallo du Village des arts ont fait le tour de la question.
Pour beaucoup avoir un gros budget de communication suffit largement pour mener une bonne communication autour de son événement. Pour l’activiste culturelle et fondatrice du site Agendakar, Aïcha Dème, le budget a certes son importance mais il ne détermine pas tout dans une communication. «Si on a beaucoup d’argent et pas de créativité on ne réussit pas sa communication. C’est une question de stratégie et de créativité», laisse-t-elle entendre. Six ans qu’elle est à la tête du site répertoire de tous les événements culturels à Dakar, Aïcha Dème partage son expérience. A l’en croire, c’est une mauvaise communication de l’organisation du Festival mondial des arts négres (Fesman) qui a permis à son site de décoller. «La programmation avait été déjà faite mais il y a eu beaucoup de changements au dernier moment. Je prenais alors mon téléphone pour appeler à la vielle de chaque événement les responsables. Je mettais à jour mon site avec les informations qu’ils me donnaient. C’est à ce moment que Agendakar a connu son pic de visiteurs. Sachant que la bonne information ne se trouvait plus sur le site dédié du Fesman». Coup de chance ou simple ingéniosité, Aicha Dème continue de faire son bonhomme de chemin.
Lors de la dernière Biennale de l’art africain contemporain, elle mènera avec succès une campagne de communication autour du vidéo mapping. Pour atteindre sa cible, Aïcha Dème n’a négligé aucun support de communication : affiches, campagne sur les réseaux sociaux, pub à la télé étaient au rendez-vous. Et pour une touche populaire, elle s’est servie du train bleu pour tirer les jeunes de la banlieue (Thiaroye) jusqu’aux lieux d’exposition.
Contrairement à ses séances de vidéo mapping réussies, l’organisation de la 12ème édition de la Biennale Dak’art a connu beaucoup de défaillances surtout au niveau de la communication. Pour Aboubacar Demba Cissokho, journaliste de l’Aps, «les structures étatiques ont un sérieux problème dans leur façon de communiquer». Avec 15 années d’expérience dans son métier, le journaliste a pu se rendre compte que le privé dame largement le pion au public qui ne maîtrise pas parfaitement le processus de communication. «Les institutions étrangères : Aula Cervantes, Goethe institut et l’Institut français sont mieux organisées que le public qui ne sait pas sur quoi et quand communiquer. C’est frustrant pour des événements aussi grands que le Fesman, le festival du jazz, la Biennale…» ? s’écœure-t-il.
Aboubacar Demba Cissokho estime que ces structures publiques gagneraient à revoir leur façon de communiquer et avoir un brin d’audace. Il invite surtout le secrétariat général de la Biennale à prendre le taureau par les cornes. «Un événement c’est avant, pendant et après. On n’attend pas à 5 mois de la Biennale pour installer un comité d’organisation».
Exception à la règle, Idrissa Diallo est responsable du Village des arts, une structure bien publique. Pourtant avec de modiques moyens il parvient à bien communiquer autour de ses événements. A son avis, il n’y a pas de secret ni formule pour une bonne communication. Il faut juste du professionnalisme et savoir adapter sa stratégie de communication par rapport à sa cible. De son premier événement culturel en 1996 à aujourd’hui, il constate qu’un long chemin a été parcouru. Puisqu’il est passé de banderoles à la communication digitale, il considère qu’il y a de quoi être fier.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
source: http://www.lequotidien.sn/index.php/culture/debat-communiquer-autour-d-un-evenement-culturel-avoir-un-gros-budget-ne-suffit-pas-toujours
Débat - Communiquer autour d’un événement culturel : Avoir un gros budget ne suffit pas toujour
Outils
Vos reglages
- Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
- Default Helvetica Segoe Georgia Times
- Mode de lecture