Account
Please wait, authorizing ...
Not a member? Sign up now
×

Sidebar

05
Mar, Nov

Cheikh Kanté contre-attaque : «Certaines pratiques ne peuvent plus prospérer au Port»

DÉPÊCHES
Outils
Vos reglages
  • Plus petit Petit Moyen Grand Plus grand
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Fast backlinks and Guest-post hosting

people

En recevant la tablette symbolisant la notation BBB+ décernée par l’Agence de notation Wara au Port autonome de Dakar (Pad), Cheikh Kanté a vécu un moment de gloire personnel. Le directeur général du Port a profité de l’occasion pour solder ses comptes avec le patronat sénégalais opposé au choix de Necotrans pour la gestion du terminal vraquier.

Le Port autonome de Dakar (Pad) peut désormais se prévaloir d’être une des entreprises les plus sûres du secteur public ouest africain. Il vient en effet de se voir décerner la notation BBB+ par la West african rating agency (Wara). Dans cet exercice de notation à la fois rigoureux et complexe, le Pad a obtenu un score de 3,35 sur 6. Ce qui, selon M. Tidjane Sylla, administrateur de Wara correspond, «à une note à long terme  BBB+ et une perspective stable qui indique que la notation est stable. La note à court terme qui concerne un horizon d’un an est W-4. Cette notation BBB+ Stable W-4 est fondée sur l’échelle régionale en francs Cfa de Wara». 

Pour Cheikh Kanté, directeur du Pad, cette notation sonne comme une victoire personnelle. «Ca m’a permis d’avoir un avis indépendant d’auditeurs qui ont fouillé mes comptes, ma stratégie, ma méthode de gouverner. Ils disent que c’est transparent et ils m’ont donné la note BBB+ avec une perspective stable», se réjouit-il. Après les multiples remous qui ont accompagné le choix de Necotrans dans la gestion du terminal vraquier du port, M. Kanté a tenu à préciser qu’il n’avait «aucun problème avec le patronat ni avec le secteur privé». «Avec le management mis en œuvre, nous avons mis en place un dispositif dédié à la rationalisation de notre gestion et à la création de valeurs pour le port de notre pays en améliorant la qualité des services offerts à nos entreprises, pour renforcer notre compétitivité. Sur cette même lancée, nous avons fait des choix sûrs pour la bonne gestion de notre patrimoine en renforçant le modèle de port propriétaire et en choisissant scrupuleusement, les opérateurs avec des références solides et susceptibles de ne pas nous mettre en défaut dans notre vision et notre stratégie», précise Cheikh Kanté à l’endroit de ses détracteurs. Et pour siffler la fin de la partie, M. Kanté prévient que «certaines pratiques antérieures ne peuvent plus prospérer dans notre nouvelle vie d’entreprise notée par une agence et qui doit rendre compte de son risque de crédit».

Facteurs de notations
La notation BBB+ du Pad s’appuie sur plusieurs facteurs. Selon Tidjane Sylla, il s’agit essentiellement de la localisation géographique, de la volonté affichée de la structure de tendre vers une structure de port propriétaire par laquelle le Pad développe des partenariats publics-privés, en délivrant des concessions d’exploitation. Le Wara note aussi parmi les points forts du Pad, une vision claire du développement et un management adapté. Mais, avant la prochaine notation prévue en juillet 2014, le Pad devra veiller à une meilleure maîtrise de certains postes de charges, à l’amélioration du taux de recouvrement des créances, mais aussi assainir sa relation avec Dubaï Port World. En effet, l’agence Wara souligne que les incertitudes quant à cette convention régissant la collaboration entre Dp World, l’Etat du Sénégal et le Port pèsent sur la notation.

10 milliards de la Boad
Aujourd’hui, avec sa note BBB+, le port accède à de nouvelles possibilités de crédits. «Ca m’a permis aujourd’hui de lever dix milliards de francs Cfa, en quelques heures auprès de la Boad pour financer  des investissements stratégiques pour le port», renseigne Cheikh Kanté. Il a en effet paraphé le document de prêt avec Christian Adovelande, directeur de la Boad au cours de la cérémonie. Ce financement va servir à approfondir le chenal d’accès et reconstruire le warf pétrolier, afin de permettre au Port de recevoir des navires de troisième génération, explique M. Adovelande. D’ici 2016, ces investissements permettront d’accroître le trafic de 25%.

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/6548-cheikh-kante-contre-attaque--certaines-pratiques-ne-peuvent-plus-prosperer-au-port