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Le Commissariat au pèlerinage est dans l’embarras. Et pour cause, les quotas prévus pour le Sénégal excédent de loin le nombre de pèlerins enregistrés jusqu’à ce jour. Ainsi, un gap de 600 pèlerins resterait à résorber, soit une perte de 650 millions de francs Cfa pour l’Etat.
Le Quotidien est en mesure d’expliciter les raisons des reports de la date limite des inscriptions au pèlerinage. Selon de sources sûres, c’est le Commissariat général au pèlerinage qui a commis une erreur. Le quota des pèlerins a considérablement baissé ces dernières années. Il est passé de 9 000 en 2006 à 2 400 pèlerins en 2013.
Cette tendance suit la politique de privatisation progressive du pèlerinage définie par l’Etat, explique l’une de nos sources. Cette année, le commissaire général au pèlerinage à la Mecque est allé signer des contrats pour un total de 3 200 pèlerins. Le général Amadou Tidiane Dia a signé avec les hébergeurs, les transporteurs et les restaurateurs en Arabie Saoudite, précisément à Médine, à la Mecque à Arafat et à Mouna. Or, une bonne prévision ne devait pas permettre qu’on signe pour autant de pèlerins, signale notre source. Car les baisses des quotas des précédentes années contrastent de loin avec un chiffre aussi important.
Un coût de 650 millions
A l’état actuel des inscriptions, le nombre des pèlerins tourne autour de 2 500 pèlerins. Et le commissariat cherche à résorber ce gap d’environ 600 places. Les engagements déjà pris par le commissaire général expliquent le report répété. Avec ses engagements, même si les 600 personnes n’effectuent pas ce pèlerinage, l’Etat sera obligé de payer pour chaque pèlerin autour de 1 million 080 mille francs Cfa qui se décomposent comme suit : 1 300 rials par pèlerin à Médine, 6 000 rials à la Mecque et 750 rials à Mouna. Et pour certains de ces engagements, les sommes sont déjà payées, notamment pour ceux de Mouna. Donc aujourd’hui, du fait des turpitudes du commissaire au pèlerinage, l’Etat est obligé de décaisser 650 millions de francs Cfa, toujours selon notre source. Les reports successifs de la date de clôture des inscriptions pour le pèlerinage à la Mecque servent en réalité à masquer les erreurs du commissaire général. Cette option est inacceptable en l’absence de prévision et d’une bonne démarche. Surtout, s’il se trouve que c’est le même commissaire au pèlerinage qui était là les années précédentes. Selon notre interlocuteur, il y a des non-dits dans cette affaire. D’où les raisons de s’interroger sur ce qui motive un tel choix.
Par ailleurs, les voyagistes privés s’offusquent du fait que le commissaire au pèlerinage cherche à se défausser sur quelques privés qui ont de petits excédents par rapport à leur quota en dénaturant le problème. Ils se froissent également du fait que le commissaire général eût dit qu’il n’autoriserait pas de pèlerins non encadrés alors qu’il a accepté les pèlerins de Médina Gounass. Tout en sachant que ces derniers sont des pèlerins non encadrés, explique notre source.
Stagiaire
source:http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7297-pelerinage-a-la-mecque--letat-dans-un-vol-de-difficultes