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Malgré l’arrestation de Tombong Walli, inculpé pour homicide volontaire, la famille de Bassirou Faye a décidé de porter plainte contre X avec constitution de partie civile auprès du Doyen des juges. Cela jette davantage de flou sur une affaire qui semble pourtant assez claire si on en croit l’enquête diligentée par le Parquet.
Le Parquet doit être étreint par ce flot de questions et de remises en cause qui entourent l’affaire Bassirou Faye. Il a identifié le présumé meurtrier au terme d’une enquête menée par la Division des investigations criminelles (Dic). Mais, l’arrestation de Tombong Walli a paradoxalement provoqué une levée de polémiques qui a donné à ce dossier une tournure inattendue. Hier, la famille du défunt étudiant en Maths-physique à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) a porté plainte contre X avec constitution de partie civile chez le Doyen des juges près le Tribunal régional hors classe de Dakar.
Dans sa plainte, Me Assane Dioma Ndiaye dit à Mahawa Sémou Diouf : «Il résulte de divers témoignages concordants notamment celui de Sette Diagne, voisin de chambre de feu Bassirou Faye, que ce jour un gradé de la police de teint clair relativement élancé détenant un appareil radio avec lequel il a semblé communiquer au moins deux fois, a subitement fait usage de son arme à feu en direction de Bassirou Faye qui s’est immédiatement affaissé couvert de sang». A travers le portrait dessiné dans les termes de la plainte, on est loin de retrouver la silhouette de Tombong Walli qui a été placé sous mandat de dépôt pour homicide volontaire. Il poursuit : «Selon toujours le témoin susnommé, il est en mesure de reconnaître la personne présumée auteur de la mort de Bassirou Faye.» C’est pour cette raison, poursuit Me Assane Dioma Ndiaye, que cette plainte est déposée afin «qu’une information soit ouverte contre toute personne qui se révélera être impliquée dans la mort de Bassirou Faye afin que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur».
Cette plainte renforce déjà la position de la famille du disparu qui avait déjà remis en cause l’enquête diligentée par le Parquet de Dakar. Elle avait même absout Tombong Walli accablé jusqu’ici par les investigations de la Dic et des résultats de l’expertise balistique. A l’image de la famille de Bassirou Faye, abattu le 14 août dans l’enceinte du campus universitaire, les organisations de défense des droits de l’Homme avaient remis en cause la sincérité de l’enquête.
Dès les premières heures de l’enquête, les 25 policiers, qui étaient sur le terrain le jour du drame, ont rendu leurs armes réglementaires. Ainsi que le stock de 5 balles qui leur était fourni. La hiérarchie policière a reçu les 25 armes des 25 policiers réquisitionnés. Bien sûr, il manquait celle de Tombong Walli. Même si les soupçons ne se tournaient pas vers lui. L’expertise balistique a réussi à disculper les 25 flics avant que l’enquête ne s’oriente vers le jeune flic.
Filé par la Division des investigations criminelles (Dic), il sera confondu par l’enquête. En plus de l’arme de service qu’il détenait, il avait à sa disposition un pistolet automatique qu’il avait subtilisé à l’un de ses collègues, ainsi que ses balles. Pourquoi alors tout ce flou autour d’une affaire qui semble assez claire ? Allez savoir !
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Source: http://www.lequotidien.sn/index.php/la-une2/7392-malgre-larrestation-de-tombong-walli--la-famille-de-bassirou-faye-traque-son-meurtrier