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Aïda Ndiongue a été placée hier, vendredi 5 juin, sous contrôle judiciaire par le Juge d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CeiI). L’ex sénatrice libérale qui a bénéficié, la semaine dernière, d'un non-lieu du Tribunal correctionnel de Dakar, dans une autre affaire relative aux produits phytosanitaires du Plan Jaxaay
Le temps de la liberté n’aura duré qu’une semaine pour l’ex sénatrice libérale.
Convoquée hier, vendredi 5 juin, devant la commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Aïda Ndiongue , accompagnée de son avocat, Me Mbaye Jacques Ndiaye, a quitté les locaux de la Crei sous le coup d’une mesure de contrôle judicaire. Elle rejoint ainsi le maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé sur la liste des dignitaires de l’ancien régime de Me Abdoulaye Wade à être frappés par cette mesure de la commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite dans le cadre de la traque des biens mal acquis.
Mise en demeure par l’ex-procureur spécial Alioune Ndao pour justifier un patrimoine de plus de 41 milliards, l’ex sénatrice est sortie des locaux de la Crei à bord de son véhicule aux environs de 13 heures 30 pour regagner son domicile. Son audition avec les magistrats de la commission d’instruction de la Crei a duré plus de trois tours d’horloge.
S’adressant à la presse, Me Seydou Diagne a expliqué que sa convocation fait suite à la décision de relaxe du tribunal correctionnel de Dakar.
«Le procureur spécial prés la Crei a décidé de saisir la commission d’instruction de la Crei afin que la liberté provisoire dont jouissait madame Aïda Ndiongue, depuis un an, à la suite de son inculpation pour enrichissement illicite, soit modifiée et qu’elle soit convertie en contrôle judiciaire. «Le parquet estime que Madame Aïda Ndiongue, qui a été relaxée, ne serait plus à la disposition de la justice puisqu’elle n’est plus sous mandat de dépôt», renseigne Me Seydou Diagne. Qui précise, par ailleurs, que le délai qui a été fixé par la commission d’instruction de la Crei, avec cette mesure de contrôle judiciaire est de quinze jours. «Aïda Ndiongue devra, à partir du lundi 08 juin, se présenter à la Crei pour montrer qu’elle est bien au Sénégal tous les quinze jours. Mais aussi, si elle veut voyager, elle devra également demander l’autorisation de la commission d’instruction», informe encore l’avocat.
Pour rappel, c’est aux environs de 10 heures 41 minutes que l’ex détenue de la prison pour femme du camp pénal, tout de blanc vêtue, à abord d’un 4x4 noir, de maque land cruiser Dk 7533AM, a franchi le portail de l’immeuble abritant les locaux de la Crei sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Aïda Ndiongue était accompagnée de son avocat Me Mbaye Jacques Ndiaye. Sur place, il n’y avait pas d’ombre de militants libéraux.
Au plan sécuritaire, la police a déployé un important dispositif pour faire face à tout débordement. Des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) ont jalonné l’avenue Cheikh Anta Diop, interdisant ainsi tout rassemblement de personnes, mais aussi l’arrêt et le stationnement des véhicules, même ceux assurant le transport en commun devant l’immeuble. «Circulez !», était le mot d’ordre.
Les avocats de la défense parlent d’un acharnement de l’Etat contre leur client
A la sortie des locaux de la Crei, Me Seydou Diagne, un des avocats de l’ex sénatrice et maire de la commune des HLM de Dakar, a dénoncé la mesure de contrôle judiciaire infligée à sa cliente. Face aux journalistes à l’issue d’un face à face avec les magistrats de la commission d’instruction de la Crei, l’avocat a notamment annoncé une réponse rapide, après une concertation qui doit se tenir dans les tous prochains jours, des avocats de la défense. Ce, dit-il, pour s’assurer du respect de l’intégralité des droits de leur client. «Je vous dis dors déjà que nous ne comprenons pas cette restriction de la liberté de Madame Aïda Ndiongue. Nous ne comprenons pas cet acharnement encore une fois de l’État du Sénégal sur un adversaire politique. À la suite d’une déconvenue judiciaire avec cette décision de relaxe du tribunal correctionnel, nous avons fait des observations pour dire au juge de la commission d’instruction, ne suivez pas le réquisitoire du procureur spécial de convertir la liberté provisoire de Aïda Ndiongue devant la Crei, en une mesure de contrôle judiciaire», informe-t-il.
«Aïda Ndiongue a donné son passeport depuis plus d’un an et demi au doyen des juges d’instruction du tribunal régional de Dakar. Elle est donc bien sous contrôle de la justice. Et elle a l’obligation de passer tous les mois chez le greffier du doyen des juges d’instruction pour montre qu’elle est bien sur le territoire national. Pourquoi, un contrôle judicaire au tribunal régional chez le doyen des juges d’instruction et un nouveau contrôle judicaire ici, à la Crei. Deux contrôles judicaires pour un même citoyen pour quasiment la même affaire ? Je pense que cette mesure ne se justifie pas en droit. Elle ne fait que montrer l’acharnement de l’État du Sénégal sur un citoyen qui n’a que ses avocats pour le défendre», ajoute encore Me Seydou Diagne.
source: http://www.sudonline.sn/articles-images/aida_or_ndiongue.jpg