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Pr Thierry Troussier, responsable de la Chaire Unesco, Santé sexuelle et droits humains, est sans équivoque : les problèmes liés à la sexualité sont la première cause de maladie et de morbidité dans le monde. Suffisant pour lui, qu’on appréhende les questions sexuelles, avec beaucoup de responsabilités, mais surtout avec beaucoup de respect à l’endroit de l’autre. Le malheureux constat de l’universitaire français, venu participer à un séminaire de formation de formateurs en santé sexuelle et droits humains en Afrique francophone, est que le respect, la dignité humaine et l’égalité de genre ne sont pas toujours cultivés.
Et ça laisse des traces, selon le spécialiste, qui indiquent que 70% des personnes pauvres dans le monde sont des femmes, une femme sur 5 a été violée dans le monde, 70% des femmes se font battre et ont des violences soit physiques ou psychiques. Pis encore, énumère-t-il, les filles de moins de 16 ans, au nombre de 16 millions, se retrouvent enceintes chaque année et parmi elles, il y a 3 millions qui vont avoir des Interruptions volontaires de grossesse (Ivg), non médicalisées, donc risquent de mourir. Le comble, soupire Pr Troussier, est que 3 millions de jeunes filles sont excisées par an et plus d’un million de personnes est contaminé par les infections sexuellement transmissibles par jour, dont un peu moins de la moitié se guérit avec un seul traitement. A propos des Mst, il ajoute qu’il y a dans le monde, plus de la moitié des personnes qui sont séropositives porteurs du virus et qui ne savent pas qu’ils sont porteurs du virus.
A la lecture de tout ce qui précède, le spécialiste français estime qu’il faut promouvoir les droits humains, à savoir le respect, la dignité, l’égalité de genre. Pour lui, c’est sans conteste la bataille qu’il faut mener y compris les médias, afin de rendre, surtout au sexe dit faible, toute sa dignité.
En tout cas, pour cette formation, qui regroupe 21 personnes, venant de différents pays francophones d’Afrique et d’Amérique (Bénin, Haïti, Mali, Maroc, Niger, Rca, Sénégal et Togo), le coordonnateur de Esther au Sénégal, Dr Karim Diop dit nourrir beaucoup d’espoir, de voir les comportements changés, relativement à la santé sexuelle et aux droits humains. Ce pool de formateurs sera imprégné des urgences de l’heure à travers une approche interactive et participative, qui fera appel aux connaissances et à l’expérience des participants, a indiqué Dr Diop.SOURCE:http://www.lequotidien.sn/index.php/societe/item/35942-sant%C3%A9-sexuelle-et-droits-humains-le-temps-de-cultiver-le-respect-la-dignit%C3%A9-et-l%E2%80%99%C3%A9galit%C3%A9-de-genre
Sénégal - Santé sexuelle et droits humains : Le temps de cultiver le respect, la dignité et l’égalité de genre
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