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Sites d’orpaillages traditionnels à Kédougou les bourreaux de l’environnement

SANTÉ & ENVIRONNEMENT
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kédougou   Les sites d’orpaillages traditionnels dans la région de Kédougou constituent une menace sérieuse pour l’environnement dans la région de Kédougou. En visite sur le site du village de Samécouta, à 9 km de Kédougou, le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, a déploré cet état de fait non sans appeler à plus de sensibilisation.  

Des arbres déracinés, des trous par-ci par-là, un espace complètement dévasté. Les orpailleurs n’hésitent pas à décimer toute une végétation pour l’extraction de l’or, partout où les détecteurs de métaux signalent la présence de l’or. C’est le décor déplorable qu’offre le site d’orpaillage traditionnel de Samécouta, un village situé à 9 km de Kédougou.

 

 En visite sur les lieux hier, jeudi 20 novembre, le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, a déclaré : «nous avons mis le doigt et vu comment l’environnement a été dégradé. C’est extrêmement préoccupant». Face à l’ampleur des dégâts, il a estimé qu’il est temps «de sensibiliser davantage sur la nécessité de préserver l’environnement tout en conservant les revenus». 

 

 
 
Pour se faire, il a trouvé salutaire la mesure prise par le gouverneur de la région, Moustapha Dieng, notamment en fermant ledit site pendant l’hivernage. Selon lui, cette initiative va permettre de faire l’évaluation et de voir les pistes qui s’imposent. Toutefois, il a tenu à préciser que l’objectif est de «laisser les activités de développement continuer tout en préservant l’environnement». Ainsi, a-t-il promis d’accompagnement  et d’approfondir des activités génératrices de revenus tout en «orientant les populations vers des emplois plus verts».
 
CENTRE DE FORMATION ET DE PRODUCTION DU BEURRE DE KARITE A KENIOTO - UN MODELE DE RESILIENCE A PROMOUVOIR
 
Dans le but d’orienter les femmes de la région de Kédougou vers des emplois verts, pourvoyeurs de revenus autre que l’orpaillage, un centre de Formation et de Production de beurre de karité est mis sur pied à Kénioto, village situé à 5 km de Kédougou. Le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, qui a procédé hier, jeudi 20 novembre à son inauguration, estime que c’est un modèle à promouvoir dans la région pour préserver l’environnement.  
 
Construit entre 2012 et 2013, dans le village de Kénioto, situé à 5 km de Kédougou, le Centre de Formation et de Production de Beurre de Karité, El Hadji Mouhamadou Diaby, a été inauguré hier, jeudi 20 novembre, par le ministre de l’environnement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé. Selon M. Baldé, «les populations peuvent maintenir leur même niveau de revenus en changeant tout simplement d’activités». A l’en croire, «les conditions dans lesquelles l’exploitation traditionnelle de l’or sont faites, sont très difficiles, aussi bien pour les femmes que pour l’environnement». 
 
Des assertions étayées par les femmes productrices de beurre de Karité de la région de Kédougou. Selon Sadio Sakho, présidente des femmes de Kénioto, «c’est un soulagement d’avoir ce centre car le travail était pénible». A l’en croire, il fallait plus de deux jours pour parvenir à avoir un seul litre de beurre de Karité. Ce qui est selon elle, un mauvais souvenir car «maintenant non seulement le ramassage est facile car, il y a une moto qui vient récupérer les noix, mais aussi tout se fait à la machine». Lui emboitant le pas, Aminata Ba, présidente des femmes de Samécouta, s’est dite réjouie d’un tel bijou car le travail est devenu moins pénible. Remerciant l’initiatrice du projet, à savoir Ndiémé Ndiaye, elle a indiqué «qu’à présent, on parvient à avoir 100 litres par jour». 
 
Le dit centre est géré par l’Association des Femmes pour la Planète (Afp) et emploie directement 104 femmes regroupées en GIE. Selon Ibrahima Diouf, coordinateur des activités de l’Afp, le centre génère plus de 2088 emplois pour les femmes de la région de Kédougou, qui collectent les noix du mois de juin à août. Il est financé par l’Etat du Sénégal, en collaboration avec le promoteur privé Téranga Gold, et des bailleurs suisses. Ce centre est inscrit dans un projet de valorisation des produits naturels, pour un financement estimé à 100 millions, dont les 80 millions ont été remis par Téranga Gold.
 
RECONVERSION DES POPULATIONS VERS L’AGROFORESTERIE A KEDOUGOU - LE PROJET FOUTA DJALLON SALUE PAR LES POPULATIONS
 
Dans le cadre de la reconversion des populations dans l’agroforesterie au détriment de l’orpaillage, un projet dénommé Projet de gestion des Ressources naturelles du Massif du Fouta Djallon a vu le jour au village de Samécouta, dans la région de Kédougou. Basé sur un massif de 8440 hectares, ledit projet est fortement salué par les populations de la région.
 
«Au début, on était retissant au projet car on avait constaté des lenteurs. Mais à présent, nous avons de l’espoir quant à ce projet et nous le prenons en considération parce qu’il peut nous développer». Tels sont les propos d’Abdoulaye Diakité, chef du village de Samécouta, village situé à 9 km de Kédougou, où est implanté le Projet de gestion des Ressources naturelles du Massif du Fouta Djallon.
 
A l’en croire, ledit projet va permettre aux populations de délaisser la pratique de l’orpaillage, très dégradant, au profit de l’agroforesterie. Cela, dans le but de préserver l’environnement, actuellement dans un état de dégradation très avancé dans la localité. Sur cette situation, Abdoulaye Diakité se dit conscient des effets néfastes des Djoura sur l’environnement. 
 
Pour autant, Abdoulaye Diakité a présenté comme doléances, l’électrification du collège du village et le lotissement du village. A l’en croire, la jeunesse est sans emploi, ce qui est à l’origine de la forte orientation vers l’orpaillage, seule source de revenus dans la localité.    
 
Par ailleurs, à noter que ledit projet concerne l’agro forestiers, avec de l’agriculture intégrée, le maraichage, l’aquaculture. Il y est inclus aussi des plateformes multifonctionnelles (unités de transformation de céréales locales), tout comme des espaces de conservation et de gestion de l’eau.
 
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Le vélo, moyen de transport par excellence à Kédougou
On se croirait devant un grand magasin de vélo, devant l’école de Kénioto, village situé à 5 km de Kédougou. Au niveau de la cour de l’école, plus d’une centaine de bicyclettes étaient garées. De formes et de couleurs différentes, les vélos étaient rangés comme s’ils étaient destinés à la vente. Partout dans la ville, femmes, jeunes, comme vieux, utilisent le vélo pour le déplacement. A coté de ce moyen de transport, très prisé dans cette partie Sud Est du pays, on constate une forte présence des «motos Djakarta». 
 
Kédougou, la région des petites cases en paille
Dans la végétation claire semée d’arbustes et d’herbes relativement hautes, un autre décor, attire l’attention du voyageur. Il s’agit des petites cases en paille visibles partout dans la région de Kédougou. En dehors de la ville de Kédougou, il est difficile de voir une maison d’une certaine grandeur. Que de petites maisons construites en latérite pour la plus part. 
Kédougou, les feux de brousse reprennent de plus belle
Décidément, la région de Kédougou sera confrontée à un sérieux problème de fourrage pour le bétail. Hormis la mauvaise pluviométrie, constatée cette année, les feux de brousse, premier facteur dévastateur du tapis herbacé ont repris de plus belle. Les stigmas du feu restent visibles un peu partout à Kédougou. Des étendus de végétation sont emportés par les flammes, laissant impuissant le bétail, qui ne sait à quelle saint se voué. Les arbustes, visiblement malmenés par les flammes, présentent un feuillage pas du tout reluisant. Un décor malheureux qui laisse perplexe plus d’un dans la région de Kédougou, menacé par la déforestation avancée.         
     
ABANDON DE L’ORPAILLAGE : Une volonté claire obscure des populations
Face à la dégradation avancée de l’environnement dans la région de Kédougou,  les autorités de la localité ont décidé de fermer certains sites d’orpaillage traditionnels. Une mesure qui n’est pas du goût des populations, même si elles acceptent de suspendre leur activité d’orpaillage. 
Pour palier à cela, des activités génératrices de revenus, telles que les plateformes multifonctionnelles, les sites agro forestiers, tout comme le centre de production de beurre de Karité, ont été mis sur pied dans la localité. Pour autant, le Chef de village de Samécouta, Abdoulaye Diakité, qui se dit satisfait des mesures entreprises, a émis des réserves quant à l’abandon de l’activité d’orpaillage. Invité à répondre sur la question par le ministre de l’environnement, Abdoulaye Diakité a fait savoir que la volonté des populations est de voir le Djoura du village règlementé au même titre que les autres sites. Une doléance pas encore inscrite à l’ordre du jour, selon le directeur des mines Moustapha Cissé. A l’en croire, même avec la carte d’orpaillage, le site ne peut en aucun cas être ouvert aux villageois car étant illégal.   

source: http://www.sudonline.sn/les-bourreaux-de-l-environnement_a_21767.html