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La mission d’observation de l’élection présidentielle au Sénégal du 24 février prochain, de l’Union européenne (Ue), ne compte pas se mêler des contentieux judiciaires au Sénégal. En conférence de presse hier, lundi 28 janvier, Elena Valenciano, cheffe de ladite mission et compagnie ont fait savoir qu’ils ne s’immisceront pas dans les processus judiciaires du pays, allusion faite aux dossiers Karim Wade et Khalifa Sall recalés par le Conseil constitutionnel. Ils se sont aussi prononcés sur le parrainage, l’organisation des élections par une personnalité neutre, la tension préélectorale, entre autres sujets de l’heure.
Ceux qui pensaient que l’Union européenne (Ue) allait prendre position dans les dossiers judicaires des candidats recalés à la présidentielle à cause de leurs démêlés avec Dame justice, n’ont qu’à déchanter. La commission d’observation de l’Union européenne à l’élection présidentielle au Sénégal du 24 février prochain, refuse de s’immiscer dans les affaires Karim Wade et Khalifa Sall, tous les deux recalés par le Conseil constitutionnel à cause de leur condamnation. Cette précision est de la cheffe de ladite mission Elena Valenciano, en conférence de presse hier, lundi. Face à la presse, elle a tout d’abord précisé que leur mission ne consiste pas à «améliorer les processus d’élections dans les différents pays» où ils se déploient, mais de formuler «des recommandations pour améliorer les éléments du processus», suite à une minutieuse observation. Tout en précisant que ladite observation est «indépendante, neutre et impartiale», elle dira que «nous ne nous immisçons pas sur le processus judiciaire dans les pays où nous travaillons. Ce sont des pays qui ont leur propre système d’équilibre des pouvoirs et nous n’avons pas à observer les éléments qui ont à voir avec le processus judiciaire quelconque». Par conséquent, elle informera que leur mission n’a rien à dire sur ces sujets.
Se prononçant, par ailleurs, sur l’une des revendications majeures de l’opposition, à savoir l’organisation des élections par une personnalité neutre, Elena Valenciano semble débouter les pourfendeurs du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. En effet, même si elle dit respecter la neutralité, elle fera comprendre que «le fait est que le ministre de l’Intérieur est le responsable des élections, c’est le cas dans beaucoup de pays du monde. Cela ne veut pas dire que la neutralité n’est pas assurée». Pour assoir son propos, elle prendra l’exemple de son pays, l’Espagne, où «c’est le ministre de l’Intérieur, le responsable aussi des élections». Pour autant, elle promettra une observation «de très près» de tout le fonctionnement du processus. Mieux, «nous allons émettre nos observations pour voir si la neutralité a été respectée ou pas», assure-t-elle.
Il en est de même aussi pour le système de parrainage tant décrié par le Collectif des 25 candidats (C25) qui veut que tous ceux qui ont été recalés par le filtre du parrainage soient rétablis. Sur ce point, en fait, la mission d’observation de l’élection de l’Ue approuve le parrainage. De l’avis d’Elena Valenciano et compagnie, «par rapport au parrainage c’est un système que nous jugeons absolument valable». Toutefois, ils émettent des réserves sur son application «puisque c’est la première fois qu’on applique ce système qu’il y a dû avoir quelques problèmes», dira Elena Valenciano. Cela, tout en promettant d’y revenir très prochainement, après la vérification que la mission fera.
Se prononçant, en outre, sur la tension préélectorale, Elena Valenciona et son équipe ont insisté sur la nécessité pour les acteurs de comprendre que l’importance d’une élection, c’est que les citoyens se sentent concernés. Convaincue que la «violence détourne les citoyens du processus électoral», Elena Valenciano conseillera «d’essayer de maintenir un climat de non-violence toujours et pendant les élections encore plus».
source: https://www.sudonline.sn/l-union-europeenne-garde-sa-neutralite_a_42696.html