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Les sorties incendiaires de Me Abdoulaye Wade appelant à un sabotage du scrutin présidentiel du 24 février n’agrée pas le régime de Macky Sall. Dans un communiqué en date d’hier, jeudi 14 février, et signée par le porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, une mise en garde formelle est adressée à l’ancien président de la République et patron du Pds.
Non sans que le texte ne précise que toutes les dispositions sont prises pour éviter des troubles, le jour du scrutin, comme le veut Me Abdoulaye Wade qui appelle à « brûler les bureaux de vote ». Les propos maintes fois réitérés par Abdoulaye Wade appelant au sabotage du scrutin présidentiel, y compris ce mercredi 13 février 2019, lors d’un point de presse, ont fini par faire sortir le gouvernement du bois. Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 14 février, le ministre porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye, s’évertue à remettre les choses à l’endroit. Aussi a-t-il relevé dans le texte officiel qu’en réaction aux propos de Me Wade, « le Gouvernement rappelle solennellement que le Sénégal, Etat de droit, n’acceptera pas que ses lois et règlements soient bafoués ».
Dans la foulée, Seydou Guèye fait remarquer que les pouvoirs publics condamnent « fermement cette attitude permanente de subversion, d’appel à la violence et à l’insurrection, de provocation et de défiance à l’encontre de la loi et des institutions de la République, entretenue par Monsieur Abdoulaye Wade». Raison suffisante pour attester que le Gouvernement, dépositaire du pouvoir légal, « y fera face sans faiblesse aucune ». Et Seydou Gueye de préciser dans le communiqué du gouvernement que « l’attitude de Me Abdoulaye Wade qui n’est pas candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019, ne sera pas tolérée par l’autorité publique ».
A fortiori, le gouvernement de Macky Sall a tenu à rappeler que « pendant la durée de la campagne électorale, seuls les candidats à l’élection présidentielle sont autorisés à battre campagne ». Une manière sans nul doute de freiner la marche bleue que le « Pape du Sopi » a annoncée depuis sa sortie de presse de mercredi, à l’intérieur du pays. En tout état de cause, le gouvernement a tenu à rassurer les citoyens que « l’Etat a déjà pris toutes les dispositions requises pour le bon déroulement des opérations électorales, le 24 février 2019 ». Mieux, le gouvernement, par son porte-parole Seydou Guèye, informe qu’il prendra « toute mesure conservatoire nécessaire afin que la sécurité des citoyens soit assurée sur l’entendue du territoire national ».
Autrement dit, que tous « Ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi ». Reste maintenant à savoir quelle attitude prendra le secrétaire général national du Pds qui est en pleine défiance du régime de Macky Sall. Pour rappel, bien avant son retour au Sénégal, Me Wade a appelé, à travers une déclaration vidéo, les Sénégalais à ne pas laisser le scrutin du 24 février 2019 se tenir, si son fils Karim Wade n'était pas candidat.
A sa descente d'avion le 7 février dernier, après avoir été « triomphalement » accueilli par ses militants et sympathisants, l’ancien chef de l’Etat s'est montré encore plus violent dans sa volonté de contrecarrer l'élection présidentielle. « J'appelle tous les jeunes Sénégalais à brûler leurs cartes d'électeur. Il faut aller samedi (veille du scrutin) dans les bureaux de vote et les brûler », déclarait-il devant une foule de militants venus l'accueillir à la permanence Amadou Lamine Badji. Avant-hier, mercredi, alors qu'il présidait la réunion du Comité directeur de son parti, l'ancien Président a encore appelé les Sénégalais à l’épreuve de force. « Allez assiéger les bureaux de vote. Prenez le fichier électoral, mettez de l'essence et brûlez-le, je serai votre avocat », a-t-il dit.
ALY NGOUILLE NDIAYE RECADRE ME WADE : «Personne ne peut empêcher les citoyens d’aller voter»
Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, reste formel sur la capacité de l’ancien président de la République de mettre à exécution sa menace de sabotage du scrutin présidentiel, le 24 février prochain. Revenant sur les menaces d’Abdoulaye Wade, de bloquer la tenue de l’élection présidentielle, le ministre de l’Intérieur dira qu’on ne lui laissera pas la possibilité. « Il est Sénégalais et un ancien président de la République. N’empêche, il doit se soumettre à la loi. Personne ne peut empêcher les citoyens d’aller voter », prévient Aly Ngouille Ndiaye.
SOURCE: https://www.sudonline.sn/macky-met-en-garde-wade_a_42938.html