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Au Sénégal, les principaux camps politiques n’ont pas manqué de commenter le scrutin présidentiel de dimanche, alors même que les résultats officiels définitifs ne seront pas divulgués avant le vendredi 1er mars.
À peine les 14 600 bureaux de vote étaient-ils fermés au Sénégal, dimanche 24 février au soir, que les déclarations contradictoires ont fusé. "Le bras de fer a commencé", commente Salima Belhadj, envoyée spéciale à Dakar pour France24, alors que l’attente des résultats officiels définitifs durera jusqu’à vendredi 1er mars, avec un premier point d’étape à l’échelle départementale mardi 26 février à 12h GMT.
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne, présente au Sénégal depuis le 15 janvier pour l’évaluation de l’élection présidentielle, a estimé qu’il était "trop tôt pour pouvoir se prononcer de façon significative et rigoureuse" sur la bonne tenue du scrutin. Elena Valenciano, cheffe des observateurs européens, a toutefois relevé un manque de préparation dans certains bureaux de vote et "dans un nombre significatif de cas", un "contrôle insuffisant" des doigts encrés avant de passer dans l'isoloir. "Cette mesure est très importante et une garantie essentielle contre les votes multiples", a rappelé Elena Valenciano.
Le premier à commenter les résultats du scrutin, dimanche soir, est le député Issa Sall, candidat du Parti de l'Unité et du Rassemblement (PUR), qui a reconnu sa défaite sur Twitter et félicité Idrissa Seck et Ousmane Sonko, deux favoris de l’opposition, pour leurs bons scores . Aux yeux d’Issa Sall, la tenue d’un second tour ne fait pas de doute, il est "acté".
Dans la même soirée, les deux opposants Ousmane Sonko et Idrissa Seck ont convoqué quelques militants pour annoncer un "inévitable second tour",compte tenu des "résultats déjà compilés", sans toutefois donner de chiffres. Ousmane Sonko, le candidat "antisystème" de ce scrutin, a déclaré que "dans l'état actuel du dépouillement, aucun candidat, je dis bien aucun candidat, moi y compris, ne peut se proclamer vainqueur de l'élection présidentielle".
Il s’en est pris à la presse nationale et étrangère, encourageant "la jeunesse à protester devant tout média prenant la responsabilité de déclarer Macky Sall vainqueur au premier tour sans les résultats officiels".Desjournalistes de Radio France Internationale et de Jeune Afrique, malmenés par une partie de la salle, ont dû quitter les lieux.
Une heure plus tard, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, annonçait la réélection de Macky Sall dès le premier tour, depuis le siège de la coalition présidentielle à Dakar.
Au lendemain de ces déclarations contradictoires, l’atmosphère à Dakar est "paisible", estime Salima Belhadj. "Dans les cafés, dans les rues, les gens sont fiers de la participation au scrutin, et de la mobilisation de la jeunesse", rapporte notre envoyée spéciale.