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Face à la presse hier, mercredi à son Quartier général (Qg), sis à Dakar, le président du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), Issa Sall a décliné son programme politique, articulé autour de six axes.
A l’entame de son face à face avec la presse pour décliner son programme politique à la présidentielle du 24 février prochain, le président Issa Sall, du Parti de l’unité et du rassemblement dit être outré par les dérives et gouvernance clanique qui sapent les fondamentaux du pays pour justifier sa décision de briguer le suffrage des Sénégalais. Sous ce rapport, il dira: «Nous voulons mettre fin à la gestion clanique…».
Sur le premier axe portant développement humain et réduction des inégalités, le candidat Issa Sall explique en substance toute la place que devra occuper à l’éducation en termes d’approches et d’orientation. A ce propos, il préconise la suppression des séries au baccalauréat pour permettre aux élèves de faire le libre choix dans l’orientation de leur carrière professionnelle. Pour lui: «Tout (e) bachelier (ère) doit pouvoir aller s’inscrire librement dans le département de son choix sans avoir à attendre se faire choisir une série». Il poursuit ses explications : «L’anglais doit être une obligation parce qu’il est incontournable pour progresser et se développement». Mais toutefois, précise-t-il encore «nos langues locales seront soutenues pour appuyer la culture de la connaissance». Mieux, ajoute-t-il: «Si je suis élu, tous mes discours se feront en langue nationale».
Toujours sur le volet capital humain, particulièrement la santé, il entend mettre fin à la disette des doctorants chômeurs en quête d’emploi, alors que le pays en souffre inlassablement. Donc, «des mesures hardies seront prises pour rehausser le plateau médical afin d’éviter les sénégalais d’aller se faire soigner ailleurs». Sur l’axe 2, articulé autour de la construction citoyenne et de la valorisation culturelle, il prône la systématisation de l’état civil.
Parlant des appartenances religieuses, il estime que le temporel et le spirituel doivent nécessairement aller ensemble sans interférence aucune. Sur le volet institutionnel, qui aujourd’hui fait saliver plus d’un notamment son attribut arbitraire, le concurrent direct au président Macky Sall entend mettre fin à la verticalité entre les différents pouvoirs étatiques (exécutif, législatif et judiciaire) en lieu en place à une relation horizontale entre les pouvoirs précités. Sur ce, il dit ceci: «Nous voulons une relation horizontale et non verticale pour asseoir les bases d’un Etat de droit».
Justifiant le choix d’une telle option, il rappelle pour vilipender le président sortant qui disait: «L’amnistie n’est pas à exclure si les Sénégalais venaient à m’accorder un second mandat». A ces yeux: «C’est le chef de l’Etat qui dicte ce que doit faire l’assemblée nationale. Dire cela, alors qu’en vrai sachant vous n’avez que comme prérogative sur ce cas précis faire valoir la grâce présidentielle relève de l’autocratie. Donc, c’est dire que les députés sont à la solde de l’exécutif et non sur ses attributs». Sur le troisième axe articulé à l’équilibre institutionnel, et la bonne gouvernance, il entend faire jouer les corps de contrôle pleinement leur rôle. Et ce, «en les responsabilisant», affirme-t-il. Il poursuit: «La corruption doit être combattu sur toutes ses formes par l’éthique, la morale, la déontologie…». Il ajoute: «Toutes les transactions financières doivent être traçables».
Pas plus de 20 ministres
A ce sujet, le natif de Tattaguine, dit ceci : «A ce jour, nous avons calé 18 ministres. Nous avons des difficultés pour en rajouter les deux autres. Donc, nous ne dépasserons pas 20 ministres». Il ajoute: «Il n’y aura pas de ministres conseillers mais des ministres avec portefeuille».
Toujours selon lui: «Aucun cumul de poste ne sera toléré. Les commis de l’Etat ne seront pas autorisés à faire de la politique comme cela se passe actuellement». Car, il estime que ceci «affaiblit l’Etat».
S’agissant du quatrième axe qui aborde l’économie inclusive et durable portée par un secteur privé national fort, il se dit devoir s’appuyer largement sur l’agriculture modernisée et l’industrie. A l’entendre, «les diplômés doivent pouvoir trouver utile de s’investir dans l’agriculture comme cela se passe dans tous les grands pays. L’agriculture doit être une affaire d’intellectuelle. Parce qu’elle exige l’innovation et la technologie».
La Casamance, un dossier primordial
Sur le cinquième axe relatif à la paix et à la sécurité, le docteur informatique et non moins candidat du Pur se dit très attaché à la sécurité en Casamance. A ce propos, il affirme ceci: «La paix en Casamance reste un dossier primordial».
Enfin sur le sixième axe comportant financement, partenariat et suivi-évaluation, le non moins fondateur de l’université du Sahel à Dakar et consultant international dans le domaine du traitement informatique des élections entend compter sur les citoyens Sénégalais. Il précise que l’état des lieux sera fait notamment sur les ressources pétrolières et gazières. A l’en croire: «Il est plus judicieux de donner deux à trois puits à des sociétés étrangères pour exploitation, le temps de se faire des sous pour ensuite exploiter le reste des puits pour notre propre bien que de devoir être dans la nécessité d’attribuer tous les puits aux sociétés étrangères pour gagner peu».
Aucune alliance avec APR
Au sujet de la transhumance et autres coalitions, le candidat à la présidentielle du 24 février prochain se veut formel: «Nous n’avons démarché personne parce que convaincu de nos principes et valeurs. Mais, nous avons été démarchés», a-t-il dit. Et pour ce qui est des coalitions, il se veut formel : «Tout sauf, Macky».
JEAN PIERRE MALOU
source: https://www.sudonline.sn/nous-voulons-mettre-fin-a-la-gestion-clanique_a_42730.html