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Le département de Bignona n’a pas un seul poste de police. A-t-il été éliminé de la carte des zones à risques du ministère de l’Intérieur ?
Depuis toujours, les populations de Bignona sont laissées à elles-mêmes. Jamais il n’y a eu de police dans ce département. La gendarmerie et l’armée présentes dans cette partie du Sénégal ont d’autres préoccupations liées directement à leur mission première, laissant ainsi un vide du côté de la sécurité de proximité dans les quartiers.
Cette situation installe l’insécurité liée à la délinquance, au vol et autres activités illicites comme la drogue, l’homosexualité et la pédophilie qui ont été au-devant de l’actualité ces derniers jours dans ce département. Le département de Bignona fait 72% du territoire de la région de Ziguinchor avec 3 communes (Bignona, Diouloulou et Thionck Essyl). Comment comprendre qu’on n’ait pas pensé à y mettre même un seul poste de police. En plus de cela, le département de Bignona est limité au Nord par la Gambie, un pays étranger. Le trafic Gambie-Guinée Bissau est très important et les usagers passent par Bignona, ville escale et carrefour. Pour toutes ces considérations, ce département méritait depuis longtemps un dispositif de sécurité rapprochée pour veiller sur les populations et leurs biens.
L’absence de police offre un champ libre à l’insécurité. La commune de Bignona s’est développée de manière galopante ces dernières années. Sa démographie s’est agrandie très vite, à cela il faut ajouter sa proximité avec le quartier populeux de ‘Tenghori Transgambienne’ qui n’est séparée de la commune que par la route nationale N° 4 mais qui est dans le territoire de la communauté rurale de Tenghori. Ici, la promiscuité et le libertinage occupent une bonne proportion des maux qui gangrènent la vie dans ce quartier. Cela est le résultat de l’absence de forces dissuasives (police) et du manque de mesures d’accompagnement des autorités pour une localité en pleine essor géographique et démographique.
Espérant que Bignona sera bien servi avec la mise en place de l’Agence Nationale de la Sécurité de Proximité, les populations se posent la question de savoir « quel sera l’impact de ce dispositif de sécurité sur la vie des habitants de cette localités et leurs biens » ?
S’il y a des urgences à Bignona, l’état doit inscrire l’implantation d’une police parmi ses priorités car le développement ne peut jamais être atteint dans l’insécurité ou dans une localité où les valeurs culturelles et sociales sont foulées du pied par pratiques mal saines.
Mamadou Lamine Badiane/Bignona.xibaaru.com