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Touba, la deuxième ville du Sénégal est confrontée à une cohorte de problèmes que seule la rigueur jugulera. Les ordures, les véhicules illégaux, les pharmacies clandestines constituent la face cachée de l’iceberg.
L’espoir d’un changement est toutefois réel, selon un penseur mouride qui rappelle que dans un des ses poèmes, «Matlaboul Fawzaini», en l’occurrence, Cheikh Ahmadou Bamba a présenté un havre de paix et de félicité où ne règnent que paix et prospérité et qui s’appelle Touba. Cette prière accordée par son Seigneur fait son chemin.
DES MARCHÉS AU VISAGE HIDEUX...
Malgré son énorme budget équilibré en dépenses et en recettes à la somme de 4 165 450 000 francs Cfa, la commune de « la deuxième ville du Sénégal » semble être à court d’arguments face à l'insalubrité agaçante et manifeste qui est de mise dans les marchés. Le décor est partout le même. A Gare Bou Mag, les ordures jonchent le sol. Les mouches bourdonnent et défilent sur les légumes et poissons en vente sur place. Les odeurs sont pestilentielles. Au marché Ocass, il s’agit d’une marre d’ordures mélangé aux eaux usées et pluviales. Ceci, en dépit des cris de cœur émis par les commerçants de cet immense hub qui concentre moult activités commerciales et qui accueille au quotidien des centaines de milliers de personnes. Pourtant, les commerçants affirment s’acquitter correctement du paiement de leurs taxes et s’étonnent de leur calvaire. Les critiques à l’égard de la commune ne manquent pas à ce propos. Le groupe de pression « Touba Ca Kanam » porte le combat depuis quelques jours et use de ses moyens propres pour trouver un solution à ce problème si la situation perdurait.
SOINS MÉDICAUX PROHIBITIFS ET BÂTIMENTS VÉTUSTES PAR ENDROITS
A Touba, l’hôpital Matlaboul Fawzaini est la structure médicale la plus grande, la plus connue et la plus fréquentée. Jadis réputé « mouroir de niveau 3 » en référence à son statut d’hôpital de niveau 3, il est désormais devenu un hôpital de référence avec de vrais médecins, compétents sur toute la ligne. Il procure à ses patients des services de haute qualité. Ce qui lui vaut un taux de fréquentation extrêmement important. Malheureusement, ce joyau construit par des Modou-Modou mourides risque de s’écrouler. Certains de ses bâtiments menaçant ruine. Les fissures sont visibles sur les murs dont certains pans menacent de céder, sans compter les problèmes d'assainissement qui se posent en pareille période. Les visiteurs sont pour la plupart obligés de braver le soleil, faute d’avoir droit à des tentes. La nécessité de détruire une bonne partie de l’hôpital aux fins de reconstruction et d’agrandissement a été évoquée à moult occasions. Toutefois, malgré la qualité des soins, il est fortement décrié leur cherté. En effet, à Fawzaini, les soins dispensés sont excessivement onéreux. Les populations démunies, malgré l’existence d’un service social, éprouvent d’énormes difficultés pour se faire soigner. Cette situation a octroyé un visage laid à l'hôpital qui trahit les espérances des habitants de la cité religieuse.
FAUX MÉDECINS ET CLANDESTINES PHARMACIES
Ajoutons à cela, cette médecine dispensée par une horde de «médecins clandestins» qui n’ont fréquenté aucune école de médecine et qui sont capables de soigner « toutes les maladies ». Ils peuvent s’appeler
Aladji Kékéré, Aladji Salam Salam, Docteur Yalatif, Albarka, Baye Mansa, Serigne Karamoko… La liste est très loin d‘être exhaustive. Ces médecins « soigne-tout » sont sollicités à tel enseigne qu’ils ont réduit leur temps de consultation. Leur tarification, très abordable, participe aussi à leur offrir une grande clientèle. Un tour devant leur « officine » suffit pour se rendre compte du fort taux de fréquentation. Par des bandes annonces diffusées à travers les radios locales (jamais les radios nationales ne sont concernées), ces hommes vantent leur expertise pour le moins spéciale. Guérir des maladies comme la tuberculose, le diabète, l’hypertension artérielle, la cataracte, le tétanos, l’inaptitude sexuelle, la rhinite… est comme un jeu d’enfant pour eux. Certains disent même, quand ils sont entre quatre murs, qu’ils sont en mesure de soigner le Sida. A côté de « ces médecins sans blouse blanche », il y a cet autre phénomène, terriblement dangereux que constituent les pharmacies clandestines. Pas moins de 400 petites pharmacies clandestines sont éparpillées entre le marché Ocass et les autres mini-centres de commerce de la cité religieuse. Ce système fonctionne au nez et à la barbe des vrais médecins et pharmaciens qui n’ont que les yeux pour constater les choses se dérouler. Le million ou les deux millions d’âmes qui vivent dans la ville de Touba ne peinent point à se soigner. L’offre en médicaments, parfois de véritables placebo, est largement supérieure à la demande. Face aux consultations et traitements proposés par l’hôpital, il y a à suffisance d’autres services à portée de toutes les bourses proposés par ces pharmacies et par les "médecins-miracles".
Pour reparler des pharmacies, il faut signaler qu’elles appartiennent à des commerçants très connus qui vendent ces médicaments autant qu’ils le font avec les denrées alimentaires dans leurs autres boutiques. Parfois, les deux types de marchandises se disputent les étals. Et pour se procurer une médecine, nul besoin de présenter une ordonnance. Il suffit de connaître le nom du médicament recherché et de disposer de la somme requise. Ces pharmacies sont, pour certaines d’entre elles, mieux dotées que les pharmacies dites légales. Elles s’approvisionnent par le biais de cargaisons frauduleuses, à l’image de ce réseau de trafic de médicaments de 11 millions de francs démantelé en 2010 par la gendarmerie de Diourbel. Il s‘agissait dans cette sinistre affaire, d’une cargaison de 250 cartons transportées par un véhicule appartenant à la société Ecopharm. Si cette affaire est restée encore dans les mémoires, c’est que dans le deal figurait un vrai pharmacien. En fait, sans que l’on ne puisse désigner du doigt ceux qui le font, le business est devenu tellement juteux que de «vrais» pharmaciens ont, personnellement, financé des pharmacies clandestines pour ne pas disparaître.
VÉHICULES SANS PAPIERS LÉGAUX QUI CIRCULENT POURTANT…
Transformer une voiture immatriculée à l’étranger, en « sénégalaise », sans passer par la douane, est l’activité la plus lucrative de ces 5 dernières années dans la cité religieuse. Un job auquel un mécanicien peut s’adonner à Touba sans courir de grands risques. Le boulot est simple en théorie mais fastidieux en pratique. C’est la raison pour laquelle, jusqu’à ce jour, seuls de rares mécaniciens et tôliers ne s’adonnent à cette activité. Dans la théorie, il s’agit de graver le numéro de châssis d’un véhicule en règle, sur une autre de même marque, mais âgée de plus de 8 ans. Ce qui est illégal. Pour ce faire, il faut être d’une habilité certaine car le travail demande une précision chirurgicale, du « maquilleur ». Un tôlier vivant à Mbacké explique que la réécriture doit se faire avec minutie, de sorte que les écritures ressemblent à celles faites par une machine. Le nouveau gravage terminé, la voiture est censée être en règle car disposant de papiers valables. Même si parfois, la carcasse neuve du véhicule trahit l’âge mentionné sur la carte grise. Pendant plus de 5ans, les douaniers et leur système informatique dit « Gaïndé » ont été roulés dans la farine, pour ne pas dire dans l’huile de moteur. Et pour cause ! Les gabelous n’y ont vu que du feu, pendant tout ce temps. Incapables de distinguer la bonne graine de l’ivraie. À Touba, le circuit s’était agrandi, le bouche à oreille aidant. Et beaucoup de voitures âgées de plus de 8 ans, ont intégré la circulation sans problème majeur.
C’est ainsi connu de tous, les véhicules « Rim » continuent de circuler dans Touba au nez et à la barbe des autorités. Conséquence immédiate : l’insécurité galope vertigineusement.
source: http://www.dakaractu.com/CE-QUI-NE-VA-PAS-A-TOUBA--Ordures-dans-les-marches-Soins-medicaux-onereux-Pharmacies-clandestines-a-gogo-Vehicules-Rim_a115647.html