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TRONÇON FATICK – KAOLACK : Jls est disposé à le refaire

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Les travailleurs de Jean Lefebvre Sénégal (Jls) ne veulent pas se présenter en victimes expiatoires du gouvernement. Ils ont prévu un certain nombre d’actions, dont l’occupation des locaux du groupe le 8 mars, jour de leur vente, et une marche le 16 du même mois. Tout cela pour protester contre ‘la liquidation programmée de Jls’.

TRONÇON FATICK – KAOLACK : Jls est disposé à le refaire

Marche avec la Csa le 16 mars, occupation par les travailleurs et leurs familles des locaux du siège de l’entreprise le 8 mars, jour prévu pour leur mise en vente, campagne d’affichage à travers la ville pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur ‘le sort’ que leur ‘réserve le gouvernement’, c’est le plan d’action des travailleurs de Jean Lefebvre Sénégal (Jls). Ces travailleurs, affiliés à la Csa, qui étaient en conférence de presse hier, au siège de leur entreprise, agitent le slogan : ‘Nous sommes déjà morts, nous ne mourons plus’.
 Ils accusent le gouvernement de vouloir fermer leur entreprise pour des raisons politiques. ’Nous, les trois mille travailleurs de Jls, avons fini de comprendre que l’Etat du Sénégal a voulu simplement nous endormir en parlant de négociations avec Jls depuis le 14 juillet 2010, mais que son objectif ultime reste la mise à mort irréversible de notre précieux outil de travail’, déclare Mamadou Ngom, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs du Btp - section Jls. 

‘Sinon, comment comprendre que la route Kaolack-Tambacounda, réalisée par des groupes étrangers, ait commencé à se dégrader avant même la fin des travaux et on essaye de camoufler cela en disant que la faute incombe aux surcharges des camions maliens ; alors que dans le cas du tronçon Fatick-Kaolack, qui est emprunté par les mêmes camions et dont les dégradations ne sont apparues qu’un an après, on traîne Jls en justice’, poursuit Mamadou Ngom. Notre interlocuteur donne aussi l’exemple du ‘pont Emile Badiane de Ziguinchor, dont les travaux qui avaient été commencés ont été arrêtés pour complément d’études’. 

En plus, les travailleurs, qui parlent ‘de liquidation programmée’ de Jls, renseignent que la direction de l’entreprise, pour préserver son outil de travail, est disposé à ‘brader’ les biens qui lui sont propres, pour honorer sa dette à l’égard des banques. Mais, là aussi, l’Etat du Sénégal a poussé ‘l’acharnement’ jusqu’à refuser d’autoriser cette transaction, regrettent les travailleurs. ‘C’est à croire que le gouvernement du Sénégal se moque des trois mille pères de familles qui ont perdu leur travail, des trente mille fils du pays qui ne mangent plus à leur faim et de nos familles qui sont en train de se disloquer’, renchérit Mamadou Ngom. 

Secrétaire général de la Csa, Mamadou Diouf affirme que cette bataille n’est plus l’affaire des seuls agents de Jls, mais de tous les travailleurs sénégalais. ‘Le combat doit être national et international. Il n’est plus question que le gouvernement fasse ce qu’il veut. La solidarité internationale va jouer. Néanmoins, nous devons d’abord nous appuyer sur la solidarité nationale, car pratiquement tous les secteurs connaissent des difficultés’, dit-il. De son côté, Malick Ndiaye, qui était venu prêter main forte à ces travailleurs, les appelle à faire la jonction avec les enseignants du supérieur qui sont en grève. 

TRONÇON FATICK – KAOLACK : Jls est disposé à le refaire 

A en croire les travailleurs de Jean Lefebvre Sénégal, Bara Tall, le patron du groupe Jls, est disposé à refaire le tronçon Fatick - Kaolack délabré, et qui fait l’objet de la brouille entre son entreprise et le gouvernement. ‘En tout état de cause, Jls est prêt, aujourd’hui, à refaire le tronçon Fatick - Kaolack avec le montant prévu par l’expert et selon le dimensionnement remis aux autorités du ministère des Infrastructures’, affirme le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs du Btp - section Jls. Ngom souligne que la balle est désormais dans le camp du gouvernement, s’il veut manifester un minimum d’égard vis-à-vis des usagers de ce tronçon. 

Charles Gaiky DIENE 
source Walfadjri
 
Mercredi 23 Février 2011