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Sam, Nov

Affaire Ségura : Bennoo saisit la Commission de lutte contre la corruption

CORRUPTION
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Sénégal

A la Commission nationale de lutte contre la non-transparence, la corruption et la concussion où ils ont porté le dossier relatif à l’affaire Ségura, Amath Dansokhho et Cie demandent l’audition d’Abdoulaye Wade, de son Aide Camp, d’Alex Segura et de Valeria Fichera, remplaçante de M. Segura.

La Coalition Bennoo Siggil Senegaal n’a pas encore tourné la page de l’affaire relative à la tentative de corruption d’Alex Ségura. Dans une lettre en date du 11 février 2010 adressée, à cet effet, au président de la Commission nationale de lutte contre la non transparence, la corruption et la concussion, les leaders de Bennoo Siggil Senegaal demandent l’audition des personnalités citées dans cette affaire. Il s’agit, lit-on, dans la lettre, ‘du président Abdoulaye Wade, de son aide de camp, le Colonel Bara Cissokho, d’Alex Ségura lui-même, présentement en poste à Washington et de Valeria Fichera représentant président du Fmi à Dakar’. Amath Dansokho et Cie de rappeler dans leur lettre les faits qui remontent au 25 Septembre 2009. ‘(…) Monsieur Alex Ségura, représentant résident du Fonds monétaire international, en poste à Dakar depuis 3 ans, et sur le point de quitter le Sénégal, était l’hôte à dîner du président de la République.
 Au moment de prendre congé, une mallette lui aurait été remise contenant une somme d’argent en devise composée de 100 000 euros et 50 000 dollars’. Des faits confirmés par la suite par le Fmi à travers un communiqué. ‘Le Fmi a produit un communiqué pour confirmer l’existence de la remise de la mallette et sa restitution à l’Etat du Sénégal. Il annonçait aussi l’ouverture d’une enquête pour édifier l’opinion sur les faits précis tels qu’ils se seraient déroulés’, détaillent les opposants dans leur missive. Non sans rappeler que le Chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a fini par reconnaître, par un communiqué en date du 27 octobre, l’existence du cadeau avant de se défausser sur son aide de camp qui, ‘non seulement aurait été l’instigateur du cadeau princier, mais se serait trompé sur son montant’. 
Des propos qui seront démentis par l’enquête diligentée par le Fmi qui conclut que c’est le président lui-même, et non son aide de camp, qui a remis l’argent en mains propres à Ségura, informe Bennoo Siggil Senegaal. Seulement, les opposants font savoir au président de la Commission nationale de lutte contre la non transparence, la corruption et la concussion que ‘le Fmi s’est contenté de retracer la matérialité des faits tout en s’abstenant de les qualifier juridiquement. C’est-à-dire de les analyser comme une tentative de corruption d’un fonctionnaire pour un but plus ou moins avouable’. Or, aux yeux des leaders de ce cadre, la qualification juridique des faits est nécessaire dans ce cas précis, si l’on veut pouvoir les flétrir et en poursuivre la répression par les procédures les plus contraignantes. 

Cela, pour ôter à jamais à nos gouvernants le goût de la corruption. Amath Dansokho et ses camarades ont saisi la Commission nationale de lutte contre la non transparence, la corruption et la concussion, parce que les faits décrits plus haut entrent dans le champ d’application de ses dispositions lesquelles justifient que des investigations soient menées. La loi n°2008 du 24 novembre 2003 qui institue la Commission dispose en son article 2, 3e tiret qu’elle est chargée ‘de recevoir les réclamations des personnes physiques ou morales se rapportant à des faits de corruption ou de délits connexes’. Aussi, poursuivent les leaders de Bennoo, ‘le chapitre 2 article 23 du règlement intérieur de la Commission dispose que sous réserves des cas où elle se saisit d’office, la commission statue sur les cas de non transparence, de corruption ou de concussion à la suite de réclamations effectuées dans les conditions prévues par les articles 24 et suivants du présent règlement intérieur (…)’ 

Yakhya MASSALY 
Source Walfadjri