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De la violence, encore de la violence! La lutte sénégalaise n’a encore pas réussi à juguler cette dérive qui a fini d’accompagner les grandes affiches. La mort de Ibrahima Barry, supporter de Ama Baldé, après la victoire de son lutteur sur Malick Niang, a encore suscité indignation et interrogations. Cheikh Sarr, président de l’association des amateurs de lutte qui a réagit hier, à la suite de cet événement tragique, a appelé à plus de présence des forces de l’ordre après les combats et invité les lutteurs à sensibiliser leur supporters.
Après la série qui a émaillé la saison 2011-2012, suivie d’une vague de récriminations et une batterie des mesures prise par le Cng pour la circonscrire, la violence a encore rejailli au lendemain du combat ayant opposé dimanche, Malick Niang à Ama Baldé. Elle est apparue dans sa forme la plus hideuse avec la mort de Ibrahima Barry, habitant de Khourounar et supporter de Ama Baldé. Plus qu’un simple dégât collatéral, cet événement tragique a rappelé encore le danger permanent qui plane sur cette discipline que d’aucuns ont catalogué comme étant le sport national et qui, au bout de quelques décennies, a fini de reléguer en termes de popularité toutes les autres disciplines pratiquées au Sénégal.
Réagissant hier, au lendemain de cet événement tragique ayant entrainé la mort du supporter Pikinois, le président de l’association des amateurs de lutte a traduit le sentiment partagé par la plupart des amoureux de la lutte et a invité les lutteurs à parler avec leurs fan’s club. Mais aussi les forces de l’ordre à plus de présence en dehors des stades. « C’est regrettable. Quand on parle de sport, c’est le spectacle. Les fans’ club doivent se montrer plus sportifs. Nous devons en tant qu’amateurs nous féliciter de la politesse de Malick Niang félicitant son adversaire Ama Baldé. Les lutteurs doivent parler avec leurs Fan’s club sinon on va à la dérive», prévient Cheikh Sarr.
Pour renforcer sa sécurité et mieux l’assainir, les mesures prises par le Cng, l’instance dirigeante de la lutte, à l’orée de la saison consistant à mettre de l’ordre dans les traditionnels face-à-face d’avant et après combat, avait d’ailleurs été salué par les acteurs pour conjurer la violence rampante.
Cette violence avait atteint son paroxysme à la veille du combat Balla Gaye 2- Yékini, Gris Bordeaux Modou Lô ou encore au lendemain du combat entre Zoss et Boy Niang.
Deux ans après, force est de constater que les faits sont têtus. Les causes créent toujours les mêmes effets. La violence n’a jamais été présente aussi bien dans les tribunes que dans l’enceinte où de simples défis se transforment souvent en des échauffourées. Sans parler de cette violence verbale entretenue jusque sur les plateaux de télévision et au cours de la présentation des lutteurs. Cette violence se déplace même après les combats de lutte avec des jets de pierres entre supporters excités et incontrôlés. Au grand dam de tous ces paisibles citoyens qui commettent l’imprudence de se trouver sur le chemin de ses pseudos supporters.
Mais c’est surtout la quiétude des populations riveraines qui est perturbée. Malgré la présence des forces de l’ordre, elles ne savent plus où donner de la tête à la fin de certaines affiches. Que peut-on faire pour que le calme et le fair-play règnent dans l’arène? C’est la question à laquelle, promoteurs, lutteurs, Cng de lutte, écurie et supporters, doivent répondre.
En somme, cet hooliganisme doit aujourd’hui pousser les acteurs à revoir leur copie et à trouver dans l’urgence des mesures énergiques pour assainir le milieu. C’est la seule alternative pour sauver la lutte sénégalaise. D’autant que la place actuelle de cette discipline dans la société est de plus en plus décriée.
source:http://www.sudonline.sn/des-mesures-energetiques-pour-juguler-le-holliganisme_a_19222.html