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L’OBS – Le week-end a été chaud à Kaffrine où les populations ont manifesté contre les coupures d’électricité qu’elles vivent depuis trois jours.
Depuis le lendemain de la fête de la Tabaski, la Senelec qui a renoué avec les coupures intempestives d’électricité n’a pu fournir aucune explication aux populations de Kaffrine sur les raisons de ces coupures.
Et les désagréments engendrés par ce manque d’électricité ne cessent d’augmenter de plus en plus chez les populations qui ont été obligées de mettre à la poubelle toutes leurs denrées alimentaires périssables, notamment le restant de la viande de Tabaski qu’ils avaient réservé dans les congélateurs, pour les jours à venir. En cette période de forte canicule et face à cette difficile situation qui s’empire de jour en jour, beaucoup de services administratifs, d’ateliers de coutures, de cybers, de boulangeries, de banques, de centres de santé de la région et environs, ont été, à défaut d’un groupe électrogène, obligés de baisser les rideaux. Et ceci, après avoir longtemps attendu, sans succès, le retour de cette fameuse lumière qui est devenue, désormais, une denrée «rare» dans la région de Kaffrine.
Et comme si cela ne suffisait pas, cette semaine encore, la Senelec replonge les populations dans le noir total pendant 72 heures. Ces dernières coupures de courant ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La Senelec récolte ainsi ce qu’elle a semé dans le cœur de ses usagers. Les populations de Kaffrine qui, jusqu’ici se faisaient distinguer par leur comportement «docile» et «compréhensif» face à leur distributeur, sont, à la surprise générale du chef d’agence et son équipe, passée à la vitesse supérieure. Décidés à sortir des «ténèbres» et de ces énormes pertes que leur a causées leur fournisseur, les citoyens ont, cette fois-ci, manifesté leur mécontentement. Car, disent-ils, trop c’est trop ! Car la Senelec manque de considération et de respect à l’égard des Kaffrinois qui ont toujours supporté, sans comprendre, les supplices de cette structure.
La Nationale 1 barrée. Comme si elles se sont passé le mot, ce samedi matin, aux environs de 8 heures, les populations, qui n’ont pas vu le courant revenir dans leurs foyers et lieux de travail depuis 3 jours, n’ont pas tardé à envahir les locaux de ladite agence. Prêtes à mener le combat avec le chef des lieux et son équipe qui sont à l’origine de l’arrêt de leurs activités, les manifestants poussent le bouchon plus loin en barrant la route nationale N°1 pendant plus de 6 tours d’horloge. Ils réclament ainsi le retour, sans délai, du courant pour redémarrer leur travail. Unis comme un seul homme, les contestataires qui ont bloqué le passage aux nombreux véhicules qui empruntaient la nationale N°1 se disent indignés du comportement «irrespectueux» des responsables de ladite structure, qui n’ont jamais pris la peine d’informer les populations sur les raisons de ces longues coupures de courant qui ont fini par paralyser leurs activités. N’eut été l’intervention du nouveau commissaire de la police qui a invité les mécontents au dialogue et à l’apaisement de la tension, le pire allait se produire.
Pour calmer leur colère, ils ont mis, par le biais du commissaire Bopp, la pression sur les responsables de la Senelec à qui ils ont donné un délai de quelques heures seulement pour que le courant revienne. Et consciente de la détermination des populations qui comptaient redescendre dans la rue si le courant ne revenait pas à 18 heures comme promis, la Senelec a finalement rétabli la situation au moment indiqué.
Pour avoir le cœur net sur les raisons de ces longues coupures d’électricité qui ont causé ces nombreuses perturbations dans différents secteurs pendant ces 3 derniers jours dans la région, M. Diop, le chef d’agence de la Senelec de Kaffrine, absent de son bureau, a, comme à son habitude, préféré se cacher derrière un silence de Cathédrale en éteignant son téléphone portable.
MARIAMA GUEYE